Les images d’Epinal véhiculées par les livres d’histoire de Mallet et Isaac nous caricaturaient le Moyen Age comme une période d’obscurantisme et de dictature des seigneurs qui, comble de tout, chassaient dans leurs garde-manger en piétinant les champs de blé et ont fini par instaurer la dîme et autre péage ou octroi à l’entrée des villes.
L’Angleterre vient d’inventer pire que ça (et ça, c’est une vérité) et personne ne bouge (en VO). On nous parle de la liberté de circulation, comme pilier des droits de l’homme. Prendre sa voiture pour une petite ballade familiale coûte de plus en plus cher : Entre 1 et 1, 3 euro le litre d’essence qui engorgent les caisses de l’Etat, 1,8 euro l’heure de stationnement pour les caisses de la municipalité et de la Région et pour peu que l’on prenne un tronçon d’autoroute, la facture s’alourdit énormement.
Le projet anglais? TOUT déplacement en véhicule sera payant : les courses de la ménagère, les trajets à l’école pour les enfants, le père qui va gagner le pain quotidien à l’autre bout de la ville, etc.
Comment vont-ils s’y prendre? Un émetteur obligatoire sur chaque voiture qui donnera le trajet et les horaires à un central qui ponctionnera sur le compte de l’intéressé la facture de son incivilité : rouler aux heures de pointe, polluer, encombrer, etc.
Et oui, bien sûr, en plus de rendre payant tout déplacement, chaque usage de la liberté de circuler, l’Etat connaîtra tout des déplacements de chaque citoyen : qui va à la messe ou à l’office le dimanche? Qui va au meeting de Blair? Qui participe aux chasses aux renards? Qui fréquente le Prince Charles?
Demain, ce projet sera français… dans le cadre de la coopération internationale.