L’Académie de pharmacie estimait récemment : “le cannabis thérapeutique n’existe pas“.
L’Académie nationale de pharmacie met en garde sur l’appellation « cannabis thérapeutique », qui est abusive et dangereuse. Cette « banalisation des préparations de cannabis trompe les attentes des patients en se faisant passer pour “thérapeutique” », avance l’académie. Car le cannabis n’est pas un médicament. « C’est une substance illicite, qui fait courir des risques notoires sur les plans physiques et psychiques », martèle l’institution.
Néanmoins, le gouvernement veut légaliser cette drogue et le comité d’experts mandaté par l’Agence nationale de sécurité du médicament a publié mercredi son projet pour cette phase expérimentale.
Pour être appliqué, le texte devra ensuite être avalisé par le directeur de l’ANSM puis obtenir le feu vert de la ministre de la santé, Agnès Buzyn. L’expérimentation devrait démarrer début 2020. Elle est prévue pour durer deux ans : six mois de mise en place, six mois d’inclusion des patients, six mois de suivi des patients et six mois d’analyse des données, avec remise d’un rapport définitif par le comité scientifique.
Les médecins spécialistes volontaires seront autorisés à réaliser la prescription initiale. Les patients de tout le territoire seront éligibles. 5 indications sont retenues :
- douleurs neuropathiques réfractaires,
- certaines formes d’épilepsie sévères et pharmacorésistantes,
- les soins de support en oncologie dans les situations palliatives,
- la spasticité douloureuse de la sclérose en plaques,
- ou d’autres pathologies du système nerveux central.
Si l’usage du cannabis à visée thérapeutique sera contre-indiqué chez la femme enceinte, la prescription sera en revanche possible « quel que soit l’âge si le bénéfice est supposé favorable compte tenu de la sévérité du trouble ».
Mais la coprésidente du collectif Alternative pour le cannabis à visée thérapeutique (ACT), a regretté une liste d’indications trop restreinte. « Cela risque d’exclure beaucoup de patients qui consomment déjà du cannabis à des fins médicales »...
Réaction de Stéphane Ravier, sénateur RN :
“Les dealers sont en train de se préparer à la légalisation en ne vendant plus seulement du #cannabis, mais aussi de l’héroïne qui n’est même plus, elle non plus, combattue par les pouvoirs publics. Le maire que je serai à #Marseille sera IMPITOYABLE !” @LCI pic.twitter.com/7WLkn5Qblf
— Stéphane Ravier (@Stephane_Ravier) 19 juin 2019
Michel
En cas d’accident avec une voiture conduite par un toxicomane drogué au cannabis, on pourra donc assigner l’État en corresponsabilité…
philippe paternot
l’état taxe fortement les drogues légales, tabac et alcool
je préfèrerai qu’il empoche les banéfices énormes de la vente du canabis plutot que de laisser les caïds des quartiers se gaver