Ce samedi, l’association Notre-Dame de Chrétienté, organisatrice du pèlerinage de Pentecôte chaque année de Paris à Chartres, tenait son université d’automne au Forum de Grenelle à Paris. Après la messe célébrée par l’aumônier du pèlerinage, l’abbé Alexis Garnier (fssp), l’université s’est ouverte par une présentation-bilan du pèlerinage. En 2018, 16 400 pèlerins ont marché vers Chartres, répartis dans 238 chapitres dont 27 étrangers ! La croissance est exponentielle avec 10% de pèlerins supplémentaires chaque année depuis quelques années. L’âge moyen est de 24 ans et 60% des pèlerins ont moins de 18 ans. L’avenir est devant nous, après 36 éditions du pèlerinage de Chartres…
Après la présentation des chapitres, adultes, pastoureaux, enfants et familles, et la nécessité de trouver des chefs de chapitre et de les former, une table-ronde sur l’animation d’un réseau a réuni des spécialistes, issus de divers mouvements (Marche pour la vie, Manif Pour Tous, KTSens, Veilleurs) mais tous pèlerins de Chartres.
A propos de réseaux, la direction des soutiens du pèlerinage (logistique, service d’ordre, eau, sacs, tentes…) a besoin d’environ 800 bénévoles. N’hésitez pas à vous manifester et pas au dernier moment.
Bruno de Saint-Chamas, président d’Ichtus, a évoqué le célèbre ouvrage de Jean Ousset, Pour qu’Il règne, bien dans le thème du prochain pèlerinage, l’anthropologie chrétienne selon saint Jean-Paul II, la doctrine sociale de l’Eglise, le bien commun, le combat métapolitique et culturel. Evoquant l’exemple polonais, il a rappelé que le mouvement Solidarnosc, qui a fait plier le régime soviétique, est né dans les pèlerinages de Czestokowa dans les années 1960… De même, les mouvements évoqués plus haut ont puisé leurs ressources au sein du pèlerinage de Chrétienté.
Enfin, Marion Maréchal est venue présenter son école, l’ISSEP, résolument conservatrice, à rebours des écoles franchement de gauche comme Science-Po, mais qui n’osent pas se présenter ainsi. Après ses années à l’Assemblée nationale où elle a agi par le haut, Marion Maréchal a souhaité ancrer le combat politique par le bas, via l’éducation. Si en France, dans un réflexe jacobin, nous voulons souvent tout attendre de l’institution, il est des exemples à l’étranger -elle a cité les Etats-Unis- où le combat se fait aussi par la société civile, au moyen de la culture, des associations et de l’éducation. En cela elle rejoint l’analyse de Bruno de Saint-Chamas sur l’importance du combat métapolitique et culturel. Ce qui ne doit pas nous détourner pour autant de l’engagement directement politique. Mais c’est un engagement qui nécessite d’être formé et d’avoir un bagage, ce qu’elle s’efforce justement de donner à une future élite au sein de l’ISSEP.