La commission Leonetti, mise en place en avril dernier pour évaluer la loi sur la fin de vie, a auditionné le docteur Daniel Brasnu, chef de service ORL à l’hôpital Georges Pompidou, qui avait été consulté par le chef de l’Etat au moment de l’affaire Sébire. Ce dernier a rappelé que Chantal Sébire avait refusé un traitement qui offrait de 60 à 70% de chances de réussite. Il s’est prononcé contre toute forme législative qui dépénaliserait l’assistance au suicide ou introduirait une exception d’euthanasie. Il estime que la loi actuelle permet de traiter l’immense majorité des situations. "Il ne faut pas légiférer pour des cas exceptionnels".
Même conclusion de la part de Delphine Mitanchez, néonatalogiste à l’hôpital Armand Trousseau qui s’occupe des grands prématurés. "La loi de 2005 définit de grands principes. Mais il ne semble pas possible d’aller plus loin. Au delà, il faut traiter au cas par cas". Les deux médecins ont souligné les progrès parcourus dans la prise en compte des patients et des familles. En revanche, ils déplorent que la loi sur la fin de vie soit encore peu connue dans le monde hospitalier. Les auditions de la loi Leonetti reprendront en septembre et s’achèveront mi-octobre.