Le Haut Conseil de la Famille a rendu hier son avis sur la réforme du congé parental. Il propose deux options.
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L'une – défendue par les associations familiales – conserve le congé de trois ans en ouvrant la possibilité à ceux qui le souhaitent de prendre un congé plus court et mieux rémunéré (le chiffre de 800 euros par mois jusqu'au premier anniversaire de l'enfant est avancé).
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L'autre option qui a la faveur du gouvernement et de la CGT : un congé d'un an, quel que soit le nombre d'enfants, avec une meilleure rémunération.
Le Haut Conseil laisse donc le gouvernement trancher. On sait que pour Sarkozy, le congé parental est un "immense gâchis". Pourquoi ? Parce que la formule actuelle éloigne les femmes trop longtemps du marché du travail. Cet argument ne tient pas puisque la plupart des mères retournent sur le marché de l’emploi lorsque l’enfant a plus de 3 ans.
Les vraies raisons sont inavouées : 600 000 mères de moins sur le marché du travail, c'est autant de main d'oeuvre peu qualifiée qui manque à certaines entreprises. L'association "Union des Familles en Europe" estime que les pressions viennent aussi Commission européenne. « Face au vieillissement de la population, l'Union européenne a besoin que les femmes rejoignent le marché du travail afin de financer les retraites.» indique la Commission.
Petit rappel de la Doctrine sociale de l'Eglise :
"il faut éliminer tous les obstacles qui empêchent les époux d'exercer librement leur responsabilité de procréation et, en particulier, ceux qui contraignent la femme à ne pas accomplir pleinement ses fonctions maternelles." [§251]
C.B.
« Face au vieillissement de la population, l’Union européenne a besoin que les femmes rejoignent le marché du travail afin de financer les retraites.»
Riche idée, dont nous souffrons depuis 60 ans: ce qui a provoqué le remplissage des écoles maternelles par des enfants de “toutes les couches sociales”, sans doute beaucoup plus parce que les mères ont été contraintes (implicitement, mais ce genre de pression est tellement efficace) de “travailler” (comme si une femme au foyer ne travaillait pas) et pas tant parce que ces “couches sociales élevées” auraient tellement apprécié l’éducation que recevaient leurs enfants dans ces classes.
Et à courte vue: celles qui vont travailler aujourd’hui paient les retraites de ceux qui travaillaient hier. Mais avec de moins en moins de bébés, qui paiera les retraites demain?
Vincent
Merci à tous ceux qui ont voté Sarkozy!
La réduction du congé parental entre parfaitement dans le slogan “travailler plus pour gagner plus”.
Peut-être qu’aux régionales, les cathos ne voteront pas cette fois UMP…
AML
Je propose que le congé parental soit aligné sur celui pris par Mme Dati : ça c’est de la haute rentabilité ! et on verserait en une seule fois les indemnités correspondantes !!!
Sancenay
…ou la spirale mortifère des apprentis sorciers et autres “cannibales” aux funestes projets léonins…
c
Des mauvais remèdes ne risque pas de guérir une une maladie dont on connaît parfaitement les causes : la dénatalité liée à la contraception et à l’avortement.
Ce n’est pas en mettant les femmes au travail toujours plus qu’on va régler le problème. C’est du n’importe quoi.
D’autant que la crise est elle aussi liée à la dénatalité entraînant une stagnation puis baisse de la consommation.
Hélène
Pourquoi laisser le choix au gouvernement et pas aux femmes ?
Vu des entreprises, l’investissement dans la formation du remplaçant est toujours le même. A la limite, autant l’amortir sur une plus grande durée.
Vu des femmes, le problème d’éloignement du marché du travail joue surtout sur les qualifications les plus élevées.
Laissons donc les femmes choisir elles-même comment gérer l’équilibre entre leur famille et leur travail !
VD
Si l’on cherche une main d’oeuvre peu qualifiée, il me semble qu’il y a beaucoup de “jeunes” produits de l’éducation nationale qui sortent du lycée et seraient heureux de trouver du travail.
Compte-tenu des multiples compétences exercées par les mères de famille (de chauffeur à éducatrice en passant par l’organisation d’un foyer et la gestion humaine d’une famille, et, et, et…), je pense qu’il est outrageant de les considérer comme main d’oeuvre “peu qualifiée”. Non mais des fois !!!