De la Marche pour la vie :
Il y a 50 ans, la loi dépénalisant le recours à l’avortement était publiée. Elle a ouvert la voie aux nombreuses atteintes à la vie humaine qui surviendront au cours des décennies suivantes. Elle a inauguré le triste bilan que nous connaissons aujourd’hui : plus de 220 000 avortements annuel, une dérégulation toujours plus permissive, un projet de loi sur la fin de vie en cours d’examen à l’Assemblée Nationale, …
De l’adoption de la loi Veil en 1975 légalisant l’IVG, à l’allongement du délai légal à 12 semaines en 2001, en passant par l’autorisation des sages-femmes à pratiquer des IVG médicamenteuses en 2016, l’élargissement à 14 semaines en 2022, et enfin sa constitutionnalisation en mars dernier, il nous faut bien admettre que le combat pro-vie essuie, depuis longtemps, davantage de défaites que de victoires.
Mais s’il est vrai que nous avons beaucoup perdu, nous n’avons cependant jamais faibli. Nous avons toujours tenu bon. Et même si la tentation de se décourager était parfois grande, nous n’avons jamais rendu les armes.
« Le plus grand destructeur de la paix aujourd’hui est le crime commis contre l’enfant innocent à naître » Mère Teresa
A cet égard, nous voulons nous aussi célébrer, et faire de ce triste anniversaire, non pas celui de la l’introduction de la mort dans nos textes de loi, mais celui d’un demi-siècle de lutte. Nous pouvons nous réjouir d’avoir l’atout le plus précieux pour gagner une bataille de cette envergure : la ténacité. Comme si chaque insulte proférée à l’encontre de la vie pendant toutes ces années étaient autant d’incitations à nous y opposer, à tenir bon. Aujourd’hui, nous entendons commémorer le cinquantenaire de notre persévérance, le jubilé de notre courage, les noces d’or de la résistance.
Depuis 50 ans se lèvent les voix révoltées de ceux qui deviendront les hautes figures de cette résistance : le professeur Jérôme Lejeune, Jean-Marie Le Méné, le docteur Xavier Dor, Tugdual Derville, Jean-Pierre Maugendre. Grâce à la Marche pour la vie, s’y sont adjoints des milliers de voix, de toutes générations, qui continuent à porter cette résistance.
Aujourd’hui tous héritiers de cette lutte intergénérationnelle, nous reprenons le flambeau pour redire les mêmes revendications, manifester la même indignation, crier la même colère d’un combat qui est resté le même depuis son origine : faire respecter la vie quoi qu’il en coûte. Cette année, comme les 50 précédentes, nous redisons avec toute la solennité que mérite cet anniversaire, notre opposition la plus farouche à l’égard des lois mortifères de notre pays.
Nous marcherons encore. Nous témoignerons toujours. Nous agirons sans cesse, peut-être dans l’indifférence et les échecs, mais le regard tourné vers un horizon où les générations futures reconnaîtront finalement que nous avons mené le bon combat. Notre idéal est pour ce monde, mais il n’est pas de ce monde.
Rendez-vous le 19 janvier à 14h – Place du Trocadéro