Aude Mirkovis est interrogée dans Le Point :
"Pensez-vous que l'action des 343 fraudeuses contribue à faire pression sur le législateur et le juge pour qu'un statut soit reconnu à ces enfants nés par PMA et GPA qui vont grandir en France ?
Mais ces enfants ont déjà un statut ! ils ont une mère, celle qui les a mis au monde. Hélas pour eux, ils ne connaissent pas leur père, qui est un donneur anonyme. Cela ne veut pas dire qu'ils sont sans "statut". 343 fraudeuses, ce sont 343 enfants privés de père, je ne vois pas là de quoi faire pression sur le législateur ! 343 femmes peuvent toujours se vanter de s'être fait inséminer en Belgique pour avoir un enfant sans père, et je ne vois rien ici qui serve l'intérêt de l'enfant. Ces femmes ont certainement de très bonnes intentions, et l'amour qu'elles portent à l'enfant n'est pas en cause. Mais si on se place du côté de l'enfant, cet amour est très ambigu : "Nous voulons tellement t'aimer que nous commençons par te priver de ton père, pour te garder pour nous." Il est injuste de priver délibérément un enfant de son père. On pourra ensuite le couvrir de câlins et de cadeaux, cela ne remplacera pas le père qu'il n'aura jamais."