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Violences faites aux femmes : parlez-nous de celles qui sont forcées d’avorter

Violences faites aux femmes : parlez-nous de celles qui sont forcées d’avorter

De Bernard Antony :

Neuf heures de route (aller et retour) lundi et mardi pour les obsèques de Gérard Prieur. Lundi, arrêt à Orange auprès de Marie-Claude et Jacques Bompard. J’en parlerai demain.

Martèlement totalitaire

Des heures de roulage, c’est l’occasion d’écouter non pas tant hélas la variété que l’uniformité des radios. Heureusement qu’il y a les programmes musicaux souvent excellents de France-Musique et Radio-Classique. À chaque heure je prends les « infos » sur différentes fréquences : ces deux jours, elles accordent toutes la même importance, avec quasiment les mêmes commentaires, au plan gouvernemental de lutte contre « les violences conjugales ».

Certes, chacun en conviendra, tout doit être mis en œuvre pour en faire régresser le nombre affligeant et d’abord celui des meurtres.

Mais c’est d’emblée sur les moyens à mettre pour cela, et surtout sur leur budget qu’il y a cacophonie et surtout indigence de diagnostic.

Ainsi, après plus de deux siècles d’exaltation des droits de l’homme, après bientôt près d’un siècle et demi d’école laïque et de morale républicaine, le nombre des « féminicides » ne cesserait-il d’augmenter !

Je n’ai pas entendu beaucoup d’esquisses de diagnostics sur le pourquoi de cet état de fait. En revanche, les « associations » créées pour agir – ou soi-disant agir – se livrent à une surenchère de réclamations budgétaires.

Qu’il faille certes des moyens supplémentaires d’hébergement et d’assistance pour les victimes de brutalité barbares, tout le monde en conviendra.

Mais que feraient de l’argent qu’elles réclament certaines associations ? On sait qu’il en est de plus expertes en considérations idéologiques qu’en mesures concrètes. Mais d’abord, on aimerait un diagnostic sur les violences  autre que les généralités émises par Édouard Philippe telles que celle diffusée partout et sans cesse répétée : « Depuis des siècles ces femmes sont ensevelies sous notre indifférence ».

« Notre indifférence » : Philippe se place donc dans cette indifférence ? On veut bien comprendre qu’il évoque là les hommes comme lui, depuis des siècles. Mais, depuis des siècles, et même depuis l’époque que la grande historienne Régine Pernoud abordait dans son livre « La femme au temps des cathédrales », la civilisation catholique n’a cessé de multiplier les œuvres d’assistance aux femmes abandonnées et maltraitées, comme en général aux plus pauvres.

On pourrait écrire un gros volume de cette histoire. Contentons-nous d’évoquer ici saint Vincent de Paul et l’œuvre admirable des filles de la Charité, et encore celles des catholiques sociaux s’évertuant à mettre en place des initiatives et institutions de solidarité concrète après l’immense « déboisement social » effectué par la révolution française d’idéologie individualiste et libérale. Lutte, entre autres, pour améliorer les conditions d’emploi des femmes, (et aussi des enfants), dans les industries, notamment textiles (limitation des horaires, recul du travail de nuit, etc…).

Les indifférences abominables

Mais il est en effet des indifférences abominables qu’Édouard Philippe aurait pu pourtant évoquer en peu de mots.

Les voici :

  • D’abord, le crime d’oubli étatique de l’enlèvement en Algérie, en juillet 1962, de plus de deux mille femmes, déportées, englouties dans les lieux d’horreur de la soldatesque fellagha. Demain, 5 septembre, sera diffusé sur FR3 à 20 h 50 un film sur cette immense tragédie.
  • Indifférence massive aussi, et constante, pour les jeunes femmes désespérées après avoir subi la pression du conditionnement idéologique et social pour les faire avorter ; et souvent, après des durées de grossesse telles que l’IVG (si peu Volontaire) se mue en véritable infanticide.
  • Indifférence atroce encore face au traitement des femmes en islam, tel que prévu par la charia, tel que prôné dans le Coran et les Hadîths,  tel qu’imposé aussi par la menace étatique d’imputation « d’islamophobie » pour quiconque dénonce cette conception régressive de la femme.

Parmi cent versets du Coran ou des hadîths, un seul exemple :

« Celles dont vous craignez l’indocilité, admonestez-les ! Reléguez-les dans les lieux où elles couchent ! Frappez-les ! Si elles vous obéissent, ne cherchez plus contre elles de voie de contrainte ! Allah est auguste et grand ! » (Sourate IV, verset 39).

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