Jean-Christophe Fromentin réagit au procès que lui font ses adversaires politiques :
"Depuis quelques jours, je suis mis en cause par le maire de Nanterre suite à mon refus de m’associer à la manifestation qu’il co-organise sur le pont de Neuilly en souvenir des tragiques événements du 17 octobre 1961. A lui et à ceux qui mettent en cause ma décision, je voudrais apporter les précisions suivantes : Je tiens d’abord à rappeler que la mairie de Neuilly sur Seine s’inscrit dans le calendrier officiel des Commémorations patriotiques tel qu’arrêté par le Gouvernement de la République ; je constate que le 17 octobre 1961 n’y figure pas. Vous en connaissez les raisons ; vous savez que ces événements du mois d’octobre 1961 se sont déroulés dans une période de tensions très forte entre la police française et les groupes FLN et qu’il n’est pas de mon ressort, ni de celle d’autres élus – sauf à avoir une approche idéologique des circonstances – de donner une interprétation « officielle » à ces événements. L’officialisation nationale d’un événement est du ressort de l’Etat et permet justement de faire accepter par tous l’esprit de concorde et de paix d’une commémoration.
Je comprends néanmoins que les maires dont les ressortissants de l’époque ont été des acteurs directs de ces événements organisent une manifestation ; je respecte cette décision mais vous demande de respecter la mienne. Je vous rappelle également – contrairement à ce que vous laissez entendre – que mon refus de participer à la manifestation n’empêche pas l’accès au Pont de Neuilly. En ce qui concerne les événements d’Algérie je continuerai à faire pavoiser la façade de l’hôtel de ville et des autres édifices publics de ma commune chaque 26 septembre, « journée nationale d’hommages aux Harkis morts pour la France », et chaque 5 décembre, « journée nationale d’hommages aux morts pour la France des combattants d’Afrique du nord »."
Face à la désinformation autour de cet évènement historique, rappelons que les historiens les plus sérieux ont remis en cause les estimations farfelues avancées à l'époque et encore revendiquées par certains.