Alain Cocq avait décidé de se laisser mourir chez lui, cessant tout traitement, alimentation et hydratation. Mais « il souffrait trop, c’était trop dur », rapportait sa mandataire Sophie Medjeberg, mercredi 9 septembre. « Je n’étais plus en capacité de mener ce combat », reconnaissait de son côté Alain Cocq.
Claire Fourcade, présidente de la Société française d’accompagnement et de soins palliatifs (SFAP), explique :
« Un malade qui change d’avis, c’est le quotidien et c’est ce que la loi rend possible »
Elle y voit toute la complexité de l’être humain et de son ambivalence face à la souffrance et la mort.
Les médecins en soins palliatifs sont nombreux à raconter ces patients qui, le matin, refusent par exemple d’être perfusé, avant d’accepter quelques heures plus tard. Ou encore ces malades qui, dans un moment de crise (douleurs, angoisse) demandent à mourir, avant d’y renoncer dès que leur demande a été écoutée et prise en charge.