Le chef du gouvernement italien, Matteo Renzi, longtemps resté en retrait dans le débat sur la légalisation des unions entre personnes de même sexe, est désormais prêt à engager la responsabilité de son gouvernement, sur un texte amputé de ses mesures phares. Le principe d'une union civile fait encore consensus, mais les alliés de centre-droit de M. Renzi et la frange catholique du PD rejettent plusieurs dispositions du texte actuel, en premier lieu la possibilité d'adopter.
M. Renzi a annoncé :
"Si les sénateurs n'arrivent pas à trouver un accord, le gouvernement engagera sa responsabilité dans les prochains jours sur un texte validé par ses alliés du centre-droit, et donc très probablement amputé de la possibilité d'adoption."
Le ministre de l'Intérieur, Angelino Alfano, chef du Nouveau centre-droit (NCD), a ajouté qu'il fallait aussi retirer les mesures faisant de l'union civile une "photocopie du mariage" avec la pension de réversion ou encore la possibilité de prendre le nom de famille de son conjoint.
Malgré l'amputation de ces deux mesures, ce texte serait néanmoins un premier pas dans une porte qui serait désormais ouverte pour, plus tard, dénaturer le mariage. C'est la stratégie LGBT qui a été appliquée partout (souvenons nous d'Elisabeth Guigou vantant le Pacs en France en promettant qu'il n'y aurait jamais de mariage pour les personnes de même sexe…).