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Immigration

Vers la suppression du milliard d’euros aux associations immigrationnistes ?

Vers la suppression du milliard d’euros aux associations immigrationnistes ?

Dans une note confidentielle rédigée par la police aux frontières et l’Office français de lutte contre le trafic illicite de migrants (Oltim) obtenue par Le Figaro, les autorités s’inquiètent des comportements à risque des passeurs, et de la saturation des dispositifs sécuritaires par des vagues de migrants.

Les moyens engagés par l’Italie dans la lutte contre l’immigration illégale ont porté leurs fruits… au détriment de la Grèce et de l’Espagne, qui font aujourd’hui face à une pression toujours plus forte.

Le document fait état de 22 557 entrées irrégulières dans l’Union européenne seulement pour le mois d’août, contre 19 663 en juillet. 138 238 clandestins ont déjà foulé le sol européen cette année, s’ajoutant aux 380 750 individus de l’année 2023.

Interrogé dans Le Figaro Magazine, Bruno Retailleau annonce vouloir s’attaquer aux associations immigrationnistes (voilà une source d’économie…) :

[…] Je voudrais aussi que l’État soit plus exigeant vis-à-vis des associations qui interviennent en CRA [centre de rétention administrative]. De même, je considère que le conseil juridique et social aux personnes retenues dans les CRA relève de l’OFII (Office français de l’immigration et de l’intégration) et non des associations, qui sont juge et partie.

Associations financées par l’État…

Oui, et qui, à ce titre, doivent agir en cohérence avec l’État.

Quel est le montant des subventions versées à ces associations ?

Un milliard d’euros pour toutes les associations chargées d’accueillir et d’assister les migrants. […]

Pour mettre davantage d’étrangers en situation irrégulière en CRA, il faut créer des places et recruter des agents. Le gouvernement est-il décidé à y mettre les moyens ?

Oui, nous avons un programme de construction qui nous permettra d’atteindre 3000 places de CRA à l’horizon 2027. Il doit impérativement être tenu. Nous en avons besoin, notamment pour les individus les plus dangereux. Certains peuvent d’ailleurs être transférés dans leur pays d’origine pour y purger leur peine, sans passer par un CRA. La procédure de transfèrement existe, mais elle n’est pas suffisamment utilisée. Il faut intensifier le dialogue avec les pays d’origine. Prenons l’exemple du Maroc : en 2023, nous lui avons donné 238.750 visas et nous n’avons obtenu que 725 laissez-passer et réalisé 865 départs forcés. La semaine dernière, j’ai eu mon homologue marocain. Nous allons travailler ensemble à améliorer la réponse aux demandes de laissez-passer.

Gérald Darmanin a tenté un bras-de-fer avec le Maroc sur les visas, sans succès. Pourquoi réussiriez-vous là où votre prédécesseur a échoué ?

Je compte utiliser trois leviers qui sont à notre disposition. Il faut assumer de conditionner notre politique de visas à la délivrance des laissez-passer, comme l’a dit le premier ministre, ce dont je me félicite. J’ai la compétence en matière de visas, je dialoguerai avec mon collègue ministre des Affaires étrangères pour que nous coordonnions nos efforts. Nous sommes très – trop – généreux, sans être payés de retour. En 2023, l’Algérie a obtenu 205.853 visas, et elle n’a repris que 2191 de ses ressortissants, dont 1680 en éloignement forcé. Ce n’est pas acceptable. Le deuxième levier, c’est la coopération et notamment l’aide au développement. C’est un outil fondamental, qui doit être utilisé. Nous devons exiger des contreparties à l’aide que nous accordons.

Enfin, un mécanisme de préférence commercial, autrement dit de droits de douane, est actuellement en renégociation à Bruxelles : c’est une opportunité historique d’exiger la réciprocité sur des domaines qui sont importants pour les Européens. La clé de l’efficacité, c’est de ne rien négliger et d’agir dans le cadre d’une réponse globale cohérente. Car il n’y a pas de mesure miracle pour reprendre le contrôle de notre  politique migratoire. Il faut utiliser tous les leviers, à partir de deux idées simples. D’abord, la France ne doit pas être plus attractive que les autres pays européens. Il faut revoir toutes nos règles pour faire en sorte de ne jamais être au-dessus de la moyenne européenne, qu’il s’agisse des aides, des soins ou du  regroupement familial. Ensuite, il faut essayer de juguler les entrées. […]

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1 commentaire

  1. Une bonne surprise, ce B Retailleau, son langage est clair et il donne l’impression d’y croire.

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