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Une vingtaine de mamans s’est rendue de Draguignan à Notre Dame de Bargemon à pied sous la bannière de Sainte Roseline, sainte locale, patronne du chapitre famille de Draguignan au pèlerinage de Notre-Dame de Chrétienté.
Un pèlerinage pour les mamans :
Entre la dépose des enfants à l’école et leur récupération en fin d’après midi, avec un timing serré, elles ont enchaîné la messe de Saint-Pie V à l’église des Minimes, avalé les 20 km des magnifiques chemins du pays varois et reçu la bénédiction avec une relique : un heurtoir d’une porte touché par la Sainte-Vierge.
Notre Dame de Bargemon, une apparition oubliée :
Et pourtant, le roi Louis XIII, lui-même, se voit dans l’obligation d’intervenir pour réguler l’affluence dans ce petit village reculé de Provence.
En 1635, une belle dame blonde “d’un charme qui forçait toutes les puissances de son âme à l’aimer”, vêtue d’un grand manteau vert fort usé, frappe à la porte de madame Caille, une modeste couturière bien malade.
Cette dame lui demande de bien vouloir lui confectionner un nouveau manteau. Mais avant toute chose, elle souhaite se rendre à l’église avec elle pour rendre l’hommage qu’elle devait à Dieu.
Le père Raphaël, le curé de l’époque raconte :
“Alors la dame convia la pèlerine à prendre quelque repos et quelque nourriture ; ce qu’elle refusa lui disant que la fin de sa visite n’était que pour la guérir de ses maux et lui demander une robe, vu que la première, dont elle était couverte, ne valait plus rien. Ayant obtenu promesse de cette robe, la pèlerine disparut.”
Le lendemain, des pénitents blancs, transportant une statue de Notre Dame de Montaigu (sanctuaire en Belgique) enveloppé du même tissu de taffetas vert que la belle dame de la nuit , vinrent chez elle pour demander à son mari, artisan verrier, de confectionner un reliquaire plus digne. Madame Caille sait alors que la Dame était bien la Sainte Vierge. Elle est guérie de sa maladie réputée incurable.
De 1635 jusqu’à la révolution, une foule immense vient prier au sanctuaire. On compte alors plus de 800 confessions par jour. Les miracles pleuvent par milliers.
Puis ce lieu saint est oublié jusqu’en 2016, plus personne n’en parle, même à Bargemon. Un prêtre du diocèse du Var est nommé alors par monseigneur Rey dans cette paroisse peut fréquentée. Il a besoin de repos. Ce petit village semble parfait pour cela.
Un sanctuaire qui revit :
Raté. Une dame de la paroisse confie un vieux livre contant l’histoire de l’apparition. Le prêtre demande alors un signe au Bon Dieu pour savoir si Sa Volonté est de faire revivre le sanctuaire. Il obtient ce signe aussitôt.
Depuis, le sanctuaire fleurit. Des pèlerinages s’y organisent. Des moines s’y installent. L’église est rénovée grâce à des chrétiens d Orient, installés au village.
Le curé de la paroisse peut en témoigner, des grâces pleuvent et des miracles récents pourraient y être reconnus.
Un sanctuaire près de chez vous ?
Et pourquoi ne pas vous aussi organiser à la journée un pèlerinage de mamans vers un sanctuaire local ?