Communiqué de presse de la Marche pour la vie :
La majorité du Sénat vient d’adopter (166 voix pour et 152 voix contre) un amendement du sénateur Philippe Bas (LR) modifiant l’article unique de la proposition de loi de la députée Mathilde Panot (LFI), sur la constitutionnalisation de l’avortement. Il prévoit ainsi que « la loi détermine les conditions dans lesquelles s’exerce la liberté de la femme de mettre fin à sa grossesse ».
En clair la loi pourrait déterminer les conditions dans lesquelles s’exerce « la liberté » de la femme de tuer son enfant. Le garde des sceaux, Eric Dupont-Moretti a lui-même dénoncé dans son préambule que certains pays avaient rendu obligatoire d’écouter battre le cœur de son enfant avant tout avortement, ce qu’il considère comme de la torture psychologique. Nous vivons une véritable inversion des valeurs. La torture subie est, dans le cas d’un avortement, pour l’enfant à naître ! Cela reste toujours un drame pour la femme qui en porte des séquelles, ce dont personne ne veut parler.
La proposition de loi ainsi amendée va retourner devant l’Assemblée Nationale avec toutes les chances qu’elle soit votée en l’état. Ceci devrait normalement amener à un référendum, sauf si le gouvernement veut faire de cette proposition un projet de loi, à soumettre ensuite au Congrès.
Alors que la France est déclassée, menacée et que les Français souffrent, les politiques qui ont voté ce texte choisissent des priorités bien loin de leurs préoccupations.
La Constitution du 4 octobre 1958, n’a pas été conçue pour qu’y soient intégrées toutes les déclinaisons des droits et libertés énoncés de manière générale dans son préambule, et dénaturer l’esprit même de notre loi fondamentale. Le seul droit fondamental à défendre en la matière, c’est le droit à la vie, qu’il faut protéger de la conception à la mort naturelle.
C’est pourquoi, nous continuerons à nous mobiliser avec nos concitoyens, pour s’opposer à ce projet de constitutionnalisation de l’avortement.
Des politiques engagés dans l’avenir de notre pays devraient au contraire permettre la prévention de l’avortement. Alors que nous enregistrons en France trois fois plus d’avortements qu’en Italie, il serait nécessaire de déployer des programmes d’accompagnement des femmes enceintes et des familles. De plus, nous vivons dans un contexte démographique très fragile, ne permettant pas le renouvellement des générations futures. C’est pourquoi la protection de la vie humaine doit devenir une grande priorité nationale.
Nicolas Tardy-Joubert, Président de la Marche pour la vie