Yves Daoudal reproche vivement à Christine Boutin d’avoir, lors du vote de la loi sur l’homophobie, "fait ajouter à la liste des discriminations tombant sous le coup des lois antiracistes celles qui concernent les handicapés…", et l’accuse (semble-t-il à tort, cf infra) de n’avoir eu "rien à dire contre" ladite loi.
La question de l’attitude à avoir vis-à-vis de la dérive autoritaire de l’antiracisme se pose: faut-il refuser d’entrer dans son jeu, ou profiter de la dialectique antiraciste pour essayer de faire marquer des points à la culture de vie, comme a sans doute voulu le faire Boutin ? Elle n’est pas la seule:
– c’est ce que fait l’AGRIF, utilisant les lois antiracistes pour défendre les Chrétiens, ici contre les attaques des associations anti-SIDA.
– c’est ce que fait le Vatican: EWTN (la chaîne de la formidable Mère Angelica) nous apprend que le Saint Siège bataille à l’ONU pour faire reconnaître la "christianophobie" comme mal social au même titre que l’antisémitisme et l’islamophobie.