Bruxelles (Thierry Breton en l’occurrence, actuel commissaire européen au Marché intérieur, après avoir été notamment patron de France Télécom, ce qui doit le rendre plus réceptif aux problématiques et aux atouts des opérateurs de téléphonie) a demandé à Orange de collecter les données numériques “anonymisées et agrégées” des utilisateurs français de téléphones.
Stéphane Richard, le PDG d’Orange (et donc le successeur de Thierry Breton à la tête de l’opérateur historique français), l’avait proposé pour modéliser la progression de l’épidémie et pour mesurer l’efficacité du confinement.
Il est bien possible que ce soit effectivement utile. Mais il est certain que l’anonymisation des données est quelque chose de complexe (et de risqué pour la vie privée des Français). Il y a d’ailleurs des questions légitimes qui se posent sur l’utilité de cette collecte de données alors que les tests de dépistage sont très loin d’être généralisés (en Corée, où la géolocalisation a été massivement utilisée, le dépistage s’est fait à très grande échelle).
La CNIL, prudente, invite les pouvoirs publics à
veiller à définir objectivement et précisément les objectifs poursuivis par tout dispositif de localisation des personnes [et] à respecter les principes fondamentaux posés par la loi Informatique et Libertés et les textes européens.
En tout cas, les libertés publiques sont mises à rude épreuve ces derniers temps!
Meltoisan
Il vont avoir bien du mal avec ce qu’ils appellent “les territoires”, ceux qui refusent le confinement et sont pourtant les zones à surveiller en priorité !