Histoire glaçante au Canada, relatée sur Gènéthique :
Une femme atteinte d’une maladie rare résidant dans la province canadienne de la Saskatchewan, a demandé l’« aide médicale à mourir » faute de pouvoir accéder à l’opération chirurgicale qu’elle nécessite. La maladie dont souffre Van Alstine, connue sous le nom d’hyperparathyroïdie primaire normocalcémique, engendre de grandes douleurs osseuses, des nausées ainsi que des vomissements. « Chaque jour, je me lève avec la nausée et je vomis sans arrêt » témoigne-t-elle.
Pas de chirurgien en mesure de pratiquer l’opération
Le 25 novembre dernier, Van Alstine s’est rendue devant l’Assemblée législative de la Saskatchewan dans l’espoir d’obtenir l’opération chirurgicale qui lui permettrait de retirer sa glande parathyroïde restante. Or, dans cette province, aucun chirurgien n’est en mesure de pratiquer une telle opération. Pour pouvoir être orientée hors de la province vers un chirurgien capable de la pratiquer, Van Alstine doit dans un premier temps consulter un endocrinologue. Toutefois, plus aucun d’entre eux ne prend de nouveaux patients.
« Cela fait huit ans que je suis seule (…) à attendre que la journée se termine »
« Mes amis ont cessé de me rendre visite, regrette la Canadienne. Je suis isolée. Cela fait huit ans que je suis seule, allongée sur le canapé, malade et recroquevillée sur moi-même, à attendre que la journée se termine. » « Je me couche à six heures du soir parce que je ne supporte plus d’être éveillée », témoigne Van Alstine.
Une douleur qu’elle ne peut plus supporter et qui la conduit à formuler une demande d’« aide médicale à mourir ». Sa demande a été approuvée le 7 janvier.
« Personne ne devrait être contraint de choisir entre souffrances insupportables et la mort »
Le ministre de l’opposition chargé de la Santé en milieu rural ou isolé, Jared Clarke, s’est engagé à ce que Van Alstine obtienne l’opération dont elle a besoin, tout en exhortant le ministre de la Santé, Jeremy Cockrill, à rencontrer l’intéressée.
« Personne ne devrait être contraint de choisir entre souffrances insupportables et la mort », s’insurge-t-il. « Aucune famille ne devrait se retrouver dans une telle situation. »
