Alors qu’il était préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, désormais ministre de l’Intérieur, avait pris la décision d’interdire, de manière parfaitement arbitraire, le 21 mai 2023 une journée d’études organisé par l’Institut Iliade au Pavillon Wagram à Paris consacrée à l’historien Dominique Venner, prix de l’Académie française.
Cette interdiction, motivée par des considérations politiques et une conception abusive de l’« ordre public immatériel », constitue selon l’Institut Iliade une atteinte très grave aux libertés fondamentales, notamment la liberté d’expression, d’association et l’égalité des citoyens devant la loi.
Depuis trois ans, l’Institut Iliade utilise ses ressources financières et humaines, afin de mener ce combat juridique au nom de tous, pour défendre un principe simple : en France et en Europe, terres de libertés, aucune autorité ne doit pouvoir interdire préventivement la libre expression de ses idées en réunion.
Malgré les manœuvres dilatoires de la préfecture de police, le tribunal administratif de Paris vient de rendre son jugement (nᵒ 2316624 / 6-2 du 7 novembre 2025).
C’est une condamnation très sèche de Laurent Nuñez dont l’arrêté d’interdiction est annulé pour avoir été pris sans nécessité, ni proportionnalité, en l’absence de toute menace à l’ordre public matériel comme immatériel. Par ailleurs, le refus du Grand Remplacement et la défense de la civilisation européenne sont considérés comme relevant de l’exercice de la libre expression.
Il s’agit ici d’une jurisprudence essentielle contre la censure politique et les interdictions arbitraires. L’État est condamné à verser 1 800 € à l’Iliade au titre de l’article L. 761-1 du Code de justice administrative.
L’Iliade engage par ailleurs dès maintenant une action en plein contentieux afin d’obtenir le remboursement du débours des frais engagés pour le colloque.
Pour le moment le compte n’y est pas, car en plus des pressions exercées par la Macronie, la fermeture successive des deux comptes en banque risque d’asphyxier l’Institut.
L’Institut Iliade continue le combat devant le juge pénal pour discrimination politique et continuera à dénoncer les interdictions politiques préventives au motif des propos politiques qui pourraient y être tenus et qui déplaisent au pouvoir politique en place, ce que dénonçait l’ouvrage prophétique de Philip K. Dick, Minority Report. Des interdictions politiques, contraires aux libertés publiques, où le pouvoir censeur s’arroge le droit d’interdire a priori un colloque, plutôt que d’en juger les conclusions, et s’arroge le droit de décréter ce qu’il est permis de dire ou de penser sur la politique d’immigration.
Pour l’heure, il reste à espérer que le ministre de l’Intérieur comprendra la sanction subie par l’ancien préfet de police et s’efforcera à l’avenir de respecter la liberté d’expression.
