Lundi, le maire de Saint-Genis-de-Saintonge (sud de la Charente-Maritime), Jacky Quesson, s'est rendu vers 19h sur la place du Champ de foire où a élu domicile depuis des mois une bande d’une douzaine de jeunes, garçons et filles de la commune et de villages environnants.
"Au point que cette place est réellement devenue une zone de non droit. Plus personne ne peut y accéder, s’y promener, venir y jouer quand ils sont là".
Il rentrait de Jonzac où, en tant que vice-président chargé du tourisme, il venait d’assister à la réunion de la Communauté de Communes de Haute Saintonge. C’est à ce moment qu’une riveraine de la place l’informe de dégradations commises sur une fenêtre de l’école qui ouvre sur cette place.
« Pas les premières d’ailleurs depuis que ce groupe en a fait son terrain de jeux les après-midi, les soirées et la nuit jusqu’à pas d’heure »
L’élu rejoint alors les jeunes pour discuter et tenter d’en savoir davantage. Il leur rappelle aussi l’interdiction des deux-roues dans cet espace. Très vite, les choses tournent mal. L’un s’approche très près, un autre commence à frapper. Son agresseur principal aurait 20 ans.
Sous les coups, l’élu trébuche et tombe. Mais les coups pleuvent toujours.
Il doit son salut à l’intervention d’un riverain qui est sorti et a appelé les gendarmes. Gendarmes dont la brigade se trouve à peine à trois cents mètres des faits (mais que font-ils depuis des mois ?). Le groupe s’est volatilisé. Le maire a rejoind l’hôpital pour s’y faire examiner. Et il ajoute :
"On n’est pas là dans de la grande délinquance. Mais dans celle qui mine tout et pourrit la vie des gens à longueur de journée". « Ils interpellent les gens, se moquent, ils ne respectent rien ni personne. Lors d’une manifestation de pétanque ils ont empêché l’accès au bloc sanitaire toute la journée. Ils font du barouf avec leurs deux-roues jusque tard dans la nuit, ils cassent des gouttières auxquelles ils s’accrochent, ils empêchent l’accès aux installations sportives des grands et petits… C’est sans cesse, notre quotidien et nos manifestations sont impactées par ces attitudes auxquelles personne ne met fin. Ces gens ne respectent rien et refusent tous les interdits ».
Une plainte contre X a été déposée pour coups et blessures volontaires.