Des extrémistes protestants ont attaqué la police et les troupes de l’armée britannique pour le troisième jour consécutif lundi à Belfast, bloquant les rues remplies de décombres et de véhicules incendiés. Ces heurts sont les plus violents en Irlande du Nord depuis près de deux ans. Dix-huit policiers ont été blessés dimanche soir et lundi matin, la plupart par des éclats de grenade, ce qui porte à 50 le nombre des membres des forces de l’ordre policiers blessés au cours des 72 dernières heures.
Selon les services de renseignement mobilisés, ces émeutes sont intrumentalisées par des membres des deux principales milices protestantes interdites, l’Association de défense de l’Ulster (UDA) et la Force des volontaires d’Ulster (UVF). Selon Hugh Orde, les dirigeants de l’Ordre d’Orange sont à l’évidence les inspirateurs de ces violences, qu’il qualifie d’attaques "totalement organisées". Les émeutes ont en effet éclaté après l’interdiction de passage de la marche annuelle de la confrérie dans le quartier catholique républicain de Springfield Road. Dawson Bailie, le principal responsable orangiste à Belfast, a refusé lundi de condamner les actions des émeutiers protestants.