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L'Eglise : Vie de l'Eglise

Visite apostolique de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pierre

Visite apostolique de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pierre

Communiqué de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pierre :

La Fraternité Sacerdotale Saint-Pierre (FSSP) a récemment été informée par le Dicastère pour les Instituts de Vie Consacrée et les Sociétés de Vie Apostolique de l’ouverture d’une visite apostolique de la Fraternité. Comme le préfet de ce Dicastère a tenu à le préciser lui-même au Supérieur Général et à ses assistants lors d’une rencontre à Rome, cette visite ne trouve pas son origine dans des problèmes de la Fraternité, mais a pour but de lui permettre de savoir qui nous sommes, comment nous nous portons et comment nous vivons, de manière à nous apporter l’aide dont nous pourrions avoir besoin.

La dernière visite apostolique ordinaire de la Fraternité avait été entreprise en 2014 par la Commission Ecclesia Dei. Le Dicastère pour les Instituts de Vie Consacrée et les Sociétés de Vie Apostolique étant depuis trois ans en charge de la FSSP et des autres instituts ex-Eccelsia Dei, c’est à lui que revient désormais de veiller sur elle.

Par ailleurs, le Séminaire Saint-Pierre de Wigratzbad (Allemagne) et le Séminaire Our Lady of Guadalupe (Denton) ont reçu 42 nouveaux séminaristes en cette rentrée de septembre 2024 :

  • 25 nouveaux séminaristes à Wigratzbad. Parmi eux, 10 Français, 3 Slovènes, 3 Suisses, 2 Italiens, 2 Néerlandais, 1 Croate, 1 Portugais, 1 Espagnol, 1 Anglais, 1 Allemand.
  • 17 nouveaux séminaristes ont fait leur rentrée aux Etats-Unis, parmi lesquels 1 Mexicain, 1 Vietnamien, 3 Canadiens et 12 Américains.

Dans un message aux membres de la Confraternité Saint-Pierre, l’abbé Hubert Bizard, Vicaire général de la FSSP, écrit :

Nous souffrons beaucoup de ne pas être compris par certains évêques ou prêtres qui estiment que notre liturgie divise l’Eglise.

Nous souffrons de restrictions importantes (parfois totales) appliquées pour la célébration des sacrements selon les livres traditionnels.

Nous souffrons concrètement d’être considérés dans bien des endroits comme des catholiques de seconde zone ; ou encore d’être souvent perçus comme “un problème à traiter” voir “à éradiquer”.

Nous souffrons d’un manque de charité à notre égard très fréquent et d’une dureté pastorale qui semble aujourd’hui n’exister que pour les fidèles attachés à la messe traditionnelle.

Nous voudrions pouvoir nourrir notre vie spirituelle sereinement, dans la paix et la charité, selon des pratiques liturgiques qui nous sont chères et qui ne sont pas seulement affectives.

Cependant, nous devons nous aussi faire un petit examen de conscience et nous poser la question de l’image que nous donnons parfois autour de nous.

Si la grande majorité des fidèles et des prêtres dits “traditionnels”, n’aspirent qu’à la sanctification de leurs âmes selon les moyens liturgiques et disciplinaires antiques de l’Eglise, d’autres parfois malheureusement, en plus petit nombre mais bruyants, semblent engagés dans une sorte de combat contre “l’Eglise conciliaire”, soulignant des scandales -parfois malheureusement bien réels-, cultivant les oppositions et portant des jugements publics sans nuance et sans aucune autorité pour le faire.

Internet et son anonymat facilitent d’ailleurs grandement cette pratique : il est tellement facile de dire du mal “sur la toile”. Multipliant d’ailleurs ainsi la malignité de la médisance par l’importance du public atteint.

Un mouvement que beaucoup connaissent dans nos milieux, –Paix liturgique-, s’illustre particulièrement dans le domaine de la polémique, et nous fait, je crois, un grand tort, offrant une image caricaturale et déplorable de notre famille liturgique qu’il se propose pourtant de défendre.

Arrosant de lettres numériques (plus de mille cent déjà) le monde catholique, Paix liturgique pratique la dérision, l’ironie, le mépris et l’insulte de manière régulière envers des prêtres, des évêques et des cardinaux. Sans oublier le pape. Tant et si bien qu’il est donné en exemple par beaucoup de ceux qui ne nous comprennent pas, pour nous accuser de mépriser l’Eglise. Dans certaines difficultés que nous avons pu traverser, son action fut même parfois invoquée pour remettre en cause le bien-fondé d’un lieu de culte traditionnel.

Est-il vraiment catholique de procéder à des pratiques de dénigrement de l’autorité dans l’Eglise ? Est-ce cela “la tradition de l’Eglise” ? Est-ce également là vraiment faire oeuvre de “paix liturgique” ? Est-ce là encore vraiment défendre la vérité ? Nous sommes persuadés du contraire.

Une telle manière d’agir ne peut que contribuer à imprimer sur le catholique traditionnel l’image d’un arrogant donneur de leçons, s’estimant meilleur que les autres et se permettant de critiquer le reste de l’Eglise.

Cette image, véhiculée par certains blogs et forum “tradis” de différents pays, est certainement celle qui, en partie, a servi à justifier les mesures prises par le Motu proprio Traditionis custodes ; présentant finalement les fidèles attachés à notre rit comme les héritiers des pharisiens de l’Evangile ; d’odieux défenseurs de la loi se faisant les juges du reste de l’Eglise.

Voulons-nous cultiver dans l’Eglise cette image détestable et dommageable par une attitude de critique permanente ?

Il ne s’agit pas d’être aveugle ou naïf quant aux problèmes dans l’Eglise et aux injustices bien réelles que nous subissons et dont encore une fois nous souffrons. Mais ces problèmes et injustices ne justifient pas n’importe quoi. Même si, et il faut tout de même le noter, les restrictions et vexations mesquines imposées depuis quelques années par certaines autorités ecclésiastiques, ne peuvent que favoriser un climat d’incompréhension et d’exaspération grandissantes.

Mon jugement paraitra peut-être dur à certains, mais l’attachement et la défense de la messe traditionnelle ne peuvent se faire au détriment de la charité et de la vérité. Ni de l’humilité.

Il faut savoir reconnaitre les torts qui peuvent être ceux de notre famille ; et travailler à notre conversion avant de souhaiter celle du prochain.

Dieu ne nous bénira qu’à ce prix.

La Fraternité Saint-Pierre, dans la fidélité à ses constitutions, veut apporter dans l’Eglise sa pierre ; non pour lapider, mais pour bâtir.

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