Les associations homosexuelles qui s'étaient portées parties civiles contre le député Christian Vanneste, dont la condamnation a été annulée hier, vont saisir la Cour européenne des droits de l'Homme. SOS-Homophobie, Act-Up Paris et le Syndicat national des entreprises gays (voir leur réaction à l'arrêt de la cour de cassation) ont mandaté Me Caroline Mécary (photo) pour saisir la CEDH contre l'arrêt de la Cour de cassation. Me Mécary a rappelé qu'il
"est déjà arrivé par le passé que la France soit condamnée pour des décisions de ses plus hautes juridictions au caractère réactionnaire". "La Cour n'a sans doute pas mesuré à quel point sa décision concernait la société tout entière et pas que les homosexuels : elle touche tous ceux qui présentent une différence qui leur a valu d'être stigmatisés comme les femmes, les juifs, les noirs, les handicapés".
Rappelons à Me Macary que Christian Vanneste n'a pas condamné les personnes homosexuelles mais les actes homosexuels. Comme l'enseigne l'Eglise [CEC n°2357 à 2359] :
"L’homosexualité désigne les relations entre des hommes ou des femmes qui éprouvent une attirance sexuelle, exclusive ou prédominante, envers des personnes du même sexe. Elle revêt des formes très variables à travers les siècles et les cultures. Sa genèse psychique reste largement inexpliquée. S’appuyant sur la Sainte Écriture, qui les présente comme des dépravations graves, la Tradition a toujours déclaré que "les actes d’homosexualité sont intrinsèquement désordonnés". Ils sont contraires à la loi naturelle. Ils ferment l’acte sexuel au don de la vie. Ils ne procèdent pas d’une complémentarité affective et sexuelle véritable. Ils ne sauraient recevoir d’approbation en aucun cas.
Un nombre non négligeable d’hommes et de femmes présente des tendances homosexuelles foncières. Cette propension, objectivement désordonnée, constitue pour la plupart d’entre eux une épreuve. Ils doivent être accueillis avec respect, compassion et délicatesse. On évitera à leur égard toute marque de discrimination injuste. Ces personnes sont appelées à réaliser la volonté de Dieu dans leur vie, et si elles sont chrétiennes, à unir au sacrifice de la croix du Seigneur les difficultés qu’elles peuvent rencontrer du fait de leur condition. Les personnes homosexuelles sont appelées à la chasteté. Par les vertus de maîtrise, éducatrices de la liberté intérieure, quelquefois par le soutien d’une amitié désintéressée, par la prière et la grâce sacramentelle, elles peuvent et doivent se rapprocher, graduellement et résolument, de la perfection chrétienne."
Addendum 21h30 : Il semble que cette plainte soit irrecevable ! En effet, la Cour de Cassation s'est justement fondée sur la jurisprudence européenne (arrêt Handysde de 1976) et non sur la loi française.
Guillaume
Quelqu’un a l’adresse mél de cette dame Mécary?
Benoist
Pas très gai ce soir le lobby gay.
Martine
Merci, Michel Janva, de rappeler bien opportunément ce beau texte de l’Eglise Catholique, qui justement…condamne le comportement mais JAMAIS les personnes.
Le Christ a dit à la femme adultère : “Va, mais désormais ne pèche plus…”
Jacques Vassieux
Impossible. En droit c’est tout simplement impossible, car SEUL le mis en accusation, en l’occurence Christian Vanneste, peut saisir la Cour Européenne des Droits de l’Homme. Il est donc “blanchi” définitivement. Cela ne l’a pas empêché, hélas, de faire repentance en déclarant qu’il regrettait ses propos. C’est à la mode me direz-vous.
Xtof
M. Vanneste n’a pas “regretté” ses propos. Il a clairement dit que le mot “inférieur” avait été maladroit et du coup mal interprété. Mais il a réaffirmé clairement ce qu’il avait dit ce jour-là.
Jacques Vassieux
Xtof : voici les propos EXACTS de M. Vanneste : ” Christian Vanneste s’est dit “extrêmement satisfait” de cet arrêt et a ajouté: “Je regrette le mot ‘inférieure’. Il y a eu une maladresse, je voulais dire ‘l’homosexualité c’est moins bien parce que ça ne peut pas être universalisée, tout le monde ne peut pas être homosexuel, sinon la société serait mal partie’ a-t-il précisé. Et le député d’ajouter: “on peut juger des comportements, on n’a pas à juger des personnes.”
Il dit bien REGRETTER.