Fin logique d’une politique de prébende faite de reculades.
MJ
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L. Chéron
Au risque de lasser, rappelons (encore une fois) que la constitution n’autorise pas le président de la République à prendre seul une telle décision. Le poste de directeur de la Villa Médicis ne fait pas partie des emplois visés à l’article 13 de la constitution, et même pour ceux-ci s’applique la règle du contre-seing (art. 19). Le “fait du prince” devrait être empêché. Je reprends ci-dessous la teneur du commentaire écrit à propos des affaires de défense sur la pratique monarchique des institutions :
A cet égard, le simple fait qu’un président soit élu sur un “programme” est anticonstitutionnel. C’est d’ailleurs incompatible avec le rôle d’ “arbitrage” que la constitution donne au président (art. 5). C’est aussi un abus de pouvoir exercé contre le gouvernement (art. 20). On ne devrait jamais entendre qu’un Sarkozy ou autre Mitterrand a “décidé” (?) tels “Grands Travaux” ou autres dispositions ne relevant même que du domaine des décrets.
La réaction normale à ce genre d’agissement serait celle survenue sous la IIIe et qui contraignit par exemple Millerand à la démission en 1924 : la “grève” des ministrables” disposant d’une possible majorité de confiance dans la ou les chambres compétentes, et la censure de tout autre gouvernement désigné.
On sait pourquoi il n’en a rien été : avec la présidence gaullienne, (éternel) retour de “l’homme providentiel” (“moi ou le chaos”) s’est instauré le précédent du président monarque dont même les ministres acceptent d’être les godillots. Et par exemple de se démettre quand ils pensent avoir perdu la confiance du monarque, alors que rien ne les y contraint selon la constitution qui – contrairement à ce que tous les plumitifs et bavards de la presse répètent à chaque fois – ne donne pas au président la compétence de “changer de premier ministre” (comme on change de caleçon sans doute).
Plus profondément, a joué le vieux remords monarchique, qui remonte peut-être au 21 janvier 1793, et plus conjoncturellement le jeu médiatique contemporain qui pousse n’importe quel élu, même local, à se présenter sous la bannière plus flatteuse du président de la République (c’est le concept de “majorité présidentielle”, en droit un monstre inconstitutionnel : il n’existe de majorité que parlementaire et gouvernementale : le chef de l’Etat n’est pas responsable devant ses électeurs).