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Voter en conscience (2)

La Fondation de Service politique, sous la plume de Thierry Boutet, rebondit sur l’entretien du P. Garrigues dans Famille chrétienne, et annonce des initiatives importantes pour les semaines qui viennent.

Pour éclairer le jugement des catholiques confrontés à cet « exercice périlleux » [le vote], la Fondation de service politique va publier un Guide de l’électeur chrétien dans le prochain numéro de Liberté politique. Ce Guide sera lui-même complété par un livre de Thierry Boutet sur l’Engagement des chrétiens en politique (Ed. Privat) rédigé à partir d’une enquête menée auprès de 60.000 correspondants de la Fondation, et qui a donné lieu à près de 9.000 réponses détaillées. Le fil directeur de ces documents, à paraître mi-mars, repose sur la Note Ratzinger consacrée à l’engagement politique des catholiques […].

Se fondant sur cette Note doctrinale et le mémorandum de 2004 du Cal Ratzinger au Cal McCarrick,

…la Fondation de service politique soutient qu’il est possible de voter pour un candidat ou un programme qui comporte des points contraires à l’enseignement de l’Église, mais à deux conditions, et deux conditions infrangibles :

1/Si et seulement si ce programme est […] meilleur que les autres au regard du bien commun de la société tout entière ;

2/ et si et seulement si l’électeur s’engage lui-même pour que la ou les mesures contraires à la loi naturelle soit un jour ou l’autre interdite.

Henri Védas

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5 commentaires

  1. Attention, l’analyse faite par Liberté Politique ne correspond pas vraiment avec ce que dit le père Garrigues.
    Liberté Politique dit qu’on peut voter pour un programme : “Si et seulement si ce programme est moins mauvais que les autres, ou plus exactement meilleur que les autres au regard du bien commun de la société tout entière ” (phrase exacte reprise sur leur site)
    alors que le père Garrigues (reprenant d’ailleurs la Note du cal Ratzinger) dit : “On peut voter pour un programme moralement imparfait, mais seulement à condition que celui-ci atténue les imperfections éthiques de la législation actuelle. Si tel n’est pas le cas, la Note ne permet pas de voter pour lui seulement parce qu’il semble moralement moins nocif que l’autre, ou parce qu’il ne comporte pas comme celui-ci d’autres menaces.”
    cela change tout ! dans le 1er cas, on pourrait voter pour le programme le moins pire (fausse application du moindre mal), dans le second on ne peut voter pour ce programme que s’il propose une amélioration de la situation actuelle
    tout cela à propos des problèmes cruciaux que sont la vie et la famille.
    [Remarque de HV : oui, nous avons choisi de mettre en ligne ces réflexions sans les commenter, car nous traiterons bientôt de ces questions. Mais remarquons d’ores et déjà que, quelle que soit l’importance du programme, on ne vote pas pour un programme, on vote pour une personne qui, élue, n’aura pas de mandat impératif – c’est-à-dire que son programme n’a pas d’existence constitutionnelle ou légale.]

  2. Matoch a mis le doigt sur la plaie.
    Liberté Politique met sur le meme plan la Note doctrinale et une réponse du Préfet de la foi à une question de Mac Carrick qui était opposé à cette note. Mais l’autorité des deux testes n’est pas la meme et heureusement car la réponse en fait subtilement annihile l’efficacité de la note.
    La position conforme à celle de l’ensemble du Magistère sur la question est celle rappellée par le P Guarrigue.
    D’ailleurs du point de vue de la thélogie morale le principa est intangible que il ne faut pas participer fut de ce loin à un acte mauvais quand on sait qu’il est mauvais car c’est par le fait meme se rendre complice du mal commis.

  3. le ver relativiste était de toute manière dans le fruit ,”liberté politique”, puisqu’il n’existe de liberté que devant Dieu.
    Les théories de “Liberté politique”, quoiqu’intéressantes et souvent ré-novatrices sont fréquemment la parfaite illustration de ce dilemme : elles sont sensiblement “moins pire” que ce que l’on lit par ailleurs, elles ne sont pas nécessairement pour autant parfaitement fidèles à la doctrine soiale de l’Eglise.Serait-ce au nom d’une “déesse liberté” qui resterait à convertir ?

  4. Attention à la critique un peu hâtive de Sancenay. Etre catholique ne signifie pas avoir toujours raison. On peut diverger sur les positions de Liberté politique et le dire, mais de grâce restons unis dans la défense de la vérité. La liberté politique est un enjeu sublime, certains tente de l’affronter avec sérieux, soutenons-les !
    Travaillons à l’unité dans la vérité. Liberté politique est tout de même pour l’essentiel amarré à la doctrine sociale de l’Eglise… Et n’oublions pas que si les principes demeurent invariables(c’est le cas “du moindre mal” que nous avons tenté de préciser)l’Eglise nous laisse libre de leur application confiée à notre prudence politique, or Liberté politique se situe souvent à ce niveau.

  5. à Matoch,
    c’est précisément la théorie du “moindre mal ” qui ne me paraît pas conforme à l’Evangile. Peut-on être” pour l’essentiel rattaché à la doctrine de l’Eglise” comme vous le dites et , dès lors, nécessairement éloigné sur l’accessoire ? Qu’est-ce qui relèverait ainsi de l’essentiel d’une part, et de l’accessoire de l’autre ?
    Je ne vous cache pas que votre explication ne m’invite pas vraiment à réviser mon appréciation somme toute pesée et nuancée , et je ne puis m’empêcher de penser, sans hâte aucune, mais au contraire avec une certaine gravité à cette phrase sans partage du Christ ” qui n’est pas avec moi , est contre moi”.
    Cependant , ce n’est pas parceque que je ne fais pas mienne pas votre opinion que je ne la respecte pas , bien au contraire, c’est même bien ce qui m’invite à vous confirmer mon propre sentiment sur ce qui me paraît être à l’origine de la confusion : la philosophie sensiblement libérale inspiratrice du concept-même de “liberté politique”.Si je vous ai blessé j’en suis désolé, tel n’est assurément pas mon but pas davantage que celui de vouloir avoir nécessairement, et encore moins systématiquement, raison.
    Cependant lorsque nous nous efforçons d’être totalement fidèles, et non pas partiellement, si j’en crois l’enseignement de Sa Sainteté Benoît XVI sur ce point, nous ne devons pas nous trouver trop éloignés de la raison.N’est-ce pas ?
    Fraternellemnt vôtre.

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