"Nous sommes des professionnels de la grossesse et de la naissance qui avons souhaité créer un Comité pour sauver la médecine prénatale. La perspective de la révision de la loi de bioéthique en 2011 est l’occasion de débattre d’enjeux importants. Nous souhaitons faire prendre conscience, aux responsables de santé et pouvoirs publics, des enjeux anthropologiques et non pas seulement techniques ou médicaux, des dépistages prénataux qui impactent la pratique de nos métiers."
"Médecins et professionnels de santé concernés par la médecine prénatale, nous alertons les pouvoirs publics et nos concitoyens sur l’évolution du diagnostic prénatal, et en particulier sur le dépistage de la trisomie 21. Acteurs de la mise en œuvre du diagnostic prénatal, nous ressentons un malaise croissant dans l’exercice de nos métiers. Il ne s’agit pas de minimiser les difficultés et les souffrances de l’entourage d’un enfant atteint. Cependant nous nous interrogeons sur nos pratiques en l’absence de débat sociétal sur l’accueil des personnes handicapées.
Sans véritable débat ni choix politique assumé par l’ensemble de la société, nous sommes entrés dans une « traque » généralisée du handicap. Le diagnostic prénatal est largement détourné de sa finalité thérapeutique. Cette situation aboutit au rejet de plus en plus systématique des fœtus porteurs d’anomalies. Le dépistage prénatal (DPN) de certaines affections est désormais essentiellement orienté vers la pratique de l’interruption médicale de grossesse (IMG). Les chiffres concernant la trisomie 21 sont emblématiques : « 92% des cas de trisomie 21 sont détectés, contre 70 % en moyenne européenne, et 96% des cas identifiés donnent lieu à une interruption médicale de grossesse. […]
La situation s’est encore aggravée avec deux arrêtés publiés le 23 juin 2009 qui nous demandent de dépister la trisomie 21 dès le premier trimestre de la grossesse : les praticiens détectant une trisomie 21 doivent délivrer aux femmes de nombreuses informations dans un langage médical qui les écrase. Cette approche très « technicienne » réduit le fœtus trisomique à son anomalie chromosomique, sans lui donner la chance d’exister pour ce qu’il est, avec des capacités indéniables dont les personnes trisomiques témoignent chaque jour. […] Cette situation aboutit à remettre en cause notre métier de soignants. […] Constitués en Comité pour sauver la médecine prénatale, nous demandons aux pouvoirs publics de :
Rééquilibrer l’information délivrée aux femmes sur la trisomie 21 […] Desserrer la contrainte du dépistage généralisé […] Organiser un débat national sur la question de l’eugénisme"
isabelle
Sans compter les erreurs de dépistage. Ma soeur a vécu sa grossesse dans l’angoisse car on avait dépisté une trisomie. Il n’était pas question pour elle d’avorter. Ce diagnostic s’est révélé erroné ! Mon neveu se porte comme un charme !
sylvain
erroné ou “erroné” ?
Bon, ni une ni deux je vais signer, et “Page Web introuvable” après avoir cliqué sur “envoyer”. Peut-être pourriez-vous les informer ?
ghetto marcel
sur le terrain
http://www.macommune.info/actualite/diaporama-avortement-besancon-sous-tension-des-extremes-16438.html
Chlorate
j’ai voulu signer (suis médecin); impossible le lien de ne marche pas.
JCM
Attention à ne pas s’emballer trop vite tant qu’on ne sait pas qui est derriere (le site est encore en construction).
J’ai des doutes, leur combat n’est peut être pas le notre !
Le Colège Français d’Echographie Foetale (www.cfef.org) était l’un des premiers à s’élever contre la jurisprudence Perruche. Pourtant son Président Roger Bessis avait milité dans les années 80 pour la generalisation de l’échographie en expliquant dans Science et Vie combiem de millions on économisera en dépistant les trisomies et les spina bifida. Il est aussi à l’origine des décrets sur la normalisation et la generalisation du dépistage prénatal.
Je m’était fait huer sur leur forum de discussion lorsque je suis apparu comme pro-vie.
Le fait que l’Appel s’appuie sur les déclarations d’Israel Nisand n’est pas non plus pour nous rassurer.
Tout ce que ces gens semblent vouloir c’est continuer leur activité sans risque juridique ni prime d’assurance exorbitante, cela sous couvert d’humanisme.
Si j’en apprend plus je le dirai.
senex
chlorate@ Essayez par le lien “contact” tout en bas de la page accueil Bonne chance
hs
le dépistage prénatal de la trisomie 21 n’est pas obligatoire pour la femme enceinte qui a encore le droit de le refuser, seule attitude logique en cas de respect de la vie inconditionnel même si elle peut s’avérer héroïque dans nombre de maternités ;peu de femmes prennent conscience en outre du risque de fausse couche lié aux techniques de dépistage (1% pour l’amniocentèse) et qui n’épargne pas les bébés non trisomiques, la majorité …
C.B.
Mesdames, si l’on vous propose (suggère, conseille, préconise, …) une amniocentèse, demandez:
-le risque de fausse couche conséquence de l’amniocentèse
-la comparaison avec les risques statistiques de chaque caractère pris en compte pour ce dépistage: cette donnée est généralement très inférieur à l’autre. (Par exemple: risque de fausse couche un pour cent, risque de trisomie un pour mille)
Ce genre de question modifie souvent notablement l’assurance de votre interlocuteur, en sa défaveur.