Alain Minc est consultant, auteur de nombreux essais économiques et politiques. Et il conseille le président de la République sur certains dossiers… Et ce monsieur se demande si la collectivité nationale doit payer les soins offerts à de vieilles personnes qui ne travaillent plus, ne produisent plus, et dont l'espérance de vie est réduite. Voici ses propos tenus sur France Info :
"J’ai un père qui a 102 ans. Il a été hospitalisé 15 jours dans un service de pointe. Il en est sorti. La collectivité française a dépensé 100.000€ pour soigner un homme de 102 ans. C’est un luxe immense, extraordinaire pour lui donner quelques mois ou quelques années de vie. Je trouve aberrant que, quand le bénéfiaire a un patrimoine ou quand les ayant-droits ont les moyens, que l’Etat m’ait fait ce cadeau, à l’oeil (…)"
Avec de tels conseillers autour de Sarkozy, la culture de mort a de beaux jours devant elle…
Tonio
Qu’il montre l’exemple, ni l’hôpital ni la SS ne refuseront un dont de 100K€ d’Alain Minc.
Mais il est certain que si l’on joint à ça la loi sur le suicide ou l’euthanasie à la demande des proches, les vieux n’ont qu’à bien se tenir….
Jean Baptiste celeyron
Monsieur Minc n’a qu’a donner les 100 000 euros à une association caritative qui s’occupe des personnes agées.
Eté
Oui, c’est inquiétant. Merci d’avoir relevé ses propos. Bravo pour votre blog.
SD - Vintage
J’espère que son père n’écoute pas la radio. On y entend de telles bêtises!
marcel
je n’ai pas lu qu’il était question de faire mourir les vieux, mais juste de demander une participation aux frais médicaux à eux ou a leur famille quand ils en ont les moyens.
Jusque là ca reste un raisonnement comptable, et pas forcement illogique, plutôt qu’un pas vers la culture de mort.
Grégoire
Il est évident que cette idée chemine. Bientôt, il n’est pas à exclure que les parents refusant d’avorter un enfant malade, soient tenus de financer ses soins (alors même que la recherche sur ces maladies aura été stoppée puisqu’il n’y a plus de cas cf la trisomie 21 : 97 % des trisomiques sont avortés). De même, il y a déjà un précédent aux US d’un patient en phase terminale de cancer à qui sa mutuelle a demandé d’aller se faire euthanasier car cela coutait trop cher de le soigner. L’euthanasie n’est pas cher, le système de soins palliatifs si etc….
Dans le fond, sous couvert d’humanisme, on en revient à une conception purement fonctionnelle de l’homme : tant qu’il est un producteur consommateur en devenir ou actif, la société veut bien le supporter, mais en dehors de ce cadre, il devient une charge pour la société et doit être éliminé. C’est ce que disait Attali dans livre des années 80. La finance a remplacé l’Amour.
mme
Félicitations à ce monsieur, son détachement des richesses est admirable !
S’il a trop d’argent qu’il rende à l’état ce qu’il considère comme un “cadeau” fait à son père, cela servira pour “dépanner” la CMU des “invités” de notre pays et si ce Monsieur à des enfants, je les encourage vivement à appliquer les remarques de leur père pour son cas personnel lorsque l’âge et la maladie seront là !!!
Parce que d’autres “citoyens”, qui ne sont pas reconnus comme des conseillers personnels du président, mais qui ont aussi des idées pour économiser les charges de l’état, aimeraient bien savoir combien est payé ce monsieur pour ses idées “lumineuses” ?
C.B.
“quand le bénéficiaire a un patrimoine ou quand les ayant-droits ont les moyens,”
Quel encouragement à une mentalité de cigale, qui vient ensuite réclamer une prise en charge par la solidarité nationale!
Si les ayant-droits “ont les moyens”, c’est souvent parce que les parents, outre leur attitude prévoyante de se constituer un patrimoine pour ne pas peser sur la collectivité, ont probablement fait des sacrifices, plus moins importants, pour assurer à leurs enfants une bonne instruction.
Alain
Ne lui faites pas dire ce qu’il n’a pas dit. Il precise que le patrimoine est consequent et que les ayant-droits ont les moyens. La medecine participative ce n’est pas une si mauvaise idee. Les riches qui peuvent payer, peut-etre le devraient-ils ?
Cela dit, en l’etat actuel des choses, il peut toujours faire un don a l’hopital ;-)
Lama12
Sous l’ancien régime, les malades étaient soignés par les institutions religieuses, qui s’occupaient aussi des pauvres.
Si Alain Minc veut faire un don de 100 000 € à une association charitable,en remerciement des soins reçus par son père, il est libre de le faire.
Mais, c’est l’honneur des services médicaux français, publics ou privés, de soigner les malades qui leur sont confiés (et qui leur font confiance), quel que soit leur age, et sans s’occuper de leur fortune.
Lisa
Quitte à ne pas vous suivre, je suis assez d accord pour dire que dépenser autant d’argent pour donner qq jours de vie de plus à un très vieillard est de la folie. Il s’agit là de gens qui ont de gros moyens financiers, alors si Minc est d’accord pour payer les frais, pourquoi l’en empêcher ? Il y a aussi un acharnement thérapeutique qui n’est pas recommandé par l’Eglise. Il ne s’agit pas de tuer les gens mais de laisser faire la bonne nature. En ce qui me concerne,j’ai décidé de ne plus me vacciner contre quoi que ce soit et je n’ai “que” 65 ans !
Rerum Novarum
Monsieur Minc a raison sur ce coup là.
Les gens qui ont les moyens doivent en priorité dépenser pour leur santé.
Sinon les plus pauvres eux se verront exclus car le système de santé n’aura plus les moyens de leur offrir ces soins si couteux.
La responsabilité individuelle, la capitalisation personnelle ne sont pas des gros mots mais la garantie d’une charité bien ordonnée.
Cyprien
Je ne pense pas que la réflexion de Monsieur Minc soit si absurde que ça !
Pour prendre la mesure du poids de tels soins médicaux apportés aux personnes très âgées, il suffit de faire un simple calcul :
100000 euros représentent plus de 7 années de travail pour un smicard (qui gagne 13000 euros nets annuels) ou encore, plus de 10 ans de cotisations pour un cadre moyen !
Est-il légitime de dépenser une telle somme d’argent pour une personne en fin de vie alors qu’elle pourrait servir au développement des générations futures et faire vivre plusieurs familles?
Certes, il ne faut surtout pas négliger les soins apportés aux personnes âgées, et il est essentiel de garantir la meilleure qualité de vie possible, mais il faut ensuite savoir distinguer l’utile de l’agréable ! Et la longévité est un luxe que nous ne pouvons plus payer !
Dépenser autant d’argent pour rajouter quelques instants à sa vie peut vite devenir une forme d’égoïsme. Car vous allez peut-être en profiter pendant quelques temps mais d’autres personnes vont suer des années pour vous les offrir !
Les propos de Monsieur Minc ne sont donc pas si dénués de sens mais à condition que cet argent soit investi utilement et ailleurs que dans les poches des banquiers…
D’autre part, je me permettrais la remarque suivante : aujourd’hui, les retraites et les soins offerts aux personnes âgées, qui sont payés par nos cotisations et nos impôts et non par les leurs, profitent à des personnes qui ont été pour la libération sexuelle, la destruction de la famille, la réduction du temps de travail, l’augmentation de l’endettement, le consumérisme de masse et l’individualisme le plus libéré ! Pour faire simple, nous cotisons et offrons des soins médicaux luxueux à des gens qui ont passé leur vie à jouir plutôt qu’à préparer l’avenir…
Il est donc juste, à mon avis, et tel que nous le rappelle la fable de « La Cigale et la Fourmi », qu’ils récoltent pour leurs beaux jours ce qu’ils ont semé pendant leurs vies actives : rien !
erreipg
Pourquoi refuser de regarder la vérité en face et s’offusquer de tels propos ?
La vie humaine a un prix mais cette vérité est un tabou presque absolu dans notre Société. Comment évaluer ce prix, un moyen parmi mille autres : il existe encore en France 500 passages à niveau qui font régulièrement x morts par an (j’ai oublié le chiffre mais peu importe). L’aménagement d’un passage à niveau coûte 2 millions d’euros, quel est le prix de la vie humaine, etc..
Se bander les yeux et les oreilles devant ce genre calcul, il est vrai déplaisant, relève du manque de courage.
Mr Minc parlant de son père, n’en est pas à dire qu’il souhaiterait le priver de soins ce qui serait scandaleux, il conteste simplement que les gens riches soient remboursés dans la mesure où ils pouraient eux même en assurer la charge.
Ma mère est morte en 1951 après trois mois d’hospitalisation. J’avais alors 7 ans. Mon père, petit agriculteur, a dû payer intégralement le coût de l’hôpital en se saignant littéralement. A l’époque la SS n’existait pas pour les agriculteurs. Vivre de telles situations donne du recul sur le mièvreries des temps présents.
Hermine
La déclaration de Monsieur Minc est très intéressante. Je ne doute pas qu’il ait fait état de cette réflexion à son vieux Papa.
Mais ce vieux Papa si riche a cotisé, longtemps, et vu son grand âge plus longtemps que beaucoup de français. En outre s’il est si riche, il continu de cotiser (avec sans doute une mutuelle complémentaire) et doit payer des impôts pour financer nombre d’infrastructures dont il ne profite guère.
Alors si je comprends bien, Monsieur Minc propose de refuser les indemnisations aux personnes ayant cotisés et cotisant encore en fonction de leur âge. Cette proposition ne se défend ni juridiquement, ni moralement. Ce brillant économiste aurait pu nous proposer de refuser de prendre en charge tous les bénéficiaires de la CMU qui eux ne cotisent pas, par définition, et ne cotiseront sans doute jamais ! Mais ça, ce n’est pas politiquement correct.
Par contre, Monsieur, rien ne vous dispense de rembourser les 100.000 € en puisant dans votre cassette personnelle.
sophie
mieux vaut être riche et en bonne santé que malade et sans le sou… attention il n’y aura pas de place pour tout le monde…
Serge
Cette déclaration de Mr. Minc est un scandale surtout si l’on tient compte du déficit de la balance de l’immigration qui tourne autour de 40 MILLIARDS d’euros par an et qu’un bénéficiaire de l’AME coute au minimum deux fois plus par an qu’un assimilé au régime général !
Comme disait feu mon père:” un pays qui ne respecte plus ses anciens est un pays mort…”
Robert Marchenoir
Que pense le père d’Alain Minc des propos de son fils, qui fait comprendre à la télé que sa survie constitue un “luxe immense” ? Et qui déclare tranquillement à la nation entière que son père n’a plus que quelques mois à vivre, au risque que celui-ci l’entende ?
Indépendamment de tout avis politique ou économique, qui, en dehors d’un membre de l’oligarchie s’estimant au-dessus du commun des mortels, oserait tenir en public de pareils propos sur son père ?
L’immoralité de ce personnage est ahurissante, et fort représentative de l’idéologie dominante.
Ainsi, après avoir pillé allègrement le fruit du travail des Français, ces parasites surpayés, confrontés au mur de béton de la réalité et de la dette, espèrent s’en tirer en appelant au meurtre des vieux. S’il faut, pour cela, abréger la vie de leurs géniteurs et les insulter dans leurs derniers jours, eh bien, ils ne sont pas à cela près.
Je ne sais pas si Dieu existe, mais pour le diable, j’ai de moins en moins de doutes.
Lusso
Je trouve que c’est aussi un luxe immense de laisser vivre Minc. Lui aussi, d’une manière ou d’une autre “coûte” à la société. En quoi la vie de Minc a-t-elle plus de valeur que celle de son père? Dès que l’on commence à se poser ce type de question, c’est que notre monde ne tourne plus très rond.
De Quentin
Logique économique et culture de mort
Pour préserver la transmission de patrimoine à leurs enfants ils finiront par suggérer aux vieux de se suicider 15 jours avant la date estimée du décès… ainsi les comptes sociaux seront équilibrés.
Simon
Comme disait le cardinal Ouellet l’autre jour, la dignité de l’homme est indépendante de sa condition physique. J’ai une dignité parce que je suis un être humain, peu importe mon état de santé. Va-t-on commencer à éliminer les vieux impotents (après les enfants non-nés !) ?
Mingdi
Qu’est-ce qui empêche M Alain Minc de faire un don de 100000E à l’Etat français. Lui, ou son père, dentiste d’origine polonaise, naturalisé français?
Ghalloun
Pour moi, ce n’est pas une question de culture de vie ou de mort.
Le problème qu’il soulève est qu’on dépense des centaines voire des millions d’euros pour maintenir en vie pendant plusieurs années un nonagénaires. Cela a un coût, et ce coût, c’est la collectivité qui l’assume. Je ne suis pas d’accord pour qu’on pose un pacemaker à 15000 € à un homme de 90 ans. A un moment, il faut accepter la déchéance physique et la mort. Il y a 100 ans, les vieux mourraient naturellement ou par maladie dans leur lit, nous n’étions pas pour autant dans une culture de mort.
Aujourd’hui, le coût exorbitant de rallongement de quelques années de vie d’un vieillard sera payé par nous, nos enfants et nos petits-enfants. On leur fait bénéficier d’un luxe inouï.
Et qu’on ne me dise pas que je n’aime pas les vieux, je suis le seul des ses petits-enfants à rendre régulièrement visite à ma grand-mère. Seulement, à un moment il faut se rendre compte que les choses ont un prix, et qu’une société ferait mieux d’investir son argent (qui n’existe pas en quantité illimité, je le martèle) dans la jeunesse ou l’innovation, que dans les vieux.
CAD
à la place de son père je ne serais pas tranquille ,maintenant rien dans la loi n’empeche le richissime minc de rembourser les frais à la sécurité sociale .et que périsse cette société ou les vrais travailleurs subissent de tels conseillers.
Vincent
Les personnes âgées en attente d’être tuées par les idées d’Alain Minc disent merci à tous les catholiques qui ont voté pour Nicolas Sarkozy et l’UMP!
Baroque
Êtes-vous sûr qu’il s’agisse de culture de mort ? Réfléchissez à ce que vous feriez si ce n’était pas l’Etat qui assumait le financement des soins, mais vous-même. Dépenseriez-vous 100 000 euros (100 000 euros, c’est ce qu’un smicard célibataire prudent et économe peut espérer mettre de côté à la fin de sa vie professionnelle…) pour prolonger de quelques mois les jours de votre père âgé de cent-deux ans ? Je n’en suis pas certain…
Le problème du financement des dépenses de santé par l’intermédiaire de l’Etat est qu’il tend à déresponsabiliser les individus, notamment en réduisant leur rôle dans l’arbitrage entre une dépense et une maladie ou un décès à supporter. Et l’Eglise n’a jamais enseigné qu’il faudrait, quelques soient les circonstances, être prêt à dépenser n’importe quelle somme d’argent pour maintenir un homme en vie quelques mois.
Les dernières semaines de vie, que les malades passent aujourd’hui souvent à l’hôpital à un coup exorbitant pour la collectivité au lieu de mourir en famille – peut-être plus vite, mais en famille (et à un coût bien moindre, oui, il faut le dire…), c’est un vrai problème, et ce n’est pas avec des anathèmes contre la “culture de mort” qu’on le résoudra.
JLD
Et voila que c’est reparti pour l’holocauste.
L’histoire est un éternel recommenceemnt
Eloise
Pardon, mais à 102 ans, on est plus proche de la mort que d’une deuxième naissance…
Certains l’ont très bien expliqué, M. Minc ne s’offusque pas que son père ait reçu des soins pour lui permettre de vivre encore 2-3 mois. Il s’offusque que ces soins (d’un montant de 100 000€, c’est pas rien) lui aient été offerts, alors qu’il savait qu’il avait la possibilité de les payer de sa propre poche !
Il n’est donc pas question de culture de mort ou pas.
Quand on est riche (ou quand on a “les moyens”), payer de sa propre poche ne devrait pas être un problème. C’est comme cela que je comprends M. Minc.
[Les “riches” doivent donc payer les services publics : école, éclairage public, hôpital, nettoyage des rues… Drôle de conception du modèle social français ?
Il faut aussi supprimer les allocations familiales aux riches etc…
Et continuer de soigner les immigrés clandestins, de les accueillir dans les écoles de la république ?
Faire payer les riches !
PC]
White elefant
Son commentaire pose plusieurs questions:
A partir de quand est on ‘riche’?
A partir de quel age est on ‘vieux’? Qui va decider? Une ‘Commission de l’euthanasie’?
Comme l’ont deja dit plusieurs commentateurs, on est pres a payer des soins a des personnes qui n’ont jamais contribue un seul centime a l’Etat ou produit une valeur ajoute a la societe et qui ne vont probablement jamais le faire et Minc veut punir ceux qui ont contribue d’une maniere ou d’une autre a la societe francaise?
Mais quelle personne lucide restera en France pour travailler, si elle sait qu’a la ‘retraite’ sa chance de survie est drastiquement diminuee?
Je ne suis pas forcement pour l’acharnement therapeutique, mais la definition de l'”acharnement therapeutique” doit rester une decision entre le patient et le medecin et ceci sans contrainte budgetaire.
oiseau libre
S’il avait un peu de coeur, n’allons pas parler d’âme, il se souviendrait que celui qu’il voit aujourd’hui comme un objet couteux et encombrant lui a donné vie, l’a protégé, fait grandir, éduqué…
Aujourd’hui l’horloge du temps a placé ce vieux papa dans des conditions de vie dans une grande fragilité ….
et son fiston agit d’une manière très inhumaine à l’égard de son auteur.
Cela est tout simplement écoeurant et pue la HAINE DE LA NATURE HUMAINE.