Lu sur le blog de Jeanne Smits :
"L'archevêque d'Arequipa [Pérou], Mgr Javier del Rio Alba, a déclaré […] que voter pour un candidat qui soutient l'avortement est un péché mortel. « En tant que catholiques, nous ne pouvons jamais donner notre aval à un candidat qui propose l'assassinat d'enfants sans défense et qui s'attaque au bien commun de la société en visant l'institution du mariage», a-t-il indiqué alors que le Pérou s'apprête à élire ses représentants.
Le prélat a invité les électeurs – les fidèles, bien sûr, mais aussi « tous les hommes de bonne volonté » – à bien étudier les propositions des candidats, mais aussi l'exemple qu'ils donnent. «Nous, catholiques, nous ne pouvons jamais donner notre voix à un candidat qui par ses paroles ou par le témoignage de sa propre vie… annonce qu'il va promouvoir l'avortement.»
[…] Mgr del Rio Alba a précisé qu'un tel vote constituerait un péché mortel mais sans entraîner l'excommunication automatique qui, elle, frappe celui qui concourt directement à un avortement."
lesloups
Si on prend cette observation au pied de la lettre, on ne peut pratiquement plus voter pour personne … comment traiter le sujet ?
PK
Il y en a une qui va avoir les oreilles qui sifflent…
Ceci dit : elle s’en f… probablement : elle n’est pas catholique.
SD-Vintage
que va faire Mgr Vingt-trois ?
François
Ce sont des arguments de circonstances qui n’ont rien de théologique. Il faut d’ailleurs regarder les conditions du péché mortel. Il faudrait une matière grave (c’est le cas) une pleine conscience (OK) et une volonté de faire mal (donc souhaiter que ce candidat libéralise l’avortement).
Donc en réalité ca peut être vrai que si je vote pour ce candidat PARCE QUE JE VEUX qu’il autorise l’avortement.
Bonchamps
Une telle exigence confirme qu’il ne reste, en France, depuis la défaite de Gollnish et le retrait de Villiers, plus personne d’acceptable dans le jeu politique.
Il faut prendre conscience que le vote n’est pas le seul moyen d’expression politique. Si la vie électorale est confisquée, il faut inventer d’autres formes de participation et d’expression, se battre sur le terrain culturel, exercer une pression efficace sur les élus, de sorte à contraindre un nombre croissant d’entre eux à réintégrer la défense de la vie dans leur discours.
Et pour ce qui est du vote, faire monter le taux d’abstension est la seule chose qui aujourd’hui dérange vraiment le Système, lequel s’est employé à neutraliser, avec des moyens souvent scandaleux, tous ceux qui osaient sortir du cercle de la pensée conforme. Il faut continuer à soutenir localement les rares survivants et pour le reste, écartons les scrupules oiseux et appuyons là où cela fait mal. C’est cela être efficace.
manu
Un évêque peut-il définir ce qui est péché mortel ? N’est-ce pas plutôt de la responsabilité du magistère romain (Mt 16, 19 : Ce que tu auras lié sur la terre…) ?
En tous cas, un évêque s’adresse, il me semble, uniquement à sa communauté locale (en fonction de la réalité humaine – et politique – de son diocèse), et non au monde, ni a fortiori aux français.
jeffmoveone
Ce que je constate c’est que la logique l’emporte sur les excuses bidons de certains electeurs pour se donner bonne conscience.
Que votre oui soit oui, que votre non soit non.
A voter pour un candidat pro avortement(ou toutes autres lois incompatibles avec celles de l’Eglise) au risque de se faire élire pour occuper un poste à responsabilités nous rend complices de ses actes lors de son mandat.
Nicole
@jeffmoveone
J’aimerais être d’accord avec vous, dans l’idéal. En théorie, quoi. Mais en pratique, pour qui voter ??? souvent, voter, quand on n’a pas le choix, c’est voter CONTRE le pire et “POUR” le moins pire…
@François
Bien vu, merci. C’est ce qui me fait revenir, plusieurs jours après, sur ce post : lire les commentaires qui, au moment de la mise en ligne du post, n’y étaient pas encore. J’étais en effet bien embêtée pour la “mise en pratique” de ces courageux propos (qu’il faut peut-être remettre dans leur contexte).