Hier, mercredi 10 décembre, le mouvement « Soulager mais pas tuer » a rassemblé plus de 500 personnes à Paris sur le Parvis des Droits de l'Homme du Trocadéro pour marquer cette Journée Internationale des Droits de l'Homme.
Deux jours avant la remise de leur rapport au Président de la République, « Soulager mais pas tuer » a également tenu deux autres rassemblements :
- A Antibes devant la mairie de Jean Leonetti. Le mouvement a également été reçu pendant 40 minutes par le directeur de cabinet du Maire.
- A Poitiers, 80 personnes se sont rassemblées à proximité de l'Hôtel de ville de Poitiers, dont Alain Claeys est le maire. Plusieurs temps forts ont marqué ces rassemblements.
A Paris, avec l’intervention notamment de Cédric, l’un des porte-parole nationaux, dont la femme a été victime d’un grave accident cardio-respiratoire. Celle-ci se réveille depuis quelques semaines d’un coma profond.
« Amélie a été diagnostiquée en fin de vie. Que faire ? Ce que je sais, c'est que je prendrai soin d'elle jusqu'au bout. […] Amélie s'est réveillée. Elle pleure, elle souffre, mais elle sourit et rit aussi. »
Pour Claire, psychologue en soins palliatifs :
« Il faut rassurer, soulager et entourer les personnes qui souffrent. […] En endormant un patient, on le fait taire, on ampute sa parole. Soulager vraiment la douleur, outre la prise en charge médicamenteuse, passe d'abord par une présence et une écoute renforcée, tenant compte d’une vision globale de l’être.»
Pour Gratiane, victime d’un grave accident de la route :
« Le pire fléau c’est la solitude. […] Une fin de vie dans la dignité, c'est une fin de vie entourée et aimée. »
Pour Daniel, directeur d’un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EPHAD) :
« Nous faisons un travail formidable avec les équipes de soins palliatifs. […] Nous avons besoin d’aide pour éviter les envois intempestifs de nos résidents aux urgences. »
Pour François, médecin gériatre :
« Nous devons dénoncer le manque de moyens et de formation conduisant certains à des actes qu'ils regrettent […]. "Convergence Soignants Soignés" rassemble 5000 soignants pour une médecine à visage humain. »
Pour Tugdual Derville, fondateur du service SOS Fin de vie et auteur de « La Bataille de l’euthanasie » :
«Notre société n’a pas besoin d'aide à mourir, il ne doit y avoir que des aides à vivre.»
Tous répondent à la tentation de l'euthanasie sous toutes ses formes, au suicide médicalement assisté, et au nouveau concept d' « aide à mourir », proposé par le député Alain Claeys, qui sous la forme de la sédation terminale, constitue un déguisement de l'euthanasie.
Parrainé par Philippe Pozzo di Borgo, dont la vie a été mise en scène dans le film Intouchables, « Soulager mais pas tuer » a mis en garde le gouvernement contre le franchissement d'une ligne jaune, celle de l'interdit de tuer, fondement de la confiance entre soignants et soignés et du pacte social.
Le mouvement « Soulager mais pas tuer » demande au Chef de l'État et au Premier ministre « de respecter leur promesse de rester dans un cadre consensuel pour traiter de la fin de vie. Il se tient prêt à lancer, si nécessaire, une mobilisation de masse. »