L’Alliance pour les Droits de la Vie s’indigne de la tentative de récupération du jour des défunts par le lobby de l’euthanasie. L’ADMD a annoncé une nouvelle campagne à l’occasion de la journée des défunts le 2 novembre. Tugdual Derville, coordonateur du service SOS fin de vie et Délégué général de l’Alliance pour les Droits de la Vie, s'indigne :
«L’ADMD tente de franchir, mardi prochain, une étape de plus dans sa récupération de la journée des défunts. Or, c’est un jour à réserver à la vie intime des familles endeuillées, un jour de trêve à préserver de toute exploitation idéologique et politique.
Montrer les barreaux d’un lit d’hôpital pour singer la prison, comme le fait la publicité de cet organisme, est indigne : on joue sur l’émotion que suscite la maladie de façon anxiogène ; on culpabilise les proches. Faut-il rappeler que les barreaux d’un lit visent à protéger le patient d’une chute ? Quant au slogan qui accompagne l’image («Certains condamnés n'ont toujours pas le droit de voir leur peine écourtée»), faut-il entendre que la peine de mort serait préférable à une autre peine ? Car, comme l’a encore souligné Robert Badinter, légaliser l’euthanasie, ce serait en réalité risquer cet arbitraire. Cette menace s’est précisée avec l’affaire Bonnemaison : c’est bien pour «écourter» la vie de ses patients qu’un médecin s’est permis de leur administrer du curare.
Heureusement, grâce aux soins palliatifs, il doit toujours rester possible de prendre soin d’une personne et de la soulager sans porter atteinte à sa vie, sans voler à personne ses derniers instants. Accompagnés de façon ajustée, ces moments ont, bien souvent, beaucoup plus de sens qu’on ne l’aurait imaginé. C’est l’expérience que nous recueillons souvent dans nos services d’écoute SOS fin de vie.»