175 médecins signent une tribune dans le Figaro contre la proposition de loi Claeys-Leonetti sur l'euthanasie, qui réduit la relation patient-médecin à un contrat « demandeur-exécutant » « hyper individualiste », et en « transformant la traditionnelle obligation de moyens de la médecine hippocratique en une obligation de résultat ». Cette proposition de loi impose « une logique du tout ou rien » qui « ignore totalement la façon dont se prennent les décisions médicales », « fait fi de la notion de proportionnalité des soins » et « prend le risque de déresponsabiliser les médecins et de limiter leur créativité éthique ».
Ce « changement de paradigme» est introduit par deux modifications profondes de la loi Leonetti :
- Les directives anticipées rendues contraignantes pour le médecin et valables sans limites de temps
- L’institution d’un « droit à la sédation », avec une condition « ambigüe », celle de « ne pas prolonger inutilement la vie ». Les médecins sont choqués d'une telle dénomination et y voient « clairement un risque euthanasique », car « depuis quand l’utilité d’une vie intervient-elle dans la décision médicale ?»
Ces 175 médecins invitent au développement des soins palliatifs, qui requiert « une vraie volonté politique et la solidarité de tous », la fin de vie n'étant pas seulement l'affaire du corps médicale.