Lu sur Veille éducation :
"Toute entrée en seconde correspond à une condamnation à 3 ans de lycée,
ferme et sans remise de peine pour les élèves à la peine.En ce jour de prérentrée, on nous apprend la bonne nouvelle. Le
pourcentage d’élèves qui passent de 3e en seconde au lieu d’aller dans
l’enseignement professionnel ou en apprentissage augmente. Ce qui
suppose que « le niveau monte » et que la qualification de la main
d’oeuvre « s’améliore ».Autre bonne nouvelle, aucun de ces élèves qui choisissent le « général »
au lieu du professionnel ne s’est trompé. Ils y réussissent tous, même
ceux qui avaient tout juste le niveau pour aller en seconde ou même un
peu moins, et même ceux qui n’ont pas pu trouver de place dans une
filière professionnelle. En cas d’échec, tout est prévu :Le ministère a organisé le fait qu’il est pratiquement
impossible pour un élève de seconde de poursuivre en voie
professionnelle. Les passerelles « descendantes » sont coupées. Dans un lycée d’Île de France, il y a
25% de propositions de réorientation au second trimestre, plus de 9% de
décisions de conseil de classe demandant une réorientation, et seuls 2
ou 3% d’élèves peuvent se réorienter dans le lycée, et pratiquement
aucun vers un autre lycée."
Et 80% auront leur BAC général. Pourquoi faire ? Ah ça.
Nico
Dommage,
il y a des artisans qui gagnent très bien leur vie. Et il paraît qu’il y a de véritables “petits métiers” indispensables et parfois très proches du “métier d’art”, qui peinent à trouver de la relève.
Dudul
Pour faire quoi ?
Pour aller principalement pointer chez Paul sans Emploi et vomir tout ce qui est emploi non tertiaire.
Pas de travail dans le tertiaire ?
Je reste donc chez Paul sans Emploi car MOI je suis diplômé et pas question de me rabaisser à faire autre chose !
On fabrique une pénurie artificielle dans tout ce qui est métier de main d’oeuvre en envoyant des jeunes qui n’ont absolument pas le niveau vers du secondaire.
Hier soir au JT de 20 heures France 2 une jeune journaliste qui a elle réussi à trouver un travail déclarait : “les Nippons blablablabla” au lieu de “les Japonais blablablabla”…
Comme ça, pendant que l’on assiste des millions de jeunes nos braves politiques peuvent en même temps crier à corps et à cri qu’un besoin massif d’immigration est nécessaire.
C’est un merdier indescriptible…
MP
Sur le même site, un autre article sur la rentrée 2013: http://veille-education.org/2013/09/03/quand-le-pedagogisme-tue-suicide-dun-professeur-qui-denonce-la-reforme-des-filieres-sti/
Lire surtout la lettre de ce professeur ( http://www.aix.snes.edu/IMG/pdf/hommage_a_pierre_jacque.pdf )
A diffuser largement.
Inconnu
On en est à 76 % de bacheliers à peu près en comptant les bacs techniques et professionnels. Le bac général, c’est autour de 30 %.
ewart
ayant enseigné, je complèterai : a la fin de la troisième, les meilleurs élèves sont orientés vers la filière générale. Les plus moyens , vers la filière technologique/professionnelle : celle ci , accueille les meilleurs candidats et n’a pas de place pour tous les demandeurs. Ceux qui sont rejetés par la filière professionnelle se retrouvent donc : condamnés en effet à la filière générale, ou ils n’ont pourtant pas été jugés aptes a se rendre, en fin de troisième, et qui a été refusés des éléments meilleurs qu’eux ou plus motivés.
On trouve des classes particulièrement charmantes et motivées en seconde, et des élèves pas du tout contents d’être là…
saint-plaix
J’adore les commentaires, soit indignés, soit lucides…
Mais je constate que le fond du problème – qui pour une fois n’est pas (encore) de la compétence de l’Educ Nat – est soigneusement éludé: la responsabilité des PARENTS!
Combien en sont toujours à penser que l’apprentissage est une horreur et une opprobre dont leur famille ne se relèverait pas et que leur rejeton “pourrait certainement faire autre chose de mieux”.
Quand les parents comprendront-ils que s’orienter vers bac + 25 n’est pas une garantie de réussite sociale???
olive
Aller à l’école pour quoi faire ?
Mais pour recevoir des cours d’immoralité laïque, bien sûr, et dispensés par l’irréprochable Révérend Peillon. (Z’ont d’ces questions au Salon beige, des fois …)
Arthur
Etant enseignant, je peux confirmer qu’un élève de troisième dont personne ne veut ira automatiquement en en seconde.
david
Malraux disait : a quoi il sert d’aller sur la lune si c’est pour s’y suicider ?
On peut pasticher en reprenant : à quoi cela sert d’aller jusqu’au bac si c’est pour finir au pôle emploi.
harper
Les responsables sont les parents , point barre.
Stephe
Je vais sans doute prêter beaucoup de machiavélisme à nos chers gouvernants et ce depuis des années mais il est opportun pour la politique migratoire invasive en œuvre dans notre pays de laisser des places de “petits boulots” aux nouveaux arrivants et donc de ne surtout pas créer une filière de formation professionnelle trop efficace, il y aura donc encore longtemps des laisser pour compte perdus en classe de seconde.
Maurice
Les jeunes vont peut-être recevoir une indemnité jusqu’à 25 ans (genre RSA) lorsqu’ils ne travailleront pas, c’est du moins dans un projet des socialos qui nous gouvernent !
Les parents ne peuvent pas faire grand chose lorsque les enseignants ne veulent pas que leur enfant aile dans tel ou tel classe, les enseignants font ce qu’ils veulent et ne tiennent pas compte de nos demandes ! (j’en ai fais l’amère expérience ainsi que notre fils qui demandait à aller dans une classe plus calme)
Ce qui ne va pas, c’est que l’apprentissage, LE VRAI, celui où nous allions chez un maître d’apprentissage apprendre un métier, ne se fait plus ! C’est un magouillage entre un temps en cour et en pratique soit pas grand chose d’appris, sans compter les heures qu’il ne faut pas faire ; allez apprendre un métier de bouche en faisant peu d’heures… et en deux ans alors qu’autrefois il fallait trois ans pour faire un commis, il serait faisable de faire un ouvrier en deux actuellement ?! Cette grosse blague !! Là est aussi le problème.
Exupéry
On fabrique ainsi, en masse et sciemment, de pseudos intellectuels incultes et incompétents qui feront des aigris (comment? avec tous mes diplômes on ne me propose pas des salaires mirobolants ?!) ces mêmes individus surévalués seront le plus souvent des chômeurs ne pouvant vivre qu’en mangeant dans la main de l’état.
Ce dernier, cyniquement, se prépare ainsi : – 1°) des masses de manœuvre revanchardes, mobilisables pour sa “révolution culturelle”.
– 2°) des électeurs fidélisés par des allocations diverses.
L’éducation d’état fabrique des “infirmes” qui seront, sans même s’en rendre compte à, la botte de leurs bourreaux.