et du Saint-Père.
Benoît naquit dans une petite ville des montagnes de l’Ombrie, d’une des plus illustres familles de ce pays. Il résolut, à l’âge de 14 ans, de s’enfuir dans un désert pour s’abandonner entièrement au service de Dieu. De nombreux monastères se fondèrent sous sa direction, se multiplièrent bientôt par toute l’Europe et devinrent une pépinière inépuisable d’évêques, de papes et de saints.
Homélie de Pie XII : "Saint Benoît est le père de l’Europe. Lorsque l’Empire romain s’est effondré, consumé de vétusté et de vices, et que les barbares se sont rués sur ses provinces, cet homme, alliant à la fois la romanité et l’Évangile, a puisé en ces deux sources le secours et la force pour unir puissamment les peuples de l’Europe sous l’étendard et l’autorité du Christ. De la mer Baltique à la Méditerranée, de l’océan Atlantique aux plaines de Pologne, des légions de moines bénédictins se sont répandues, adoucissant les nations rebelles et sauvages par la croix, les livres et la charrue. "Prie et travaille" : cette devise des bénédictins ne contient-elle pas, dans sa brièveté majestueuse, ce qui est la loi principale de l’humanité et de sa règle de vie ? C’est un précepte divin de prier ; c’en est un aussi de travailler. L’Europe gémit sur des calamités et des misères. Au milieu de cette tempête qui fait tomber l’Europe dans le désastre et le malheur, il n’est pas inopportun ou inutile de se rappeler que des forces intérieures puissantes, une longue excellence de civilisation s’étaient établies dans l’Europe comme sur un fondement d’une très grande solidité."