La mobilisation contre cette publicité qui attaque le Pape porte ses fruits. Voici le message de Jean-Paul Brunier, Président Leo Burnett France, l'agence de publicité :
"Dans une première annonce, parue dans le magazine CB News le lundi 6 avril, apparaissait le titre du Quotidien Le Monde mentionnant la position de Sa Sainteté Benoît XVI. Cette annonce a provoqué de nombreuses réactions, soit extrêmement positives soit très hostiles; certaines, très rares, de nature insultante et menaçante. Ni la marque Be Love ni l'agence Leo Burnett n'ont à aucun moment voulu accuser sa Sainteté Benoît XVI ou bien encore l'Église Catholique et la communauté de ses fidèles. Le seul propos a été de se positionner sur le débat et de promouvoir l'usage du préservatif pour préserver la vie.
La marque et l'agence ont pris ce jour la décision de suspendre la campagne face aux réactions indignées de certains membres de la Communauté Catholique. Notre objectif n'ayant jamais consisté, de près ou de loin, à manquer de respect envers sa Sainteté Benoît XVI et les fidèles de l'Église Catholique, à choquer quiconque ni attiser les oppositions entre les citoyens de ce pays.
Cette décision est une marque de respect et d'amour pour les gens, quels que soient leurs croyances religieuses, politiques, leurs origines raciales ou nationales, leur âge ou leur milieu social. Be Love et Leo Burnett confirment leur conviction que l'usage du préservatif reste le moyen de protection le plus sûr à ce jour contre le risque de transmission du VIH-Sida et des IST pour celles et ceux qui ont choisi d'avoir des relations sexuelles. Antoine Associés tient cependant à souligner que sans son combat pour l’accessibilité d’un préservatif de qualité à faible coût, aucun autre fabricant ne permettrait de pérenniser l’avancée majeure et indéniable en termes de santé publique que le préservatif à 20 cts a permise."
Ce n'est pas pour autant que l'on en achètera, les moyens les plus sûrs et les plus nobles restant l'abstinence et la fidélité.
Jean
Un élément à mettre au crédit de tous les calomnieurs de Benoît XVI et de l’Eglise : ils ont de toute évidence une connaissance approfondie des philosophies antiques, particulièrement de l’école sophiste.
Sancenay
Le débat est loin d’être clos car nos amis africains en ont assez d’être pris pour des imbéciles et ils ont bien raison.
Sait-on par exemple que nombre de préservatifs “low costs” qui sont envoyés là-bas sont de qualité plus qu’aléatoire au point que nos militaires auraient reçu l’ordre de ne pas utiliser ces produits poreux et ne résistant pas à la chaleur locale?
Tout cette inhumaine comédie de margoulins est pitoyable et honteuse.
Mariemarie
Je suis d’avis qu’il faut encourager ce type de réaction et remercier Be Love pour leur retrait.
Croan
Quand est-ce qu’ils font paraitre des excuses avec la meme couverture mediatique?
Vince
@Mariemarie: voici un extrait du mail recu en réponse (comme beaucoup je pense) suite à cette affaire:
“Le seul propos [de cette publicité, note de moi] a été de se positionner sur le débat et de promouvoir l’usage du préservatif pour préserver la vie.”
à la rigeur, préciser notre contentement à BeLove pour leur intelligence commerciale, mais de la à remercier des marchands de mort… (tiens, ca me fait penser à un film ca.)
Vincent
iktus310
Voici la réponse que je viens d’envoyer aux responsables de la campagne :
“Madame, Monsieur,
C’est avec soulagement que j’ai pris connaissance de votre sage décision de suspendre votre campagne en faveur des préservatifs à la suite des protestations reçues. Je vous en remercie bien volontiers.
Je tiens toutefois à vous faire part d’une observation sur votre affirmation selon laquelle “l’usage du préservatif reste le moyen de protection le plus sûr à ce jour contre le risque de transmission du VIH-Sida et des IST pour celles et ceux qui ont choisi d’avoir des relations sexuelles”. Ceci est inexact.
Des millions de personnes “ont choisi d’avoir des relations sexuelles” sans protection et sans courir le moindre risque de contamination : il s’agit des personnes qui vivent en couple dans la confiance et la fidélité, notamment dans le mariage. Il faut donc dire que le moyen le plus sûr à ce jour contre le risque de transmission du VIH et d’autres IST reste, non pas le préservatif, mais la fidélité en amour et l’absence de relations extra conjugales.
Le préservatif, quelle que soit sa qualité, n’offre pas une protection à 100% contre la contamination. L’un de vos concurrents affirme par exemple que son efficacité peut aller jusqu’à 98% lorsqu’il est utilisé dans de bonnes conditions. Il est donc clair que dans les conditions réelles, son efficacité est bien moindre. Il est donc dangereux de promouvoir ce produit sans informer les utilisateurs des risques associés à son utilisation, à savoir la contamination 1 fois sur 50 (2%) dans la meilleure des hypothèses, jusqu’à peut être 1 fois sur 5 ou pire lorsqu’il est mal utilisé.
Inciter les gens à avoir des rapports sexuels en se croyant protégés alors que cette protection est toute relative est grave. C’est de la non assistance à personnes en danger. Si votre souci de santé publique est réel, vous devriez donc mentionner les risques encourus en gros caractères sur les emballages de vos produits, comme on le fait pour les cigarettes.
Veuillez agréer…”