Le sommet ibéro-américain réunissait de jeudi à samedi 20 chefs d’Etat et de gouvernement d’Amérique latine et de la péninsule ibérique à Santiago. Lors de cette réunion, une joute verbale a opposé le président Vénézuelien, Hugo Chavez, aux dirigeants espagnols, le Premier ministre José Luis Zapatero accompagné du roi Juan Carlos :
"Zapatero : "Nous sommes autour d’une table où sont présents des gouvernements démocratiques, qui représentent leurs citoyens dans la communauté ibéro-américaine dont l’un des principes de base s’appelle le respect. On peut être aux antipodes d’une position idéologique, je ne suis pas le plus proche de l’ex président Aznar, mais l’ex président Aznar a été élu par les espagnols, et j’exige, j’exige…
– Chavez : C’est à lui qu’il faut dire d’être respectueux.
– Zapatero : J’exige que tu … , un moment…
– Chavez : Dis lui la même chose.
– Zapatero : J’exige ce respect, pour une raison, de plus…
– Chavez : Dis lui la même chose, président.
– Zapatero : Bien entendu.
– Chavez : Dis lui la même chose …
– Roi d’Espagne : "Pourquoi tu ne te tais pas".
– Bachelet : S’il vous plaît, trêve de dialogue, ils ont eu du temps pour exposer leur position, président, terminez.
– Chavez : le président Aznar peut être espagnol, mais c’est un fasciste et il est un …
– Zapatero : Président Hugo Chavez, je pense que pour respecter et pour être respecté, nous devons tâcher de ne pas tomber dans les insultes. On peut émettre des points de vue radicalement différents sans manquer de respect. Ce que je cherche à exprimer est qu’il est bon de pouvoir travailler et de s’entendre pour nos peuples, nous devons nous respecter entre représentants démocratiques et je demande – présidente Bachelet – à ce que ce soit une règle de conduite dans un forum qui représente les citoyens, nous devons respecter tous nos dirigeants, tous les anciens dirigeants des pays qui forment cette communauté."