Dans son dernier numéro, L’Homme nouveau consacre dossier à la Commune de Paris, 72 jours de chaos, de sang… et de martyrs. Introduction :
À l’occasion des 150 ans de la Commune, faut-il choisir son camp entre les bourgeois versaillais et les ouvriers communards ? L’Homme Nouveau propose une voie supplémentaire, celle des martyrs. Victimes de la politique et de l’anticléricalisme, ils sont 23, clercs et religieux, à être tombés parce que catholiques pendant la Semaine sanglante. Le 28 mars 1871, la révolution effectue son grand retour dans Paris. Devant la fuite du gouvernement Thiers à Versailles, une partie de la population parisienne, majoritairement ouvrière, exaspérée par la défaite face à la Prusse, prend le pouvoir. Plus qu’un fond d’idéologie libertaire, c’est le rejet de la société traditionnelle qui anime les insurgés. Dans un pays où le catholicisme est, de par le Concordat de 1801, « la religion de la majorité des Français », le renversement politique amorcé passe par la séparation de l’Église et l’État (publiée au Journal officiel le 3 avril). Les révolutionnaires ne s’arrêtent pas là. La confiscation des biens des communautés religieuses est votée, l’Église est calomniée, des clercs et des religieux sont faits prisonniers afin de servir de protection. Quand les troupes régulières reprennent le contrôle de la capitale, ces monnaies d’échange seront éliminées. Ouverte en 1897, la cause de béatification des martyrs n’a toujours pas abouti. Les congrégations auxquels certains appartenaient espèrent pourtant un dénouement heureux proche.
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Le déchaînement de violence des communards est la conséquence des révolutions de 1789, 1830 et 1848 : la première contre la noblesse, les autres contre la bourgeoisie. Le peuple s’est rendu compte que le pouvoir était confisqué par la bourgeoisie jacobine et parisienne.
Cavaignac avait déjà massacré 5000 ouvriers et artisans parisiens en 1848.
S’agissant des otages, les communards n’ont pas exécuté que des clercs.
Par ailleurs, Thiers s’était déjà livré à des exécutions d’otages de communards ou sympathisants, après avoir conclu un accord avec les prussiens, en vue drécupérer l’armée prisonnière à Sedan pour réprimer la commune.
Il faut se souvenir que jamais le peuple n’a été aussi mal traité que sous la dictature de la bourgoisie jacobine, après 89.
Qu’a fait l’Eglise pour protéger les plus faibles ? N’a t-elle pas toujours soutenu le pouvoir en place, comme aujourd’hui ?
Il faut béatifier les martyrs, bien sûr, mais n’absolvons pas les autorités catholiques…
Prout
Tout dépend ce que vous appelez l’Église. Les autorités ou les hommes d’Eglise ?
Les hommes d’églises ont toujours été du côté de la population, certaines congrégations venaient du peuple
Quant aux révolutions, elles étaient justement des révolutions bourgeoises, pas populaires.
La Commune est à mettre à part