Le cabinet parisien de commissaires priseurs Fraysse et Associés (16 rue de la Banque, 75002 Paris, 01 53 45 92 10, [email protected]) met en vente le 18 novembre à l'Hotel Drouot 2 magnifiques reliquaires d'origine du centre de la France, en agent et vermeil des XVI et XVIIèmes siècles, dont l'un contiendrait un morceau de la Croix. Il s'agit des lots numéro 77 et 78 visibles sur le site de Fraysse. Ils sont estimés respectivement à 20 – 30 000€ et 15 – 25 000€.
Qui peut intervenir ?
DUPORT
Encore des biens dérobés à l’Église.
De tels objets sont presque toujours la propriété de l’église et il est interdit de vendre des reliques ou des objets bénis…
En tout état de cause, même provenant de chapelles privées, ils ont été réalisés pour le culte et non pour se retrouver sur des marchés.
Si on désacralise un lieu, les objets de culte sont censés passer dans un autre lieu de culte.
Tite
Personne. Provenant déjà d’une vente Christie’s à Genève en 1977… signalé dans le catalogue.
Ecrire au Pape ?
Alerter l’évêché de Paris ?
Ils s’en fichent…
Trouver un mécène qui rachètera et en fera don à la Fraternité Saint Pie X… Au moins là, ils seront dans de bonnes mains et en lieu sûr.
Ou lancer une souscription mais, pour le 18 novembre, c’est un peu court…
Arwen
Un diocèse ne pourrait il pas se porter acquéreur?
Je sais que 20 000 euros, c est une somme, mais via un appel à dons des fidèles du diocèse…
Seulement, ces chiffres sont des estimations, qui nous dit que ces précieuses reliques ne partiront pas a 50 000?
Loïc
Je propose de faire un pot commun avec un ticket d’entrée à 100 euros. Si 1000 personnes participent, on devrait avoir de quoi acheter les deux. Un mandataire digne de confiance participe à la vente et achète les croix. Les fonds sont alors débloqués et la croix est remise à la cathédrale de Paris ou autre sanctuaire digne de la recevoir.
Reste à organiser la campagne de collecte.
Loïc
Il faudrait tout de même vérifier quelle est la relique authentique, n’acheter que elle.
Pour sa prochaine destination, un vote des acheteurs parmi différentes congrégations pourrait être indiqué…
Reine Cioulachtjian
Mais comment peut-on vendre un reliquaire ? Et qui se sépare de cette relique pour gagner de l’argent ?
C.B.
“cœur contenant les reliques de la « vraie Croix », visibles par une fenêtre”
publicité mensongère?
Un commissaire priseur est-il tenu de pouvoir apporter la preuve de ce qu’il annonce?
LB
C’est à l’évêque d’intervenir, la vente des reliques est interdite, a fortiori une relique de la vraie croix.
DUPORT
Le vol est caractérisé puisque les objets sont marqués du sceau épiscopal.
Les détenteurs doivent être poursuivis en justice.
MC
Remarque : la description du 77 précise que la relique a disparu.
Pllaton
En dépit de l’interdiction soulevée par le canon 1190 du Code de Droit Canonique, concernant la vente des Saintes Reliques, celles-ci sont encore, parfois, l’objet de ventes aux enchères. L’Eglise désapprouve et la loi est claire à ce sujet, dans le Code Civil il est stipulé que « Les restes des personnes décédées, y compris les cendres de celles dont le corps a donné lieu à crémation, doivent être traités avec respect, dignité et décence », un second article précisant que « les conventions ayant pour effet de conférer une valeur patrimoniale au corps humain, à ses éléments ou à ses produits sont nulles».
professeur Tournesol
Vu les nombreuses reliques de la “vraie” croix, encore faudrait-il s’assurer de son authenticité.
Il y aurait peut-être un recours possible s’il s’agissait de restes humains (os …) mais là je doute qu’on puisse juridiquement s’opposer à cette vente. Je serais curieux de savoir comment cette relique est arrivé sur le marché.
FADY CLERC
Comme d’habitude les cathos sont à côté de la plaque! et les spoliations révolutionnaires vous avez oublié?, et ce n’est pas la première fois que des reliques sont à vendre, biget a alencon en vend régulièrement sans être jamais inquieté! avez vous vu un évêque s’en offusquer??
Quand à les acheter pour les mettre à Notre Dame de Paris, réflexion assez idiote, si vous voulez les enlever de la vente ce n’est pas pour que le diocèse de Paris les revende dans 20 ans!!!
gérard
Perso, si j’achetais cette relique, ce ne serait sûrement pas pour la donner à ND de Paris ou autre glouton institutionnel !
Gisèle
Mais , si Jésus n’a jamais existé ou n’ est jamais mort sur une croix … cet objet ne devrait être vendu que 10€…
Ah oui … c’est du vermeil et de l’argent …
Peut être que le bénéfice de cette vente sera reversé à *Chrétiens d’Orient *?
Ce ne serait que justice !
Gisèle
Jésus , Sa présence réelle , nous l’avons dans la Sainte Eucharistie .
Vous ne trouvez pas que c’est un Trésor , autrement plus précieux , d’un prix inestimable , qu’un objet destructible ?
Bertrand
Le Vatican doit intervenir
Archimandrite Amphilochios
On en vient à vendre les ossements des saints, le bois de la Croix où notre Seigneur, Dieu et Sauveur Jésus-Christ a versé Son propre Sang par Amour pour les Hommes: c’est IGNOBLE!
Kralenberg
Dans la quasi totalité des cas, ces objets ne proviennent pas de vols. Ce sont les institutions religieuses qui vendent (diocèses, couvents etc.) ….
Au lieu d’accuser autrui de vol, il faudrait commencer par battre notre propre coulpe.
Chantal de Thoury
Vous avez dit simonie?
Le cabinet qui met en vente le reliquaire devrait avoir la décence d’appeler un prêtre pour retirer de celui ci le petit morceau de la Sainte Croix pour la restituer à L’Eglise épouse de Celui qu’elle a porté.
Quant au reliquaire du fait qu’il est mis en vente il est désacralisé ipso facto.
Irishman
Je suis d’accord avec Gisèle ! Nous n’avons pas besoin de reliques… Et comment prouver que celle-ci provient de la Vraie Croix ? Car Elle devait être énorme et imposante, vu le nombre de reliques depuis le Moyen-Age qu’on a montré aux foules croyantes ou crédules…
Je prie les catholiques sincères du SB de me pardonner, mais pour ce qui est des reliques, je me sens bien plus proche de nos frères issus de la Réforme…
tolot
A mon avis le Vatican devrait l’acquérir pour empêcher que çà tombe entre des mauvaises mains
irishoak
Irishman
Votre pseudo vous rapproche des parpaillots ou anglicans godons.
Votre réaction est normale.
Y a t il seulement un morceau de la vraie croix en Irlande, j’en doute.
Je sais, vous n’êtes pas irlandais mais je n’ai pas pu résister.
Amicalement.
Moi non plus mais j’aime les chênes irlandais.
Pierre
Ces reliques ont été déposées du reliquaire qui les contenaient en ma présence et celle de deux témoins et placées par mes soins dans un autre reliquaire qui a été installé dans les grands reliquaires du choeur de l’église Saint Paul Saint Louis à Paris avec l’accord de monseigneur le Chancelier du diocèse de Paris. Elles ont été versées à l’inventaire des biens de la paroisse auprès de la commission d’art sacré du diocèse.
Elles redeviennent donc la propriété de l’Eglise et les reliquaires seront vendus vides.
Aucun acte n’ayant été trouvé à l’ouverture du reliquaire, nous ne savons pas d’où proviennent ces reliques. Cependant la prière de nombreux fidèles devant elles au cours des siècles suffit pour que nous les traitions avec le respect qui leur est dû.
Contrairement à ce que je lis ici, je rappelle que tous les biens d’Eglise en France datant d’avant 1905 sont propriété des communes ou de l’Etat. L’Eglise ne peut donc les aliéner. Pour les biens datant d’avant la révolution française, beaucoup ont été pillés et ont échappé ainsi à la surveillance de l’Eglise. C’est ainsi que de nombreux objets de culte se retrouvent en vente.
La loi française interdit la vente de restes humains ce qui protège le plus grand nombre de reliques. En revanche pour les “objets”, rien légalement n’interdit leur vente sauf s’ils ont été volés, ce qui n’est pas le cas ici. Nous ne devons la récupération de ces reliques qu’à la prévenance des acteurs de cette vente.
Père Pierre Vivarès, curé de Saint Paul.