Dans Le Figaro, Ivan Rioufol se demande si, après l’inflexion du discours de Philippe de Villiers sur l’immigration, le dirigeant du MPF ne va pas être diabolisé :
Les maîtres censeurs reviennent à la charge. Cette fois, ils s’en prennent à Philippe de Villiers qui a mis en garde, dimanche, contre une «islamisation de la société française». SOS-Racisme et la Licra se sont indignés de ces propos de campagne, contre lesquels le Mrap a déjà engagé une action en justice pour incitation à la haine raciale. Le Parti socialiste a dénoncé des «dérapages sémantiques inacceptables», demandant à la droite parlementaire de s’en «démarquer».
Jugeant certes les propos de Villiers "sans nuance", mais
…il devrait pouvoir exposer ses arguments sans être diabolisé. Le refus de la gauche [et d’une partie de l’UMP: la LICRA est présidée par un député européen UMP, NDR] d’entendre son diagnostic fait douter de sa capacité à le contredire. C’est ce terrorisme intellectuel qui a pétrifié les débats. Or les citoyens ne veulent plus de ces conformismes.
Rioufol met en contraste cette intimidation avec l’impunité morale dont jouit encore le communisme :
Personne ne bronche lorsque la secrétaire générale du PCF, Marie-George Buffet, déclare, le week-end dernier : «Moi, je défends un projet communiste», en dépit des millions de morts causés par cette idéologie liberticide.
Jean Cochet, dans Présent d’aujourd’hui, traite aussi de cette tentative de diabolisation de Villiers, qui sur LCI
… s’est défendu de toute xénophobie. "Je regrette qu’il y ait cette confusion désespérante entre traiter les problèmes de l’immigration et s’attraper au passage une étiquette de xénophobe."
C’est tout l’art de l’amalgame que la gauche a pratiqué avec maestria contre Le Pen. Elle tente aujourd’hui de récidiver avec la même impudence et le même cynisme sa manoeuvre discriminatoire (…). Elle aura sans doute plus de mal à la réaliser.
PS : un article de Valeurs actuelles dresse un portrait bienveillant de récents adhérents au MPF.