De Bernard Antony :
New York, le 11 septembre 20211 : ce fut le jour des illusions perdues pour ceux qui, après les horreurs du nazisme, heureusement disparu, après celles du communisme, toujours dévoreur, ne voulaient pas voir que depuis la révolution khomeiniste en Iran, un troisième grand totalitarisme, né il y a 12 siècles, reprenait vigueur et allait propager ses incendies et ses conquêtes sur tous les continents.
Ils étaient légion dans les médias du politiquement correct ceux qui, pour la plupart ne l’ayant même pas ouvert, ne professaient que mépris pour l’ouvrage du professeur à l’université d’Harvard, Samuel Huntington : « Le Choc des civilisations ».
Certes, on pouvait disputer sur le titre : ce Choc n’était-il pas aussi celui des barbaries ?
Ou plus exactement, notre civilisation occidentale menacée et agressée ne recélait-elle pas également son lot de barbarie avec toutes les avancées en son sein de la « culture de mort » ?
Pour ce qui en était du nazisme, au moins y avait-il eu, pour en juger et condamner, le procès de Nuremberg. Tribunal entaché hélas par le fait qu’en faisaient partie des hommes de Staline ! Somme toute, la peste appelée à juger du choléra.
En vain, le grand Soljenitsyne appela-t-il à ce que soit jugé le système déjà coupable en son temps de l’extermination, selon sa magistrale démonstration, de plus de cent cinquante millions de victimes. Pour notre part, le 9 novembre 1997, cent ans après la révolution bolchevique d’octobre/novembre, au Palais de la Mutualité à Paris, nous organisâmes avec Chrétienté-Solidarité, sous la présidence du grand héros de la guerre et de la résistance Jean-Baptiste Biaggi, une journée exemplaire de ce que devrait être le long procès pour l’histoire de plus de cent ans désormais de crimes contre l’humanité des régimes communistes : ce fut la procès du traître Georges Boudarel, le commissaire politique et tortionnaire du camp 113 où la proportion des morts était la même qu’à Auschwitz.
Mais du moins le nazisme et le communisme, d’ailleurs alliés pendant des années, ont-ils été partiellement jugés, au moins par l’histoire, même si, pour ce qui est du second, il continue de la Chine à Cuba à opprimer près de deux milliards d’hommes. Et que chez nous, ses partisans et collabos, et les propagateurs de ses virus mutants dominent encore sans vergogne le monde de la « culture », de « l’éducation » et des « médias » et reçoivent encore sous différents étiquettes un trop large soutien électoral.
Le 3° totalitarisme sanguinaire : les États confédérés de l’islam jihâdiste et du racisme « anti-blanc »
Le procès codifié V13 des assassins islamistes du bataclan et autres lieux de massacres vient de s’ouvrir à Paris et devrait se dérouler pendant des mois.
Il est pourtant à craindre que l’énorme organisation, sans précédent, mise en place pour son déroulement ne soit comme une montagne judiciaire qui ne serait dressée que pour n’accoucher que d’une souris de condamnation ; certes, celle à la détention à perpétuité du massacreur Abdeslam et, à de moindres peines, des quelques comparses jugés avec lui.
Mais, d’ores et déjà, tout indique que tout sera fait, judiciairement, politiquement, médiatiquement, pour que V13 ne soit surtout pas le procès de l’idéologie de l’islam dans la radicalité de sa charia, dans le mimétisme avec le modèle de son prophète, dans l’exemplarité de ses hâdiths.
On continuera à supplier de ne surtout pas confondre « l’islam politique » avec l’islam qui n’est qu’une religion de paix, de tolérance et d’amour. Sans jamais dire que pour qu’il en soit ainsi, il faudrait que l’imitation en toutes choses de Mahomet puisse n’être pas un dogme sacré.
Ce à quoi ne consentiront jamais mesdames Houria Bouteldja et Assa Traoré qui ajoutent à leur islamisme la haine du « blanc » (qui n’est modélisée ni dans le Coran ni dans les hâdiths) ou plus précisément la haine du blanc non soumis, du blanc non repenti.
C’est ainsi que l’islamisme et sa variante indigéniste et décoloniale, et l’islamo-gauchisme, se sont en quelque sorte confédérés, provisoirement au moins, avec la révolution universitaire « woke » et « Black lives matter » aux États-Unis, sécrétant ainsi, comme je l’ai précédemment analysé, une sorte de 5° internationale unie dans la haine de la civilisation blanche.
En quoi, à bien observer les choses, l’on retrouve le fondamental mythe rousseauiste du « bon sauvage ». On connaît l’anecdote de Napoléon I° méditant à Ermenonville sur la tombe de Jean-Jacques Rousseau. On lui demanda à quoi il songeait. « Je pensais », répondit-il, « que pour le bien de l’humanité, il eût peut-être mieux valu que ni lui ni moi n’ayons jamais existé… ».
Rousseau n’avait jamais rencontré les bons sauvages tout droit sortis de son imagination. Mais il s’en était servi pour exprimer, avant nos indigénistes « racialistes », sa détestation de la civilisation, suscitant d’ailleurs les impitoyables sarcasmes de Voltaire.
L’embêtant, de nos jours, c’est que d’Houria et Traoré à Mélenchon, le nouveau prophète de la « créolisation » (mot qu’il emploie pour dire « métissage » dans son utopie d’un métissage généralisé), la gauche néo-marxiste qui a abandonné l’idéologie de la lutte des classes pour celle de la lutte des races, n’a que complaisance devant l’avancée islamiste. Et peu importe les dégâts collatéraux du terrorisme ; la Révolution n’alla pas sans terrorisme !
Quant aux zigottos macroniens et autres, qui continuent à ne vouloir refuser l’islamisme que parce qu’il serait un « séparatisme », combien de temps leur faudra-t-il pour s’aviser de ce que le danger le plus grave n’est pas là ?
Le danger de l’islamisme, c’est qu’il est conquérant, c’est que loin d’être un « séparatisme », il est un « englobisme ».
Convertissez-vous, l’oumma vous tend les bras !