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Valeurs chrétiennes : Famille

Vous voulez protéger la famille ? Syndiquez-vous !

Vous voulez protéger la famille ? Syndiquez-vous !

Discours de Ludovine de La Rochère hier soir, lors du lancement du Syndicat de la famille :

Chers amis,

Il y a 10 ans, jour pour jour, nous étions, comme a fini par le reconnaitre François Hollande, plus d’1 million à occuper toute l’avenue de la Grande Armée et l’avenue du Général-de-Gaulle, de l’Etoile jusqu’à l’Arche de la Défense ! Quel souvenir j’en suis sûre pour chacun d’entre nous ! Alors, nous vous avons invité ce soir en vous écrivant : « on a quelque chose à vous dire ». Et la première chose, c’est naturellement : Merci ! Oui, un immense merci parce que cette manifestation du 24 mars a marqué l’Histoire grâce à chacun d’entre vous. Ce 24 mars 2013, les Français ont montré qu’ils sont profondément attachés à la famille et qu’ils sont immensément nombreux à vouloir la protéger. Ce 24 mars est aussi emblématique des centaines de mobilisations que nous avons organisées, partout en France. Non seulement en 2012/2013, mais aussi tout le long de ces 10 années de combats, en particulier lors des longs débats sur la PMA sans père. Et récemment encore, le 25 novembre dernier près du Secrétariat d’Etat aux affaires européennes pour dénoncer le projet GPA de l’Union européenne.

Il y a dix ans, lorsque nous déclarions que l’idéologie du genre fonde le mariage et l’adoption par deux personnes de même sexe et qu’elle va de pair avec l’indifférenciation sexuelle, nos opposants répondaient « Arrêtez de fantasmer ! » Mais, comme le titrait une tribune parue dans Libération en 2018, « La Manif Pour Tous avait raison sur tout ». Et aujourd’hui, 49% de jeunes de 18 à 30 ans déclarent ne pas savoir quel est leur sexe. Nous voyons bien les conséquences de cette idéologie qui confond le garçon et la fille, l’homme et la femme, la différence et l’inégalité, le père et la mère, la maternité et le business, le droit à l’enfant et le droit de l’enfant, la réalité et l’illusion, l’amour et l’égoïsme…

Nous voyons bien le dénigrement permanent de tout ce qui fonde la famille, son exclusion du discours politique et médiatique, l’explosion de la cellule familiale, le recul de sa stabilité comme le recul de l’engagement et donc de la natalité. La France compte 19 millions de familles. 80% des Français vivent en famille. On a tous une famille. Mais il n’y a même plus de ministère de la famille. Cela illustre bien le mépris idéologique de nos dirigeants pour la famille. Tout cela fragilise les plus vulnérables, détruit les repères et déstabilise la société.
Si la société va mal, c’est aussi parce que la famille va mal. Résultats : isolement, fragilités, difficultés psycho-sociales, échecs scolaires, addictions, délinquance, harcèlement et violences sexuelles…

C’est fort de ce constat et de cette vision, que, depuis 10 ans, nous nous battons, sans relâche, face aux projets politiques qui déstabilisent la famille, qui nourrissent la déconstruction : genre, wokisme et transhumanisme. Certes, La Manif Pour Tous a vécu des échecs. Ils sont connus. Mais je voudrai vous rappeler aussi quelques victoires :

  • Retrait par Jean-Marc Ayrault de l’éducation au genre prévue dans la loi de refondation de l’école ;
  • Retrait du projet de loi « familles » porté par Dominique Bertinotti, au lendemain d’une de nos manifestations
  • Retrait des ABCD de l’Egalité, là encore sous notre pression.
  • Après 3 tentatives, François Hollande a fini par renoncer officiellement, en 2016, à légaliser la PMA sans père, comme il renonça à légaliser l’euthanasie, la même année, à cause de La Manif
    Pour Tous précisa-t-il.
  • Le Conseil de l’Europe – et ses 49 Etats membres – a renoncé lui aussi, en 2015, à recommander la légalisation de la GPA.
  • Et justement, en France, il n’est plus question aujourd’hui de légaliser la GPA. C’est fini ! Et même la scandaleuse reconnaissance de fait de la GPA, par la transcription systématique des actes de naissance, a connu un coup d’arrêt en 2021. Mais il nous faut naturellement rester vigilants.
  • Quant à la PMA pour les personnes trans, la PMA post-mortem, elles n’ont finalement pas été légalisées non plus en 2021, pas plus que la co-parentalité et la multi-parentalité.
  • Et à l’inverse, l’importance de la politique familiale a enfin resurgi ces derniers mois. Et croyez- moi, cela ne s’est pas fait tout seul !

J’insiste sur ces victoires parce qu’elles sont importantes, concrètes, et parce qu’elles viennent contrecarrer et perturber l’agenda de nos opposants. Il y a aussi un arbre que nous avons planté et qui n’a pas fini de donner des fruits. C’est sans doute le plus précieux pour l’avenir : La Manif Pour Tous a réveillé les Français, toutes générations confondues, à commencer par la jeunesse, celle qu’on appelle désormais « La Génération Manif Pour Tous ». Au cours des dernières années, ils ont été incroyablement nombreux à s’engager dans les domaines politique, social, culturel et médiatique. Aujourd’hui, ils n’ont pas peur de parler en vérité, de s’opposer au conformisme, ni même d’être stigmatisés. Cette jeunesse ne s’empêche pas d’agir en conscience. Elle a le courage de la dissidence.

Ainsi, contrairement à ce que certains voudraient nous faire croire, oui, nous pesons sur le débat public. Oui, chaque jour, les murs du politiquement correct sont repoussées. Ce mouvement, c’est La Manif Pour Tous qui l’a enclenché. Et c’est encore l’une de nos victoires !

Dans ce contexte difficile pour les familles, La Manif Pour Tous ne s’est jamais dérobée. Mais ce soir, 10 ans après sa fondation, c’est le moment de nous projeter dans l’avenir. C’est ce « quelque chose qu’on a à vous dire ». Après une longue réflexion menée avec la direction du mouvement et les responsables de notre réseau partout en France, nous avons pris la décision, lourde, difficile, que ce soir, nous devions vivre, ensemble, le dernier événement de La Manif Pour Tous. Oui chers amis, vous avez bien entendu, nous vivons ce soir le dernier événement de La Manif Pour Tous… En effet, nous avons besoin de faire autrement, d’agir autrement.

C’est pourquoi, Mesdames et Messieurs, chers amis, chers militants, j’ai l’honneur de vous annoncer que La Manif Pour Tous devient ce soir, à l’instant où je vous parle, le Syndicat de la famille !

Depuis 10 ans, La Manif Pour Tous défend la famille en agissant selon divers modes d’action : manifestations, actions coup de poing, piquets de mobilisation, tractage, affichage, campagnes de communication, RDV avec les élus, échanges argumentés sur les textes à venir ou en débat au Parlement, concertation stratégique avec d’autres organisations, propositions pour la famille, interventions médiatiques, etc.

Ce faisant, La Manif Pour Tous est devenue, naturellement, au fil du temps, le Syndicat de la Famille. Elle en assume désormais, explicitement, l’objectif, le périmètre et le nom. Oui, il faut un avocat libre et indépendant pour défendre la famille. Il faut un syndicat pour la famille !

Un syndicat, ça revendique, ça alerte, ça mobilise, ça défend, ça propose, ça influence. C’est exactement ce que nous allons faire ! Nos revendications sont claires : défendre la famille, la maternité, la paternité, les droits et les besoins de l’enfant, la solidarité entre les générations. Nous allons poursuivre et accélérer notre mobilisation. Notre mouvement initié il y a 10 ans est intemporel, car sa cause l’est : incarner la résistance face à une nouvelle société que l’on nous impose et qui s’impose bien réellement. Notre devoir, notre responsabilité, est de permettre un nouveau temps de mobilisation, ancré dans notre époque, structuré, ambitieux. Notre feuille de route est claire :

  • Alerter d’abord. Grâce à une veille législative et réglementaire, culturelle, judiciaire et médiatique, en France, en Europe mais aussi au plan international puisque nous conservons notre précieux statut d’organisme consultatif auprès de l’ONU acquis en 2015.
  • Mobiliser ensuite, par tous types de moyen. On est un syndicat : on est là pour se battre, y compris dans la rue. Les manifs, on connait, on sait faire ! Mobiliser, c’est aussi rassembler, fédérer, en nous appuyant sur notre réseau, qui s’est consolidé au fil des ans.
  • Enfin, influencer pour rebâtir : on ne va pas se mentir ni tourner autour du pot : c’est l’objectif ! Nous voulons gagner ! Nous voulons faire gagner la famille… parce que nous avons tous besoin d’elle, parce que la société a besoin d’elle. Pour influencer les politiques, les parlementaires, les élus locaux, les équipes de campagne, nous allons proposer, interpeler, batailler, en nous appuyant sur des experts, et diffuser nos idées auprès des politiques, des décideurs et des leaders d’opinion.

Le Syndicat de la Famille défend la famille sur un plan politique, mais pas la petite politique familiale, mesquine, comptable et sans imagination, réduite aux allocations familiales et au quotient familial. Nous voulons une politique familiale portée par une vision globale, qui inclue la natalité comme l’accompagnement des aînés en fin de vie, la protection des mineurs comme le respect des mères et des pères, la solidarité entre conjoints comme la solidarité intergénérationnelle. Autant de champs d’action et d’influence à occuper pleinement. Nous nous nous battrons pour les droits sociaux des familles. Elles ont toutes droit à la reconnaissance et à la solidarité de la nation, laquelle dépend des familles. Nous agirons en concertation avec des organisations convergentes, avec des associations familiales, bien sûr, dont le rôle dans les institutions est irremplaçable. Nous sommes évidemment complémentaires les uns des autres. Nous continuerons d’être un pôle de résistance, à nous battre contre l’achat d’enfants, contre la location de femmes, contre le prosélytisme du changement de sexe auprès des mineurs. Stop à l’invasion des névroses américaines et à tous leurs dégâts humains, fléaux de notre temps !

Le Syndicat de la famille sera le défenseur de la raison, de l’intégrité des corps, de l’intégrité des personnes ! La famille n’étant ni de droite, ni de gauche, son Syndicat ne l’est pas non plus. Libre et indépendant, ne vivant que des contributions de ses membres et de ses donateurs, Le Syndicat de la Famille sera présent dans toutes les villes et villages de France, comme à Bruxelles, Strasbourg, La Haye, Genève et New York.

Chers amis,
Le Syndicat de la Famille est philosophiquement utile, politiquement nécessaire, socialement incontournable, humainement indispensable. Et il était grand temps, car il y a urgence ! Avec lui, avec vous, et tous ceux qui sont à nos côtés, partout en France, j’ai confiance dans l’avenir. Comme vous, j’ai assisté à l’écroulement de l’idéologie communiste. L’idéologie woke, individualiste et anti-famille tombera elle aussi. Mais cela ne se fera pas tout seul et il n’est pas question de remettre à plus tard. C’est pourquoi nous sommes là !

Vive la famille !
Longue vie au Syndicat de la famille !
Nous ne lâcherons rien, jamais, jamais, jamais !

Ludovine de La Rochère

Rejoignez le syndicat de la famille :

La famille, c’est aussi bien le foyer qui réunit un couple ou des parents avec leurs enfants que le lien indéfectible qui les unit. La famille, c’est aussi la fratrie, les grands-parents, les cousins… C’est grâce à son père et sa mère que chaque enfant vient au monde ; c’est avec sa famille qu’il fait ses premiers pas et apprend à vivre avec les autres. La famille renouvelle et enrichit l’héritage immatériel des générations qui la précèdent. Elle transmet et donne à l’enfant tout ce dont il a besoin pour devenir adulte et contribuer à la vie sociale.

La famille n’est pas exempte de difficultés, plus ou moins graves. Il est donc nécessaire de la soutenir pour prévenir au mieux les épreuves. Hélas, depuis trente ans, la famille est critiquée et attaquée par les uns ; ignorée par les autres. La déconstruction en cours génère une confusion grandissante sur l’altérité des sexes, la procréation, la filiation, qui sont les fondements mêmes de la famille.

Dès lors, la famille se défait à bas bruit : de moins en moins de mariages et d’enfants ; de plus en plus de difficultés à éduquer, d’intrusions idéologiques et, désormais, la parentalité marchandisée. Parce qu’on a tous besoin de la famille, il lui faut un avocat, libre et indépendant : c’est le rôle du Syndicat de la Famille.

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