Reconnaissons-le : le premier tour de la présidentielle semble presque prendre de cours les catholiques, qui n’ont pas fini d’assimiler l’enseignement de Benoît XVI sur les "points non négociables" et de l’appliquer à la situation particulière de la France.
Un débat vigoureux est ainsi en cours, dont un des termes duquel est défendupar François de Lacoste-Lareymondie (cf Famille chrétienne, ici et ici) . Ce dernier expose une dernière fois avant le premier tour sa réflexion sur le site Liberté politique : un catholique peut voter pour un candidat pro-avortement (suivez mon regard…) si par cela il contribue au "meilleur possible".
Cette thèse est, on le sait, controversée – mais ce passage au moins peut sans doute faire l’unanimité :
Dans cette appréciation prudentielle du "meilleur possible", les options concrètes de chacun (voter pour tel ou tel, s’abstenir ou voter “blanc”) peuvent différer légitimement sans remettre en cause leur communion d’inspiration et leur droiture morale : elles sont d’ordre politique, avec tout l’imperfection qui s’y attache et l’aléa d’efficacité dont on ne pourra juger qu’au terme de la route.
Les inévitables divisions engendrées par le vote ne doivent pas compromettre le combat commun pro-vie et pro-famille des 5 années suivantes – quel que soit le résultat de l’élection.