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Variations sur un paroxysme dans la France macroniste à l’occasion d’actes antisémites

Variations sur un paroxysme dans la France macroniste à l’occasion d’actes antisémites

La France a connu au mitan du mois de février 2019 une séquence inimaginable :

  • Le 11 février sont découverts tout à la fois des croix gammées sur des portraits de Simone Veil et l’abattage d’un arbre qui avait été planté en mémoire d’Ilan Halimi.
  • Le 16 février, en marge de l’acte XIV des gilets jaunes à Paris, le philosophe Finkielkraut est pris à partie verbalement avec une extrême violence.
  • Le 19 février en Alsace, on découvre la profanation de nombreuses tombes du cimetière juif de Quatzenheim par l’inscription de croix gammées (après celle du cimetière juif de Herrlisheim le 11/12/2018).
  • Ce même 19 février réunit à Paris, place de la République, des manifestants contre l’antisémitisme à l’invitation du parti socialiste. Le Premier ministre, la moitié du gouvernement, les représentants de 14 partis politiques y participent.
  • Le 20 février, le Président de la République se rend au cimetière alsacien profané, puis prononce un discours au dîner du CRIF, planifié ce jour-là de longue date.

Au croisement de tous les commentaires et images démultipliés par les réseaux sociaux et les chaînes d’information continue, ainsi que du mouvement social des gilets jaunes toujours actif, est-il possible d’essayer, avec un peu de recul, de comprendre ce qu’il faut en retenir ? Et de proposer quelques réflexions et questions de bonne foi et dont les réponses ne pourraient venir que de discussions sans doute passionnées mais en même temps attentives ? Trois domaines émergent : celui des faits et la nécessité de leur hiérarchisation ; celui de la qualité d’une parole politique des responsables macronistes ; celui de la judéité et de l’antisémitisme.

  • Sur les faits et les hypothèses. Hiérarchisation et précision nécessaires.

A) Nous avons vécu en direct, et de façon répétée, la confrontation à une sorte d’essence de l’extrême violence verbale: sortant d’une station de métro près de Montparnasse, Alain Finkielkraut rencontre par hasard un groupe de gilets jaunes. Des hommes l’invectivent très violemment : « barre-toi sale sioniste de merde », « tu vas mourir », « sale race », « Palestine », « sale sioniste », « haineux » (sic !) entre autres. Sans violence physique directe (le lundi 18 février, la Une du Figaro : « Emoi national après l’agression d’Alain Finkielkraut» aurait sans doute dû préciser « agression verbale »), même si on peut supposer que c’est grâce à des personnes qui se sont interposées.

Une violence verbale comporte d’une certaine façon une pression physiquement ressentie ; elle reste cependant moins violente qu’une agression physique.

Il est curieux de mettre dans le même sac tous les types d’actes antisémites, alors qu’il faudrait sans doute créer une hiérarchisation : l’assassinat est plus grave qu’une injure. Et même si on garde à l’esprit cette remarque du rabbin de Grenoble

 “Chaque tag éveille les consciences à une réalité plus globale qui fait qu’on craint pour ses enfants à l’école, dans la rue ».

Cette scène a tourné en boucle, avec cet homme arborant une barbe avec la lèvre supérieure rasée, dans l’esprit salafiste. Devenue l’archétype d’une violence islamique. Parce qu’Alain Finkielkraut le souligne lui-même sur LCI « il y en a un en plus, avec une légère barbe, qui me dit « tu es un haineux, tu vas mourir, Dieu va te punir » ; ça, c’est la rhétorique islamiste. » ». Et, face à Appolline de Malherbe sur BFM TV, il reprécise :

« Dans ce que je vois, l’homme barbu qui est le plus vindicatif, lui, alors qu’il n’est clairement pas un petit blanc, c’est lui qui me dit « elle est à nous la France ». Imaginez ce que ça signifie. Il me dit lui, qui a quand même des apparences, il me dit à moi, juif, « La France est à nous ». C’est une menace qu’il n’adresse pas exclusivement aux juifs me semble-t-il ».

Mme de Malherbe intervient : « Mais elle est de fait aussi à lui ». Réponse immédiate d’Alain Finkielkraut :

« Je suis désolé, la France n’est pas à moi. Non, cette phrase est terrible et extraordinairement menaçante parce qu’il est en train de dire lui, ce n’est pas mon langage, il est en train de dire « nous sommes le grand remplacement et tu vas être le premier à le payer » ».

Toutes les présentations entendues, tous les articles lus ont écrit cet agresseur verbal comme « mulhousien ». (La Provence, du 21 février, titre ainsi l’un de ses articles consacré à l’affaire : « Le Mulhousien toujours en garde à vue »). C’est seulement le 21/02 qu’un article du Figaro précise que ce mulhousien a une mère française et un père algérien. A peine plus Mulhousien donc que le terroriste Chekatt n’était strasbourgeois. Michel Onfray qui est beaucoup intervenu ces jours-ci dit souvent qu’il a appris de F.Nietzsche que faire de la philosophie, c’est faire la généalogie des choses. Pourquoi est-ce important ici ? Parce que ces événements démontrent de façon patente un échec de la politique d’intégration en France. Si on ne le dit pas, comment pourra-t-on concevoir et prendre des mesures correctrices ?

B) Beaucoup de commentaires ont pour effet (sinon pour objectif) de considérer que l’antisémitisme actuel n’est que la répétition de quelque chose de déjà connu (sous-entendu, un bon vieil antisémitisme de droite). Dans l’Obs, Jean Daniel écrit :

« Et bien voilà, l’insupportable malédiction est de retour : les Français ont tenu à rappeler qu’ils étaient les plus antisémites et peut-être les plus racistes en Europe. C’est épouvantable. Le choc est terrible parce que ces mêmes Français avaient le pouvoir de faire croire le contraire. Jamais dans l’Histoire, ils ne se sont montrés aussi disposés à la fraternité et à l’unité» (sic ! Mais qu’en sait-il ? NDLR).

Lors de la manifestation Place de la République, on parle de : « l’histoire qui bégaye», « résurgence », « retour aux heures sombres ». François Hollande précise : « réunis pour faire face à ce qui a déjà empoisonné notre pays à d’autres époques et qui revient régulièrement ».

C) L’aspect islamique est ainsi souvent gommé. Dans un tweet du 16 février, l’avocat Mignard (responsable du comité éthique de LREM durant la campagne présidentielle et législative) explique qu’il ne s’agirait que d’un épisode de la lutte des classes. Rien de religieux ni de culturel. Et pourquoi pas, une responsabilité partagée des protagonistes :

«[Alain Finkielkraut] adore provoquer. Il jubile. Et il le fait avec courage d’ailleurs. Bref ce n’est pas un philosophe de consensus , c’est un apologue du conflit». Et à propos de la crise des «gilets jaunes»: «J’essaie de comprendre, c’est tout. Face à deux camps de lyncheurs [sous-entendu, y compris Alain Finkielkraut et ses soutiens, NDLR] … chacun vomit sa haine sur l’autre. Sa haine de l’autre. Nous sommes revenus à des réflexes de classe les plus sommaires, et c’est bien cela qui m’effraie».

Dans ce même numéro de La Provence du 21 février, titre d’un deuxième article : « Antisémitisme : Le temps est venu des actes tranchants », à propos du discours d’E. Macron au CRIF. L’article précise que le chef de l’Etat avait dit « ému » : « Nous sommes chez nous. Nous tous ». Commentaire du journal : « Cette déclaration entendait répondre au slogan « On est chez nous » largement scandé dans les rassemblements d’extrême droit depuis plusieurs années », alors même qu’Alain Finkielkraut vient d’en rappeler le sens islamique !

D) La manifestation organisée Place de la République à Paris amène à deux réflexions :

  • Il a été dénombré 20000 personnes. 14 partis politiques, la moitié du gouvernement : soit environ 1400 personnes mobilisées par parti politique représenté. Vous trouvez ça beaucoup ? Cela n’empêche pas Le Figaro de titrer le 20/02 : « La France dit non à l’antisémitisme».
  • La prise de parole publique, lors de cette manifestation, a été réservée à des collégiens (des « enfants » se réjouissait E.Philippe sur place). On savait déjà la capacité des politiques et des adultes de façon générale à se défausser de leurs dépenses de consommation quotidienne à travers la dette sur les jeunes générations ; voilà maintenant qu’ils se défaussent aussi de la responsabilité de « l’autorité», comme le demandait de façon pressante  Sarkozy ce jour-là, voire du combat !

2) La parole politique macroniste. J’amalgame, je généralise, je déforme, je recherche la confrontation simple entre Adolf Hitler et Jean Moulin.

A) Il y a une convergence remarquable des prises de parole des responsables gouvernementaux pour arriver à ce que décrivait Michel Onfray (Cnews) le 19/02 :

« Placer Marine Le Pen au second tour pour qu’au second tour, il n’y ait plus le choix qu’entre Adolf Hitler et Jean Moulin… on instrumentalise l’antisémitisme. On laisse faire l’antisémitisme, il y a double jeu ; on prend en otage les 6 M de juifs tués par le régime nazi. »

Il faut donc replacer la situation dans ce contexte déjà décrit plus haut du bon vieil antisémitisme français. C’est le rôle du tweet quasi immédiat de Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement après l’attaque verbale contre Alain Finkielkraut : « La haine à l’état brut dans les rues de Paris contre Alain Finkielkraut hué aux cris de « sale juif » ».  Or, M.Finkielkraut lui-même a confirmé qu’il n’avait pas été traité de sale juif. Mais « sale juif », ça parle mieux.  Le même B.Griveaux commentait après la manifestation à République, le 19/02/2019 : « il faut dire l’horreur qu’a été le nazisme et l’antisémitisme dans l’histoire ».

Franchise presque naïve de cette intervention d’Agnès Buzyn, sur LCI le 17 février :

« Dès que Marine le Pen peut aller en Autriche ou à Bruxelles avec tous les néo-nazis ou tous les mouvements d’extrême-droite d’Europe et du monde entier, elle y court ».

De même, le site Internet de l’Elysée, faisant le reportage du déplacement du thaumaturge (ou de la cellule de soutien psychologique, cf les photos publiées sur ce site) E.Macron au cimetière de Quatzenheim, l’accompagnait d’un texte assez pauvre mais recréant ce « décor » bien connu

« C’était il y a seulement 75 ans. Vos parents ou grand-parents peuvent vous en parler. On découvrait l’horreur de la Shoah. On pleurait six millions de vies. Six. Millions. Toutes les voix s’étaient unies en un cri : “Plus jamais ça.”. Mais voilà qu’aujourd’hui le souvenir (pourtant encore si récent) s’efface et l’horreur resurgit : les croix gammées reviennent souiller nos murs et nos morts ».

D’autres participent à la mise en place de ce décor traditionnel. Le 19/02 à l’Assemblée Nationale, Valérie Rabault (PS) affirme « La “bête immonde” […] guette encore dans l’ombre, sans oser s’affirmer, sans oser se montrer, mais là, vivante, présente et attentive ». Cette phrase de François Mitterrand est vieille de vingt-huit ans mais elle est encore d’actualité », ressuscitant ainsi sans vergogne la magistrale instrumentalisation de la profanation du cimetière de Carpentras par F.Mitterrand pour stigmatiser (pour reprendre un vocabulaire de bien-pensant) le Front National.

B) Il faut alors gommer autant que possible toute allusion à la religion musulmane. C’est le Premier ministre Edouard Philippe qui s’y applique.

Déjà, lors de la séance de questions/réponses à l’Assemblée nationale ayant suivi l’attentat de Strasbourg,  le 12 décembre 2018, à aucun moment il n’avait prononcé les mots « islam » ou « islamique » ou « islamiste », ou « musulman ». Rien. Il a réitéré la même performance lors des réponses aux quatre questions de députés, le 19/02, à propos de la séquence des actes antisémites en France. C’est M.Nunez, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’intérieur qui indique quand même : « Nous sommes mobilisés partout pour éradiquer l’islam radical ».

Par contre, le Premier ministre bavarde :

« Je vous rejoins très volontiers sur le constat que vous avez dressé, et sur la multiplicité des causes de l’antisémitisme, sur la multiplicité de ses branches intellectuelles, peut-être… L’antisémitisme est profondément enraciné dans la société française, et il prend des formes incroyablement variées…. Je ne suis pas sûr que nous puissions dire qu’il est l’apanage d’un tel ou d’un tel. Je crains, hélas, qu’il soit largement partagé, sous des formes diverses : je le dis avec préoccupation, mais parce que je le crois…  Nous devons donc lutter, lutter, lutter encore et nous battre : vous pouvez compter sur nous pour le faire…  Nous devons donc être unis dans la lutte contre l’antisémitisme et nous devons être cohérents, cohérents dans nos propos, cohérents dans nos actes – c’est une invitation que je lance à l’ensemble de nos concitoyens. Vous invitez ensuite la représentation nationale, l’ensemble des pouvoirs publics à effectuer un suivi précis des manifestations de l’antisémitisme. Là aussi je vous suis bien volontiers : nous devons savoir, savoir pour dénoncer, savoir pour mesurer et savoir pour agir. »

Il faut savoir, mais on ne dit rien sur l’antisémitisme musulman et ses dérives (cf Georges Bensoussan dans un entretien titré «Le nécessaire enseignement de la Shoah ne suffira pas à faire baisser l’antisémitisme» le 22/02/2019 sur Figarovox :

 « Ramener cet antisémitisme au seul islamisme est une impasse. Si, à l’évidence, les milieux musulmans gagnés par le salafisme sont les porteurs d’un antisémitisme virulent, on ne peut oublier une certaine culture populaire du Maghreb dont plusieurs expressions du quotidien sont nourries d’antijudaisme. On ne peut occulter cette dimension qui a contribué à lever les interdits en matière d’expression de la haine antisémite »).

Michel Onfray (décidément inspirant dans cette période) indiquait dans sa chronique « Le jaune et le vert » du 17/02 :

« Il y a peu, Le Monde, journal emblématique du politiquement correct, rendait compte de ce triste bilan avec ce titre: “Les actes antisémites en hausse de 69% en France”. Ce média parvenait à réaliser une performance  sophistique en ne faisant jamais référence à l’antisémitisme des banlieues fomenté par un islam belliqueux!  Avec ses gros sabots politiquement corrects, le Premier ministre Edouard Philippe commente ainsi ce chiffre: “Chaque agression perpétrée contre un de nos concitoyens parce qu’il est juif résonne comme un nouveau bris de cristal.”… Puis  le premier des ministres de Macron ajoute: “Pourquoi rappeler, en 2018, un aussi pénible souvenir? Parce que nous sommes très loin d’en avoir fini avec l’antisémitisme.”  Apparaissent alors les noms de Pétain et d’Elie Wiesel, dans les rôles respectifs d’une théâtralisation convenue qui empêche de penser, certes, mais surtout qui interdit d’évoquer, d’effleurer, de frôler la question qu’il faudrait poser: quelle est la part d’un certain islam dans ces actes antisémites? »

C) Il est juste de dire que dans son discours au CRIF, E.Macron cite deux fois l’« islamisme radical »: « Oui, à côté, malheureusement, de l’antisémitisme traditionnel se déploie un antisémitisme fondé sur un islamisme radical» (ah, cet art de l’équilibre subtil) et «  Ces instituteurs, ces professeurs sont encore trop souvent livrés à eux-mêmes, en particulier quand, dans ces quartiers gangrénés par l’islamisme radical, évoquer la Shoah, la situation au Proche-Orient, est parfois devenu impossible. Ces instituteurs, ces professeurs trouveront toujours la République à leurs côtés. ». Il ajoute : « Face à cet inacceptable, il serait faux de dire que nous n’avons rien fait. Nous avons condamné beaucoup, adopter des plans, souvent depuis des années et des années, voter des lois parfois. Mais nous n’avons pas su agir efficacement. C’est vrai. Et si nous en sommes là aujourd’hui c’est bien pour cela. Et cette litanie que je viens de reprendre c’est notre échec. Trop d’indignation. Trop de mots. Pas assez de résultats. Le temps est donc venu des actes tranchants, concrets. ». Vous voilà rassurés ? D’autant plus que le Président de la République insiste dans son discours : il faut regarder la réalité en face, sans filtre. Il faut nommer. Mais vite, il nuance à propos d’une lutte contre la radicalisation : « En cette matière, ne cédons en rien non plus à l’opposition bloc à bloc dans laquelle certains voudraient enfermer la société française. Une religion contre l’autre. Une stigmatisation contre l’autre ». Peut-être pense-t-il que la radicalisation concerne de façon égale toutes les religions ?

Et comble de ce qui pourrait passer pour de l’humour politique si le sujet n’était aussi grave, E.Macron annonce :

« Parce que la période met en cause ce que nous sommes, la France doit aussi tracer des nouvelles lignes rouges et nous le ferons par des mesures concrètes et des décisions que la loi permet aujourd’hui de prendre. C’est pourquoi j’ai aussi demandé au Ministre de l’Intérieur d’engager des procédures visant à dissoudre des associations ou groupements qui, par leurs comportements, nourrissent la haine, promeuvent la discrimination ou appellent à l’action violente : Bastion social, Blood & Honour Hexagone et Combat 18 pour commencer ».

Au fait, combien de tueurs de juifs parmi eux… ? Tranchant, il a dit, le Président de la République !

A l’Assemblée nationale, la veille, Constance Le Grip, député, avait demandé à E.Philippe,

« Pourquoi n’y-a-t-il eu que sept mosquées salafistes fermées, alors que nos services de renseignement en comptent une centaine sur tout le territoire ? Pourquoi n’y-a-t-il que vingt étrangers islamistes radicalisés expulsés, alors qu’ils sont 3 400 à être fichés et considérés comme dangereux ? Pourquoi le Gouvernement ne prononce-t-il pas par décret la dissolution des groupes qui appellent à la haine des juifs sur internet et dans la rue ? Monsieur le Premier ministre, aurez-vous le courage de la fermeté dans la lutte contre l’antisémitisme et contre l’idéologie islamiste radicale ? ».

Mais sans obtenir de réponse de la part du muet du sérail (grand admirateur d’Alain Juppé au demeurant).

C’est d’ailleurs en parfaite cohérence avec l’actuelle Commission d’enquête sur la lutte contre les groupuscules extrémistes, à l’Assemblée Nationale et présidée par le député Muriel Ressiguier : rappelons-le, elle est focalisée uniquement sur les groupuscules d’extrême-droite. Or, M.Onfray le rappelle :

« Quand il existe, l’antisémitisme de droite est résiduel, ponctuel, individuel. L’antisémitisme de gauche a existé lui aussi. Au XIX° siècle, à gauche, on estimait alors que le judaïsme, c’était l’argent, les banques, donc le capitalisme. Cet antisémitisme existe toujours, et dans les mêmes formes. Et il n’est, hélas, ni résiduel, ni ponctuel, ni individuel, mais structurel. »

D) Et puis, il faut en tirer profit pour disqualifier toute opposition, en particulier à droite. C’est le rôle de Marlène Schiappa, dans son entretien à Valeurs actuelles : “Je ne mets pas sur le même plan la Manif pour tous et les terroristes islamistes, mais je souligne l’existence d’une convergence idéologique”. Coup double : on minimise l’islamisme et on disqualifie totalement des gens pour lesquels un enfant est né d’un père et d’une mère. Sur Europe 1, A. Finkielkraut  exprime son dégoût

« C’est ignoble. Ils veulent, ils auraient voulu que mes agresseurs, ce soit la Manif pour tous, qu’ils soient à la fois contre l’avortement et contre moi. ».

Mais cela ne s’arrête pas là. Comment expliquer que interrogée le 21/02 sur LCI sur le sens de cette citation, le ministre de la Justice, Garde des sceaux, Nicole Belloubet, quand même professeur de droit et ancien membre du Conseil constitutionnel (cet alpha et oméga de l’Etat de droit), puisse en quelque sorte justifier la validité de cette affirmation :

« Je ne sais pas si la convergence est absolue, en tout cas il y a des ramifications qui peuvent exister. Elles ne sont pas seulement entre ces deux tendances-là. Il y a des convergences multiples qui apparaissent. Je pense qu’il n’y a pas de convergence absolue et systématique.  Elle (M.Schiappa) souligne un phénomène qui malgré tout ne peut pas être exclu » ?

Ainsi, le discours officiel souligne toujours que l’islam n’a rien à voir avec l’islamisme (ce serait un amalgame insupportable), mais par contre, la Manif pour tous a à voir avec le terrorisme islamique !

E) La parole macroniste, polyphoniquement volumineuse, est quelque peu dévaluée. Rappelons qu’en 2018, E.Macron avait déjà été invité au dîner du CRIF. Déjà, les actes antisémites étaient présentés comme en prolongement d’une longue histoire : « Nous avons collectivement cru à tort que l’antisémitisme avait définitivement reculé dans notre pays et même face à ces crimes, certains ont pendant trop longtemps commis l’erreur, la faute morale même, du déni. Or, la réalité est là et elle est incontestable, à côté du racisme qui continue de miner en profondeur notre société comme une gangrène, depuis des décennies, nous avons compris avec effroi que l’antisémitisme était toujours vivant. » Déjà le Président avait aussi affirmé :

« Jamais nous ne devons faiblir et jamais nous ne faiblirons dans la dénonciation de l’antisémitisme et dans la lutte contre ce fléau, il n’y a là aucun accommodement, aucun interdit de langage, aucune cécité possible, quelle que soit la forme qu’ils prennent de l’injure à l’agression, de la stigmatisation au meurtre, l’antisémitisme est le contraire de la République. Il est le déshonneur de la France.»

« Aucun interdit de langage » peut-être, mais dans son long discours, le mot « musulman » n’était cité qu’une seule fois, à propos « du petit enfant (juif, musulman, protestant ou catholique) qui doit être dans l’école de la république » ; le mot « islamique » était –quand même- cité une fois à propos des « attentats terroristes et du terrorisme islamique », comme s’il y avait actuellement des attentats terroristes dissociés du terrorisme islamique en France.  Quant à l’antisémitisme « déshonneur de la France », c’est admettre que c’est la France qui est déshonorée par des actes antisémites perpétrés par des français (ou par des étrangers résidant sur le sol français). C’est peut-être aller un peu fort dans le sens de cette généralisation (« essentialisation » comme disent les bien-pensants ») chère à Jean Daniel mais que pourtant ces bons esprits réprouvent tellement !

Le 19/02, au cimetière de Quatzenheim, Emmanuel Macron a précisé : « Nous ne cèderons rien ». C’est ce qu’il disait en 2018 avant de distribuer 10milliards d’€ face aux revendications des gilets jaunes.

3) Judéité et antisémitisme. La question de la pénalisation spécifique

A) L’essence de l’antisémitisme est une question qui reste ouverte, abordée dans plusieurs débats. Il est défini comme un délit, au même titre que -et à côté de- l’antiracisme. Certains expliquent la dissociation par le fait que le racisme est tourné vers des catégories considérées comme « inférieures », alors que l’antisémitisme est tourné vers une catégorie considérée comme « supérieure ». D’autres par le fait que les juifs étant par essence le peuple de la Loi, une société qui se détourne de la loi peut vouloir combattre le peuple qui la représente le mieux (mais ceci ne pourrait avoir valeur explicative que pour les temps contemporains).

Quand même, pourquoi l’antisémitisme relève-t-il d’un traitement législatif spécifique ? Pourquoi l’incrimination pénale de l’assassin de Mireille Knoll serait-elle plus lourde que celle qui aurait visé les assassins du Père Hamel ? Pourquoi la violence verbale extrême déversée sur Alain Finkielkraut serait-elle incriminable (si elle l’est, il faudra suivre attentivement la qualification qui sera retenue lors de l’audition prochaine du « mulhousien ») plus lourdement que n’importe quelle violence verbale identique, s’attachant à rayer du monde n’importe quelle personne, même non-juive ? L’incrimination pénale de l’antisémitisme est-elle nécessaire ? Ne contribue-t-elle pas à stériliser beaucoup de discussions qui pourraient être nécessaires, voire bienvenues, pour creuser différents aspects liés à la judéité ? Ne faudrait-il pas plutôt travailler à la lourdeur et à la certitude des peines associées à tout acte violent ?

B) Cette judéité est citée dans un article publié sur le site Boulevard Voltaire (« Heureusement, Alain Finkielkraut est là pour remettre à sa place Marlène Schiappa», le 23/02, par François Teutsch, avocat) et qui soutient nettement le philosophe dans son infortune. On y relève cette phrase : « Les « forces de progrès » n’ont aucune compassion pour le philosophe juif insulté. Elles ne cessent de dénoncer ses propos, ses analyses et ses critiques dont l’indépendance intellectuelle leur est insupportable. À l’image d’un Éric Zemmour ou d’une Élisabeth Lévy, en moins polémique, sa judéité ne le protège presque plus». Qu’est-ce que cette judéité qui devrait agir comme une protection ?

Denis Olivennes, énarque et homme d’affaires dans les milieux de la culture et des media, a écrit le 18/02 :  « Les Français juifs et la France, une histoire partagée» dans le FigaroVox. Il explique que les juifs sont divers (histoire, lieux d’origine, pratiques cultuelles, caractères, idées, sensibilités politiques).

Soit. Mais deux points interpellent dans son texte :

  • S’il dit que « «les» Juifs, c’est tout autre chose. Ils sont comme les trotskistes dont on disait qu’il suffisait qu’ils soient deux pour qu’il y ait entre eux une scission», il omet de préciser que, pour être juif, il faut être né de mère juive. Et qu’il y a donc une lignée, une sorte de droit du sang (phénomène auxquelles échappent sans doute les procédures de recrutement trostkiste).
  • Et s’il dit qu’il veut éviter une « reductio ad judaeum» qui pourrait, « à partir d’une collection d’individus disparates et singuliers, réunis plus ou moins par une religion, une histoire, une éthique, fabriquer artificiellement un ensemble homogène et prétendument solidaire, à bien des égards factice », comment expliquer alors que le Président de la République soit invité à s’exprimer devant un Conseil représentatif des institutions juives de France ?

Il y a bien là des singularités.

C) Où commence l’antisémitisme ? Marianne a publié le 20/02 un sondage sur « Plus riches que la moyenne, puissants dans les médias : ces préjugés toujours ancrés sur les juifs ». Il listait des « affirmations antisémites» et mesurait les pourcentages de gens d’accord ou pas d’accord. L’une de ces affirmations était : « Les juifs sont plus riches que la moyenne des Français» (N.B. : 27% étaient d’accord, 46% pas d’accord et 27% sans opinion). En quoi cette affirmation est-elle antisémite ? Elle peut être considérée effectivement comme un préjugé tant qu’elle n’est pas mesurée (avons-nous mesuré le patrimoine moyen des Français juifs, et comparé avec le patrimoine moyen des Français ?). Mais l’antisémitisme ne vient-il pas dans un deuxième temps et seulement si cette information est le point de départ d’une action hostile ?

D’ailleurs, il y a au moins deux phénomènes qui pourraient expliquer cette richesse statistiquement moyenne plus grande (si elle s’avérait exacte) et de la pertinence desquels on pourrait débattre si encore une fois la discussion était plus simple sur ces sujets : le niveau moyen d’étude des Français juifs est-il plus élevé que le niveau moyen d’étude des Français, dans la mesure où l’étude est une exigence de la religion juive (qui peut d’ailleurs s’exprimer ailleurs que dans l’enceinte scolaire) ? Et l’histoire tourmentée des juifs ne les a-t-elle pas conduits à privilégier les connaissances intellectuelles et les métiers associés, facilement délocalisables en cas de vicissitude ? Amenant peut-être à des métiers en moyenne dans la partie haute des rémunérations ?

Est-il antisémite par exemple de considérer qu’il serait, d’un point de vue sociologique, intéressant de voir s’il y a une sur-représentation des juifs parmi les médecins français pour partiellement valider ou infirmer les deux hypothèses précédentes ?

D) La question de lois additionnelles et d’une pénalisation spécifique continue d’être agitée dans deux domaines : des contraintes à définir concernant les réseaux sociaux d’une part ; l’assimilation du sionisme à l’antisémitisme d’autre part.

Le Président de la République a déclaré lors du dîner du CRIF :

« Je l’ai dit lors du 75e anniversaire de la rafle du Vel d’Hiv, l’antisionisme est une des formes modernes de l’antisémitisme. C’est pourquoi je confirme que la France, qui comme vous l’avez rappelé l’a endossée en décembre avec ses partenaires européens, mettra en œuvre la définition de l’antisémitisme adoptée par l’Alliance internationale pour la mémoire de la Shoah. Il ne s’agit pas de modifier le code pénal, encore moins d’empêcher ceux qui veulent critiquer, comme vous l’avez rappelé à Monsieur le Président, la politique israélienne de le faire, non ».

Ce n’est pas le propos de ce texte de traiter au fond du sujet de la liberté d’expression et de son encadrement sur les réseaux sociaux. Ni de  traiter des différences et ressemblances entre antisémitisme et sionisme et de l’intérêt comparé d’une extension de la pénalisation (même si là encore, G.Bensoussan apporte des commentaires intéressants :

« L’antisionisme n’a rien à voir avec la critique de la politique de l’État d’Israël. C’est la forme convenable de l’antijudaïsme, comme l’expliquait il y a cinquante ans déjà Vladimir Jankélévitch. En déniant à l’État juif toute légitimité, on revient sur son droit à exister et l’on prépare sourdement les esprits à sa disparition. Faut-il légiférer? Ce serait, me semble-t-il, tomber dans le piège de l’antisémite. Quoi de plus adéquat que la violation de la loi pour se poser en rebelle? Légiférer pour faire d’une opinion un délit, quand il n’y a pas d’appel explicite à la violence, fera le miel des complotistes et des antisémites. Criminaliser l’antisionisme, comme on l’a fait pour le négationnisme sans prêter assez d’attention à l’époque aux arguments d’un Pierre Nora, par exemple, c’est fabriquer des figures de martyrs et de dissidents. Cette décision présenterait-elle des risques en termes de liberté d’expression? Le débat d’idées est antinomique d’une sanctification par la loi. La mise en place de l’interdit, et donc du sacré, ouvre un boulevard à la tentation du blasphème et de la transgression. Répondre par une loi nouvelle à la flambée antisémite, alors que l’arsenal pénal français paraît suffisant, à la condition qu’il soit appliqué, c’est dévoiler son désarroi et bercer d’illusions la «communauté juive» »).

Contentons-nous de relever que cette « Alliance internationale pour la mémoire de la Shoah » citée par E.Macron (International Holocaust Remembrance Alliance) a un site internet (https://www.holocaustremembrance.com/) sur lequel figure ce qui est appelé la « Working definition of Antisemitism » (définition de travail) qui avait été adoptée en mai 2016. The Working Definition states : “Antisemitism is a certain perception of Jews, which may be expressed as hatred toward Jews. Rhetorical and physical manifestations of antisemitism are directed toward Jewish or non-Jewish individuals and/or their property, toward Jewish community institutions and religious facilities” (Le site n’offre pas de traduction en français).

Deux points semblent avoir un certain intérêt : d’une part, le mot « sionisme » (zionism) n’apparaît pas dans la définition. Alors, quelle est véritablement l’avancée concrète annoncée par E.Macron ? Et d’autre part, le site insiste sur le fait  que cette définition est « non-legally binding », c’est-à-dire qu’elle n’est pas contraignante juridiquement. C’est exactement le terme qui est employé à propos du Pacte de Marrakech sur les migrations internationales….

E.Macron, lui-même, toujours lors de son discours devant le CRIF, paraît dissoudre l’antisémitisme dans un ensemble beaucoup plus vaste : « L’antisémitisme, c’est tout simplement la haine de l’autre ». Mais si c’est vrai, pourquoi une pénalisation spécifique concernant les juifs ? Ou, pour l’exprimer autrement, comment pénaliser cette « haine de l’autre » qui, malheureusement, dans notre pays, semble avoir de l’avenir ?

De quelques conclusions que l’on espère provisoires

  • Un manque d’envergure (pour rester délicat) et un désarroi d’un personnel politique macronien aveuglé, parmi lequel le Premier ministre a une place de choix dans le rôle d’Aveugle 1er.
  • Un président de la République qui ne promet en rien la victoire. Au CRIF, il termine en disant : «  La barbarie a une force. Elle est immédiate. Elle sidère. Elle fascine certains. Et elle plonge dans la consternation, parfois l’accablement des autres. Et la barbarie a une force incommensurable par rapport à l’intelligence ou la construction d’une action rationnelle qui est la nôtre. C’est précisément d’ailleurs cette force qu’elle recherche. Alors nous ne gagnerons pas ce combat en un jour ; mais je veux, ce soir, vous dire une chose. Nous ne nous habituerons jamais. Nous aurons toujours l’exigence de vérité, de liberté, de fraternité et d’intelligence qui est la seule réponse à cette barbarie. » Entre nous, on prefèrerait vaincre. Mais il est vrai que laisser des enfants exprimer notre indignation et notre volonté à la place des adultes n’est pas le signe d’une grande vitalité.
  • La question d’une sorte de « vitrification » de la place des juifs (dont la plus belle définition pour un catholique a peut-être été donnée par le pape Jean-Paul II : « nos frères aînés dans la foi») dans la société française, en raison du surplomb par le délit d’antisémitisme toujours immédiatement actionné. Et par la focalisation sur leur extermination par les nazis pendant la 2ème guerre mondiale. Comme le faisait encore remarquer Georges Bensoussan dans le même entretien à propos de l’enseignement de la Shoah : « Il ne faut pas compter sur cet enseignement, si nécessaire soit-il, pour faire baisser l’antisémitisme. Comment ignorer, par ailleurs, qu’un certain nombre d’élèves exprime, face à cet enseignement, un sentiment de saturation et de ressassement? Voir dans cet enseignement une digue contre l’antisémitisme montre qu’on est déconnecté de la société réelle. Qu’on en ignore aussi les effets pervers: de la jalousie mémorielle à, plus grave encore, la réduction du judaïsme à une histoire de mort. Faut-il continuer à donner à voir les Juifs sous la seule figure de victimes? Miser sur ce seul enseignement, n’est-ce pas prendre le risque de réduire le monde juif à une histoire lacrymale? Quand on lui demandait pourquoi il n’enseignait pas l’histoire de la destruction des Juifs d’Europe, le grand historien américain Yosef Hayim Yerushalmi répondait: «Je refuse d’enseigner la manière dont les Juifs sont morts à des étudiants qui n’ont pas la moindre idée de la manière dont ils ont vécu.» »
  • Et que dire des actes antichrétiens (anticatholiques) encore plus nombreux et très largement passés sous silence ?
  • Et pendant ce temps-là l’islamisme prend possession de la France (Frédéric Saint-Clair dans Valeurs Actuelles le 20/02) : « La guerre d’appropriation qui se joue dans nos rues, résumée par cette phrase : « La France, elle est à nous ! », est une guerre culturelle. Sa violence est principalement, mais non exclusivement, symbolique, et consiste à instrumentaliser tous les codes de la vie en société – vêtement, langage, musique, mœurs, etc. – à des fins islamiques. Le pouvoir judiciaire est impuissant face à cela, le pouvoir politique également, car la société civile est une zone de neutralité politique. Non seulement aucun droit existant ne peut contraindre cet espace de liberté, mais le pouvoir politique n’est plus autorisé à produire un droit qui soit contraignant, sous peine d’être disqualifié par les autorités supérieures, telles que le Conseil d’Etat, le Conseil Constitutionnel ou la CEDH. Les fondements de notre droit, ce fameux « socle des libertés fondamentales » auquel nous sommes tant attachés, autorise, et même encourage, cette appropriation territoriale islamique sous couvert de revendication religieuse. Ce socle est même le garant de la reproduction à l’avenir, et de la multiplication, de ces actes antisémites, non parce qu’il encourage l’acte antisémite lui-même, mais parce qu’il interdit, pour des raisons juridico-morales, que l’on arrache la racine qui leur donne naissance. Il n’y aura pas de répit, simplement une massification des revendications à mesure que la masse des individus entrants sur le sol français viendra abonder les catégories les plus radicales et imposera son mode de vie sur des parts de plus en plus larges du territoire. Les français sont inquiets. Et ils ont raison de l’être. ».
  • Et Georges-Marc Benamou, sur Canal+ dans l’info du vrai consacrée à « Juifs et musulmans français », le 20/02/2019 s’alarmait d’une « arme de destruction massive de la société française…. Je suis d’accord avec Sarkozy, c’est stop, l’appel qu’il faisait à Macron hier ; ça ne peut plus durer. Si l’état ne met pas d’ordre, il ne s’agit pas de la question juive ; l’ordre ; ce pays va exploser. Il y a là une inacceptation de l’évolution de la France par une partie de la communauté musulmane, par ces islamistes-là qui veulent déstabiliser la France. Est-ce qu’on accepte qu’une minorité musulmane, islamiste, financée jadis par l’Arabie Saoudite, déstabilise la France ?»

Comme le rappelle E.Zemmour, « il y a des faits ». Et il ajoutait à propos de la manifestation du 19 février :

« Ceux qui l’organisent sont responsables de deux manières : ne pas endiguer l’immigration de masse qui en est le terreau, et nous avoir expliqué que l’islam est une religion de paix et d’amour” Vous savez, il n’y a plus d’enfants juifs dans les écoles de Seine-Saint-Denis. Ce n’est pas dans les écoles publiques du XVIe arrondissement ! »

Franchement, il est à craindre que, en regard, tout débat sur la politique fiscale et économique qui mobilise autant et avec brio le télévangéliste de l’Elysée ne soit que subalterne. Et que l’état paroxystique ne devienne un état habituel.

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4 commentaires

  1. Ceux qui accusent les français majoritairement catholiques d’antisémitismes devraient se retrouver en hôpital psychiatrique.
    Si ce sont des politiques ou des journalistes ils devraient être démis de leurs fonctions, on ne doit pas traiter avec des fous furieux, on doit les soigner.

    • Ce ne sont pas des “vœux pieux” c’est une affirmation !
      Toute vérité est bonne à dire et comptez sur moi pour toujours l’affirmer haut et fort.
      Et ne croyez pas qu’ici on pense tous de la même façon, loin de là.
      D’autant plus que ceux d’en face viennent également lire ici.

      • Le diagnostic n’est posé que pour vous !
        Quant à la vérité elle est aussi tranchante que l’acier et chaque coup porté ébranle le mur.

  2. Excellent article !
    Dans 10.000 ans, il restera toujours les actes, les provocations, les messages subliminaux, mais l’essentiel n’est-il pas de détecter tous ceux qui se délectent des réactions des interprétations et des fausses analyses pour mieux diviser…
    (Le Salon Belge dirait : “L’Union fait la Force”)

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