Tugdual Derville relève la désinformation dans Valeurs Actuelles :
"On doit connaître les zones d’ombre qui planent sur le long parcours soignant de Chantal Sébire. Contrairement à ce qui a été affirmé, l’esthésioneuroblastome dont elle souffrait n’est pas une “affection incurable”. Nous avons même appris qu’elle avait refusé toute intervention chirurgicale, alléguant “les risques vitaux” induits et se privant de chances de guérir quand il en était temps. C’était sa liberté. Elle a ensuite récusé les soins palliatifs qui, bien davantage que les seuls cachets d’aspirine qu’elle disait prendre, constituaient la seule réponse sérieuse à ses douleurs physiques. Comme l’explique le docteur Xavier Mirabel : «C’est donc une patiente qui avait rejeté les traitements curatifs et les soins palliatifs qui s’est mise à exiger de la médecine qu’elle lui administre la mort.» Et le cancérologue de déceler dans cette contradiction «un blocage psychologique, voire peut-être idéologique».
On comprend mieux le profond malaise des spécialistes de l’accompagnement de fin de vie. En affirmant que, contre la douleur, ils ne lui auraient proposé que le coma, Chantal Sébire a propagé, avec la puissance médiatique qu’on sait attachée à l’image, des idées fausses sur la réalité d’une pratique encore méconnue. Le refus de l’acharnement thérapeutique ne signifie en rien l’abandon du patient."