Témoignage du commandant en second des Gardes suisses, en service depuis 23 ans :
"Je dois dire que j’ai trouvé tout de suite un grand équilibre entre le service, les loisirs et aussi, une chose importante, le temps de se consacrer à la foi. Ici on peut aller à la messe tous jours, il y a des messes toutes les heures. En Suisse aujourd’hui on doit chercher une messe, aussi les dimanches. L’ambiance du Vatican m’a beaucoup convenu. On dit qu’au Vatican il est possible de perdre la foi ! On le dit ! Mais je crois que nous devons être toujours réalistes. L’Église est faite d’hommes et les hommes sont faibles et pécheurs. Cela m’a fait comprendre que le Vatican n’est pas comme on le pense en Suisse, un lieu similaire au Paradis, où seuls les Saints décident. Le Vatican est un état composé d’hommes. Comment sont-ils ? Ce n’est pas à moi de le dire, mais je peux affirmer qu’ici aussi il y a des saints. […]
[Benoît XVI] n’est pas comme l’écrivent presque tous les journaux. C’est un homme très humble qui a mis toute sa vie à la disposition de l’Église, un vrai serviteur. Lui il veut être un serviteur, il est lui « le serviteur ». Comme il l’avait dit quand il a été élu : « simple et humble travailleur de la vigne du Seigneur ». C’est ce qu’il voulait lui et il ne voulait pas être un Pape. Lui, il se voit comme un serviteur de tous. […]
Une tâche précise du commandant en second est d’accompagner le Saint Père durant tous ses voyages. C’est pour moi un honneur et en même temps une grande responsabilité ! […] Une chose que je n’oublierai jamais c’est la mort de Jean-Paul II. Elles furent si nombreuses les années avec lui, presque 18 ans ! On peut dire que cela a été comme un Père qui s’en va. À la fin de sa vie il a beaucoup souffert. Quand nous le voyions, quand nous étions près de lui de service, nous pensions : «Comme cet homme souffre !». Puis l’élection de Benoît XVI fut une chose exceptionnelle, comme en plus tout le conclave: c’est beau d’avoir pu assister au moins une fois à cet évènement. […]
Je pense que nous avons aussi une mission. Ces jeunes qui viennent de Suisse, du point de vue de la foi, ne sont pas très assidus et zélés et c’est pour cela que je crois que peut-être notre devoir est de les aider à découvrir, d’une part l’organisation de l’Église, et de l’autre, approfondir leur propre foi. C’est une belle chose. Si quelqu’un a confiance dans le Seigneur, il peut faire tant de choses…Également la confiance en la Divine Providence. Je suis sûr que si quelqu’un vit sa foi, il arrive à faire beaucoup mieux son service comme Garde."
Anard
C’est un beau témoignage.Merci.
crockett
Voilà que fut une belle vocation. Bravo et merci de veiller sur le représentant du Christ sur terre;