"Le ministre de l’Education Xavier Darcos avait pris la décision vendredi de refuser d‘éditer à destination des collégiens et lycéens le DVD du film primé à Cannes, 4 mois, 3 semaines, 2 jours. En raison de la dureté du film : la description d’un avortement clandestin sous le régime de Ceausescu […]. Le ministre vient de revenir sur sa décision. […]
Le ministre de l’Education Xavier Darcos a d’abord refusé d‘éditer et de diffuser 4 mois, 3 semaines, 2 jours à destination des collégiens et lycéens jugeant le film trop «cru» et trop «dur» : «Le film est potentiellement choquant et déstabilisant pour des élèves ayant entre 11 et 18 ans», avait fait savoir le cabinet de Xavier Darcos. […]
Aussitôt la société des réalisateurs de film (SFR) a dénoncé des «pressions d’associations anti-avortement» dénonçant avec fureur «l’interdiction gouvernementale de la diffusion du film en milieu scolaire». Quelques heures à peine après ce coup de semonce, le ministre de l’Education reculait. Il n’interdit plus la diffusion du film dans les collèges et les lycées, il suspend sa décision. Il doit rencontrer la société des réalisateurs de film ainsi que des membres du jury du prix de l’Education. Il va également demander l’avis de la Commission nationale de classification. Il a annoncé qu’il prendrait sa décision à l’issue de ces consultations."
Que l’on pense que la diffusion de ce film en milieu scolaire soit une bonne ou mauvaise chose (car ce film ne peut-il pas permettre de créer enfin un débat sur l’avortement), il est tout de même anormal qu’un ministre recule suite à l’accusation d’avoir cédé aux "pressions d’associations anti-avortement".