La Cour d‘appel de Paris vient d‘accorder l’adoption plénière de jumelles nées par GPA au Canada au conjoint du père biologique. C’est un nouveau coup porté aux droits de l’Homme par les promoteurs de la GPA, Gestation Par Autrui, c‘est-à-dire le recours à une mère porteuse.
Les propos de Caroline Mécary, avocate du couple et par ailleurs militante engagée en faveur de la légalisation de la GPA, sont particulièrement choquants :
“La mère porteuse ne figure pas sur l’acte de naissance, donc en droit elle n’existe pas.”
Ces quelques mots suffisent à nier non seulement l‘existence mais aussi la dignité de celle qui a attendu les jumelles et leur a donné naissance. Même si elle a renoncé à ses droits de filiation à la naissance des jumelles (parce qu‘imposé par les termes du contrat passé avec les commanditaires ?), elle est pour toujours leur mère. Sans elle, les jumelles ne seraient pas là. Ludovine de La Rochère, Présidente de La Manif Pour Tous, souligne :
“Elles ne sont pas nées sans mère ! Elles sont nées de mère inconnue – une situation inédite ! – et personne ne peut raisonnablement souhaiter à des enfants de naître de mère ou de père inconnu(e)”.
Cette décision rappelle l’incohérence des militants pro-GPA : comme le soulignait Manuel Valls lorsqu’il était Premier Ministre :
“il est incohérent de désigner comme parents des personnes ayant eu recours à une technique clairement prohibée… tout en affirmant qu‘ils sont responsables de l’éducation des enfants, c’est-à-dire chargés de la transmission de nos droits et de nos devoirs. Il ne faut pas laisser dire non plus que ces enfants sont sans filiation ni identité. Ils ont une filiation et une identité, mais établies à l‘étranger”.
Les états généraux de la bioéthique qui viennent de s‘achever ont d’ailleurs fait ressortir la nécessité de compléter le dispositif législatif pour renforcer l‘interdiction de toute forme de GPA en France et dans le monde. Pratique interdite en France car contraire à la dignité des femmes et des enfants, la GPA ne peut être tolérée dès lors qu‘elle est pratiquée dans d‘autres pays. Ludovine de La Rochère conclut :
“La dignité des femmes n‘a pas de frontière” conclue .