La religion n’avait pas joué un rôle aussi important dans une campagne électorale américaine depuis 1960, lorsque John Fitzgerald Kennedy est devenu le premier président catholique du pays. (cliquez sur les images pour les agrandir)
La démocrate, Hillary Clinton, met en avant son éducation méthodiste et explique que sa foi l’a aidée à sauver son mariage avec l’ancien président Bill Clinton.
Le sénateur protestant noir Barack Obama, membre de l’Eglise unie du Christ, emploie souvent le langage de la religion et revendique une "relation personnelle" avec Jésus. Son deuxième prénom, Hussein, lui vaut quelques accusations de penchants pour l’islam, au motif qu’il a passé une partie de son enfance en Indonésie.
Côté républicain, l’épiscopalien John McCain affirme: "Je pense vraiment que nous sommes uniques et que Dieu nous aime."
L’ex-gouverneur de l’Arkansas Mike Huckabee, ancien pasteur baptiste, se dit convaincu que "Dieu a créé le ciel et la Terre".
L’ancien maire de New York Rudolph Giuliani, catholique divorcé-remarié favorable à l’avortement, évite de parler publiquement de son rapport à la foi, soulignant qu’il s’agit d’une question privée.
Le républicain Mitt Romney, candidat mormon, est souvent appelé à s’expliquer sur son appartenance à l’Eglise de Jésus-Christ des Saints des derniers jours, et se heurte à un certain scepticisme, notamment chez les chrétiens dits conservateurs, composante-clé de l’électorat républicain.
L’acteur-avocat Fred Thompson, en deuxième position dans les sondages, ex-sénateur du Tennessee, a travaillé pour le compte d’une association de défense de l’avortement.
Ces dernières années, les chrétiens conservateurs s’étaient ralliés derrière George W. Bush, mais sont aujourd’hui divisés, tiraillés entre les points non-négociables -(opposition à l’avortement et au mariage homosexuel) et leur fervent désir de battre Hillary Clinton. Cela nous rappelle quelque chose…
Selon l’institut Pew, si 30% des personnes interrogées se disaient mal à l’aise à la perspective de voter pour un mormon, ce sentiment négatif grimpe à 46% pour un éventuel candidat musulman. Et atteint 63% pour un candidat qui "ne croirait pas en Dieu".