Du 7 septembre 2022 au 8 mai 2023, la ville de Saint-Cloud bénéficie d’une année jubilaire en l’honneur des 1 500 ans de la naissance de son saint fondateur, Clodoald (522-560) – appelé aussi saint Cloud. L’abbé Vincent Baumann, vicaire de la paroisse, est interrogé dans L’Homme Nouveau à cette occasion. Extrait :
[…] Personnellement, j’impute à Clodoald la paix anormalement familiale qui subsiste à Saint-Cloud, relative certes, mais étonnante. Ici règne une sorte d’alliance du trône et de l’autel, dans laquelle la personnalité et l’histoire de Clodoald ne sont pas pour rien : cette harmonie dans la ville vient sans doute du fait que son fondateur la vivait en lui-même. Ses armes, devenues celles de la ville et de la paroisse, le symbolisent : elles sont constituées d’un écu d’azur frappé d’un demi-lys et d’une demi-crosse, le lys désignant sa filiation royale et la crosse, sa qualité d’abbé.
Quelles leçons pouvons-nous en tirer, Clodoaldiens, Français ou catholiques ?
Il est bon que le Clodoaldien ne soit pas amnésique, qu’il prenne conscience que les motifs profonds de cette paix ne sont pas à trouver dans l’application de la loi française actuelle. Nous avons un terreau riche, fécondé par saint Cloud. La Providence semble vouloir nous parler. Je souhaite que les Clodoaldiens prennent conscience que cette cité a été fondée par un saint ayant un pied dans la cité, comme prince du sang et héritier et comme moine, avec tout ce que les moines ont fourni de travail d’édification de l’Europe. Tous peuvent apprendre de lui la docilité à la vocation, la primauté absolue de la volonté divine. Nous avons tendance à avoir des vues très humaines : saint Cloud est un exemple notoire de l’accomplissement du bon vouloir de Dieu.