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Bioéthique

Abus de pouvoir !

Abus de pouvoir !

Message du collectif Notre humanité en péril :

Le gouvernement reprogramme sa désastreuse loi bioéthique pour vote le 7 juin à l’Assemblée. Un véritable passage en force qui témoigne d’un nihilisme assumé et, au simple niveau politique, d’un mépris du fonctionnement des institutions parlementaires puisque se trouve disqualifiée la réflexion sérieuse et sereine que requiert la profondeur anthropologique d’une loi fourre-tout bricolée par des idéologues.

Notre collectif “Notre humanité en péril” soutient la tribune publiée dans La Croix des 80 parlementaires qui ont demandé le report de l’étude du projet de loi.

Il est urgent d’alerter l’opinion sur les trois points suivants:

1 – Cette nouvelle révision la loi de bioéthique va au-delà des prérogatives parlementaires. Sous couleur de favoriser des évolutions sociétales, le texte s’autorise à toucher à l’ordre primordial du vivant. Ce faisant, il engage plus que la société, l’humanité entière. La mainmise sur le patrimoine génétique humain menace d’altérer un donné fondamental et universel qui n’est pas seulement biologique, mais regarde aussi la liberté de l’esprit et du cœur (cet autre sens du mot humanité). Philosophiquement, il est essentiel que l’humanité reste première, la politique, la science et la technique secondes, car elles sont des produits de l’esprit humain. Or l’idéologie sous-jacente à ce projet de loi inverse l’ordre en mettant l’humanité au service de l’expérimentation scientifique et technique.

2 – De plus, cette idéologie s’impose clandestinement. La méthode est ici aussi critiquable que le contenu. Aux manipulations génétiques s’ajoute la manipulation des esprits. Dans une tribune publiée dans Le Monde au mois de janvier, des écologistes comme José Bové, Michèle Rivasi, Jacques Testart, Dominique Bourg, se sont insurgés contre ce projet qui ouvre la voie « en catimini », à une « humanité génétiquement modifiée ». C’est aussi cette orientation dissimulée qu’analyse la lettre du collectif «Notre humanité en péril !», signée par des scientifiques, des philosophes, des écrivains, des médecins, des entrepreneurs, et de nombreux acteurs de la société civile. N’y a-t-il pas là un abus de pouvoir ?

3 – Par ailleurs, cette alarme transpartisane de la société civile, qui réunit aussi bien des écologistes de gauche que des citoyens indépendants de tous bords et de toutes disciplines, ne mérite-t-elle pas d’être prise en compte par la représentation nationale ? D’autant qu’elle s’ajoute aux conclusions des états généraux de la bioéthique, qui ont été dédaignées, et même effacées. N’est-il pas juste que les objections de la raison et de la conscience sur un sujet aussi grave soient entendues dans l’hémicycle ?

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2 commentaires

  1. Hitleron est arrivé démocratiquement au pouvoir. Plus besoin de camps car le mal est devenu le bien et pourchassons le bien car il est devenu le mal. Cette inversion des valeurs est signée.

  2. Touraine sera sans doute déjà reparti vers le Père Éternel, mais bien d’autres, plus jeunes, pourront se voir mis en accusation par les victimes cherchant un père sous le “donneur”, soucieux aussi de se préserver d’un inceste (deux issus de PMA avec [le même] donneur dans des couples homosexuels). Certains sont complètement aveuglés par leur idéologie.

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