Intéressante analyse des élections de Vienne en Autriche de Vincent Lefebvre pour Polémia :
"Les grands médias ont célébré en Autriche cette victoire des sociaux-démocrates, repris docilement par les médias français (le journal Le Monde a ainsi pu titrer sur son site Internet le soir de l’élection : « La gauche résiste à l’extrême droite à Vienne) (…) Si l’on s’écarte de la vision médiatique autrichienne de ces résultats (…) une analyse à froid montre que le gagnant dans cette élection n’est pas celui que l’on a présenté.
Tout d’abord, un rappel des résultats s’impose. Le SPÖ a obtenu 39,6% des suffrages, soit 4,75 points de moins qu’à l’élection régionale de 2010. En seconde position, le FPÖ rassemble 30,8% des voix, soit 5 points de plus qu’au scrutin précédent (…) Quant à eux, les conservateurs de l’ÖVP s’effondrent, passant de 15% à 9% des voix. Enfin, le jeune parti libéral NEOS (qui n’existait pas encore en 2010) obtient 6% des suffrages. (…)
A droite, le FPÖ opère une véritable razzia sur les voix des conservateurs. Phénomène étonnant, vu de France. La vie politique autrichienne donne un aperçu tout à fait intéressant d’une évolution possible des forces politiques de droite. L’ÖVP, conservateur, comparable à notre parti Les Républicains, se retrouve pris entre deux feux : d’un côté, un nouveau parti jeune, ouvertement libéral, pro-Union européenne, et libertaire en termes de sujets de société, le parti NEOS, et, de l’autre, un parti patriote, social-libéral, anti-immigration et critique vis-à-vis de la construction européenne, le FPÖ. Durant cette élection municipale, la défaite des conservateurs au profit des patriotes est d’autant plus forte qu’elle se déroule à Vienne, réputée ville rouge. L’ÖVP disparaît presque du paysage politique dans cette élection, ce qui pourrait présager un avenir très sombre pour la droite classique (la droite républicaine, dirait-on en France).
La situation autrichienne montre sous un autre jour les contradictions internes à la droite en Europe. La coexistence dans un même parti de forces radicalement opposées finit par ne donner satisfaction à personne, et chacun à terme prend sa liberté et part dans sa direction propre. Les plus libéraux-libertaires de l’ÖVP s’en sont allés du côté du dynamique parti NEOS, et les patriotes et souverainistes se tournent vers le FPÖ (…)
De même en France, le scrutin majoritaire pourrait bien se retourner finalement contre la droite classique, une fois que le Front national aura atteint un seuil de non-retour, et que Les Républicains auront fini de montrer au grand jour leurs contradictions internes, comme le retrait du président des Jeunes de la Droite populaire, Pierre Gentillet, semble le présager."
lève-toi
Il n’y a pas de droite classique, il y a la France malade de tous ces partis inutiles couteux et parasites.
Que son Roi revienne, elle cessera d’être découpée comme un saucisson, il n’y aura plus qu’un Chef et son Peuple.
p.r.
On peut toujours rêver ; mais la droitisation de la société devrait réduire le débat à un lutte entre le FN et les Républicains et à la disparition de la gauche. Ce n’est pas la droite classique qui est menacée de disparition mais la gauche et c’est encore préférable. Cela étant appeler droite classique l’UMP et droite nationale le FN sont deux erreurs tant ces deux partis sont pénétrés par des idées de gauche.
Pascal GANNAT
En Loire Atlantique, Sébastien PILARD co fondateur de Sens Commun vient d’être placé par Bruno RETAILLEAU en 18 ème place sur 35.
Dans ce départeent que la gauche a conservé aux départementales par son refus de tout désitement croisé avec le FN, Bruno RETAILLEAU met M. PILARD en danger de ne pas être élu : il a préféré choisir comme éligibles assurés des centristes UDI et MODEM….
Ce glissement à gauche ressemble de plus en plus à une chute.
Exupéry
Personne ne regrettera cette ectoplasme, qui depuis longtemps ne contient que le vent de ses promesses non tenues et de sa lâcheté à regarder la réalité en face.
Philomène
Une partie des électeurs de “la droite classique et centriste” vont s’abstenir de voter, puisque la droite est devenue le centre. Ils ne s’y reconnaissent plus et ils ne veulent pas voter pour le FN.
TFP
@ Philomène “Une partie des électeurs de “la droite classique et centriste” vont s’abstenir de voter, puisque la droite est devenue le centre. Ils ne s’y reconnaissent plus et ils ne veulent pas voter pour le FN.”
et une autre partie veulent voter pour el FN.
Si le FN est passé de 15 % à 25% (européennes) et là 26 / 28% suivant les sondages, c’est parce que ce sont d’abord des électeurs de “droite classique” qui ont basculé sur le FN.
Evidemment que vous trouverez toujours “une partie” des électeurs LR ne pas voter FN puisqu’une partie de ces électeurs sont des gauchistes ou du moins aucune conviction ni courage… donc ne défonçons pas des portes ouvertes !
De plus beaucoup d’électeurs de droite classique (fausse droite) votent fausse droite malgré que l’UMP (LR) soient de gauche depuis le début ! ils s’en fichent, ils votent pour ce parti par automatisme puisqu’ils n’ont pas tellement de conviction.
Irishman
D’accord avec Philomène ! Et le plus rageant, c’est la gauche qui va tirer habilement les marrons du feu…
Que la droite classique disparaisse, et qu’elle sombre au plus profond de la poubelle de l’Histoire ! Puisqu’elle n’est “rien” et que la nature (et la politique) a horreur du vide, elle sera remplacée…
Le tout est de savoir par quoi.