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Culture de mort : Euthanasie

3 événements historiques : de la visite de Macron chez les franc-maçons à la loi sur l’euthanasie, en passant par l’élection de Léon XIV

3 événements historiques : de la visite de Macron chez les franc-maçons à la loi sur l’euthanasie, en passant par l’élection de Léon XIV

Reçu d’un lecteur :

  • 5 mai 2025 : visite historique d’Emmanuel Macron au siège de la Grande Loge de France (GLDF)
  • 8 mai 2025 : élection de notre nouveau pape Léon XIV
  • 12 mai 2025 : le texte sur « le droit à l’aide à mourir » arrive en discussion à l’Assemblée nationale

Pourquoi rapprocher ces trois événements qui peuvent sembler n’avoir aucun rapport ?

Alors que le combat pour l’euthanasie semble inarrêtable, Emmanuel Macron vient de se rendre à la Grande Loge de France (GLDF), une semaine avant l’arrivée du texte sur « le droit à l’aide à mourir » à l’Assemblée nationale, pour un vote le 27 mai (lire le décryptage de ce texte « d’une grande violence », « le plus permissif au monde »). Cette visite est la première d’un président français à la GLDF, nos présidents ayant plutôt l’habitude de se rendre au Grand Orient de France (GODF), comme Emmanuel Macron le fit d’ailleurs le 8 novembre 2023. La GLDF fut jadis présidée par Pierre Simon, promoteur déterminé de l’euthanasie (et bien d’autres choses) dont Emmanuel Macron a souvent honoré la mémoire, comme par exemple ce 5 mai 2025, ou devant le GODF en 2023. Voilà ce que disait Pierre Simon sur France Culture le 8 Octobre 2007, quelques mois avant de mourir :

Depuis 40 ans, le combat que nous menons a toujours été le même : contraception, libération des comportements sexuels, avortement, homosexualité et euthanasie… Nous avions l’appui d’une grande fraternelle parlementaire souhaitant arracher l’homme à l’obscurantisme multiséculaire et le faire descendre du ciel à la terre.

Le discours d’Emmanuel Macron devant la GLDF, de première importance, est à écouter attentivement ici.

En quoi l’élection du nouveau pape Léon XIV apporte-t-elle un éclairage utile aux deux autres événements ?

En choisissant le nom de Léon XIV, notre nouveau pape nous fait immédiatement regarder vers le premier à avoir porté ce nom, Saint Léon le Grand (440-461), qui devint pape pendant la période de grand trouble qui précéda la chute de l’Empire romain.

En choisissant le nom de Léon XIV, notre nouveau pape nous fait également regarder vers le dernier à avoir porté ce nom, le grand Léon XIII (1878-1903), pape bien connu de la doctrine sociale de l’Église qu’il mit en forme dans l’encyclique Rerum novarum et enrichit de réponses novatrices aux enjeux pressants du temps.

Dans les premiers mots qu’il nous adresse depuis la loggia, Léon XIV se présente en « fils de Saint Augustin » et fait un vibrant appel à la paix et à la charité, nous rappelant que Dieu nous aime tous et que « le mal ne prévaudra pas ». La triple référence à Léon XIII, à Saint Augustin et au combat que mène le mal, fait écho à une autre encyclique magistrale de Léon XIII, Humanum genus, et le lien avec les deux autres événements mentionnés. Publiée le 20 avril 1884 et devenue l’encyclique de référence de condamnation de la franc-maçonnerie, Léon XIII renouvelle ainsi, comme ses prédécesseurs, la première condamnation du pape Clément XII en 1738.

Dès les deux premiers paragraphes, il explicite avec une très grande clarté la nature du combat qu’illustrent les deux cités définies par Saint Augustin :

Depuis que, par la jalousie du démon, le genre humain s’est misérablement séparé de Dieu auquel il était redevable de son appel à l’existence et des dons surnaturels, il s’est partagé en deux camps ennemis, lesquels ne cessent pas de combattre, l’un pour la vérité et la vertu, l’autre pour tout ce qui est contraire à la vertu et à la vérité. Le premier est le royaume de Dieu sur la terre, à savoir la véritable Église de Jésus Christ, dont les membres, s’ils veulent lui appartenir du fond du cœur et de manière à opérer le salut, doivent nécessairement servir Dieu et son Fils unique, de toute leur âme, de toute leur volonté. Le second est le royaume de Satan. Sous son empire et en sa puissance se trouvent tous ceux qui, suivant les funestes exemples de leur chef et de nos premiers parents, refusent d’obéir à la loi divine et multiplient leurs efforts, ici, pour se passer de Dieu, là pour agir directement contre Dieu.

Ces deux royaumes, saint Augustin les a vus et décrits avec une grande perspicacité, sous la forme de deux cités opposées l’une à l’autre, soit par les lois qui les régissent, soit par l’idéal qu’elles poursuivent ; et, avec un ingénieux laconisme, il a mis en relief dans les paroles suivantes le principe constitutif de chacune d’elles : “Deux amours ont donné naissance à deux cités : la cité terrestre procède de l’amour de soi porté jusqu’au mépris de Dieu ; la cité céleste procède de l’amour de Dieu porté jusqu’au mépris de soi.” Dans toute la suite des siècles qui nous ont précédés, ces deux cités n’ont pas cessé de lutter l’une contre l’autre, en employant toutes sortes de tactiques et les armes les plus diverses, quoique non toujours avec la même ardeur, ni avec la même impétuosité.

A notre époque, les fauteurs du mal paraissent s’être coalisés dans un immense effort, sous l’impulsion et avec l’aide d’une Société répandue en un grand nombre de lieux et fortement organisée, la Société des francs-maçons. Ceux-ci, en effet, ne prennent plus la peine de dissimuler leurs intentions et ils rivalisent d’audace entre eux contre l’auguste majesté de Dieu. C’est publiquement, à ciel ouvert, qu’ils entreprennent de ruiner la sainte Église, afin d’arriver, si c’était possible, à dépouiller complètement les nations chrétiennes des bienfaits dont elles sont redevables au Sauveur Jésus Christ.

Dans les derniers paragraphes de l’encyclique, s’adressant à l’épiscopat (et aux fidèles), le pape Léon XIII nous exhorte, avec grande force, à la vérité et à la charité, comme pour souligner que les deux sont indissociables l’une de l’autre (réédition de l’encyclique).

Dans ce contexte d’une gravité historique, toutes ces références autour de l’élection du pape Léon XIV prennent un relief particulier, et lire ou relire l’encyclique Humanum genus est essentiel pour comprendre la nature du combat auquel nous sommes confrontés et ce à quoi notre baptême nous engage.

Enfin, 1884 est aussi l’année de la grande vision que Léon XIII eut à la fin de la messe qu’il célébrait, le 13 octobre, et qui lui fit rédiger immédiatement et diffuser dans toute l’Église la prière à Saint Michel pour la confier à sa protection :

Saint Michel Archange, défendez-nous dans le combat, soyez notre secours contre la malice et les embûches du démon.

Que Dieu exerce sur lui son empire, nous vous le demandons en suppliant.

Et vous, Prince de la Milice Céleste, repoussez en enfer par la force divine Satan et les autres esprits mauvais qui rôdent dans le monde en vue de perdre les âmes.

Ainsi soit-il.

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